Bouhraoua et Horta, ces 2 capitaines qui vont mener la France du rugby aux Jeux

  • Terry Bouhraoua et Fanny Horta, capitaines des équipes de France à 7
    Terry Bouhraoua et Fanny Horta, capitaines des équipes de France à 7
  • Fanny Horta - avril 2016
    Fanny Horta - avril 2016
  • Terry Bouhraoua - avril 2016
    Terry Bouhraoua - avril 2016
  • Fanny Horta - avril 2016
    Fanny Horta - avril 2016
  • Terry Bouhraoua
    Terry Bouhraoua
Publié le
Partager :

SEVENS - Respectivement capitaines des Bleus et des Bleues du VII, Terry Bouhraoua et Fanny Horta abordent des semaines excitantes pour leur carrière, leur équipe et leur discipline. Véritables ambassadeurs de leur sport de retour dans le monde de l'olympisme, ils nous expliquent comment ils gèrent le brassard, avant les tournois mondiaux de Paris et Clermont, puis les JO de Rio.

A 100 jours des Jeux olympiques, les Bleu(e)s du rugby ont eux aussi lancé le contre-la-montre. Au pied de la Tour Eiffel le 27 avril dernier, les deux capitaines de France 7 ont logiquement participé à la cérémonie du CNOSF, avant le retour de l'ovalie dans le giron de l'olympisme. Le nouveau monde. Avec Terry, on est resté côte à côte, on sentait que les autres sportifs se connaissaient et qu'ils nous regardaient parfois en se disant 'd'où ils viennent ?' raconte Fanny Horta.

Fanny Horta - avril 2016
Fanny Horta - avril 2016

Comme si les septistes n'étaient pas (encore) à leur place. On est toujours ici (à Marcoussis) entre nous, le milieu du rugby est assez fermé, et on est jeté dans la famille olympique qu'on ne connait pas beaucoup, décrypte Terry Bouhraoua. C'est un honneur, on s'y fait petit à petit. Mais, comme je l'ai répondu aux médias ce jour-là, la meilleure façon de s'intégrer et gagner en crédibilité, c'est de faire briller la France aux JO.

Une pression supplémentaire

Dans cette idée de sortir de leur relatif anonymat à Rio, les Bleus et les Bleues du VII peuvent compter sur deux meneurs - voire pionnière pour Fanny Forta - respectés de par leur statut d'anciens. Même si leurs situations respectives sont bien différentes (professionnels pour les garçons et semi-professionnelles pour les filles avec une importante différence salariale), les deux capitaines auront la lourde tâche de trouver les mots au Brésil.

Terry Bouhraoua - avril 2016
Terry Bouhraoua - avril 2016

Ce sur quoi ils ne veulent pas encore se projeter. Je veux que ça coule de source, qu'on reste naturelles insiste Horta. Si ça pète, ça pète, s'il y a des clashs, il y a des clashs. Il faut rester nous, ne pas craindre le grain de sel et tout affronter de face. Pour relativiser, positiver... Pour elle comme pour son homologue, pas question de changer de façon d'être, ni de choix de discours.

La préparation n'a pas véritablement débutée. La route est encore longue. Ce sera néanmoins un honneur de mener cette équipe, reprend Bouhraoua. Mais l'important sera d'avoir les bonnes interventions au bon endroit, au bon moment, avec précision, et que ça claque ! Ce n'est pas parce que ce sont les Jeux qu'on en fera davantage. Ce sera à nous de minimiser ça, pour vivre les choses comme elles vont venir.

Fanny Horta - avril 2016
Fanny Horta - avril 2016

D'ici-là, les tournois du circuit mondial de retour en France, à Paris et Clermont, vont enfin leur permettre de jouer devant leurs proches et supporters. Il y aura un côté affectif particulier, reconnaît Horta. Il nous faut un résultat et si on ne va pas le chercher là, comment ira-t-on le chercher après ? Dans notre préparation, il faut réussir à se lâcher. Aider les leurs à garder les pieds sur le pré et ne pas tergiverser, une pression supplémentaire pour les deux capitaines.

Le tremplin médiatique à gérer

D'autant que ces tournois dans l'Hexagone, avant ceux des Jeux, sont le fabuleux tremplin médiatique que les septistes attendaient. Bouhraoua et Horta en sont les ambassadeurs. Elle : J'ai du mal à avoir un sentiment de manque de reconnaissance, parce qu'on ne l'a jamais connu. Ce qui me dérange à la limite, ce sont les difficultés que peuvent avoir les gens pour nous voir jouer. Lui : Quand tu fais un sport difficile et que par manque de connaissance, les gens ont tendance à minimiser ton travail, tu trouves parfois que c'est injuste. C'est notre devoir de démocratiser ce sport. Je suis parfois le représentant parce qu'on ne peut pas toujours être à 14 face caméra. Mais on veut tous faire en sorte que l'image soit bonne. Et la meilleur façon de communiquer, c'est de gagner.

Terry Bouhraoua
Terry Bouhraoua

De plus en plus sollicités, tous deux doivent s'habituer à cette position de représentant. Au sein de leurs groupes respectifs, ils continuent aussi de travailler sur la gestion de leur capitanat. Acquis relativement récemment. Ça fait réfléchir, ça occupe la tête, estime Horta, pionnière des Bleues à Marcoussis, en 2013. Au début, je me demandais ce que j'allais leur dire. Aujourd'hui, on arrive plus à communiquer, les interventions sont bien ciblées avec Camille (Grassineau) et Marjo(rie Mayans) en relais, et les filles ont plus de répondant qu'avant.

L'intéressant échange s'est construit. Comme chez les hommes, où Terry Bouhraoua reste tel qu'il est. Pour moi, le rôle du capitaine est d'abord au quotidien dans l'exemple. Plus que jamais, les deux capitaines sont dans le même bateau. Où ils se s'encouragent. Conclusion de Fanny Horta : On a le même combat : faire reconnaître notre discipline. On a envie que les gens connaissent le VII. Avec les tournois en France puis les Jeux, c'est le moment où jamais de performer.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?