Les petites phrases de 2008

Par Rugbyrama
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Malgré le professionnalisme et la langue de bois de rigueur, le monde du rugby a toujours droit à quelques déclarations bien senties. Si Bernard Laporte et ses "bourgeois de merde" ne sont plus là, 2008 a aussi connu son lot de perles.

Marc Lièvremont : "C'est un clown"
A l'issue de la défaite française à domicile contre l'Angleterre (13-24), l'entraîneur des Bleus avait fustigé Mark Regan dans la presse : "Le talonneur anglais a été ridicule et grotesque dans son comportement. Il a fait preuve d'anti-jeu, il a pris une minute à chaque lancer et il a fait le mort pour rien à plusieurs reprises. C'est un clown."

Fabien Pelous : "C'était idiot"
Avant la demi-finale de Top 14 contre Paris, le deuxième ligne de Toulouse revenait sans concession sur son expulsion temporaire lors de la finale de H Cup contre le Munster : "C'était idiot comme réaction mais mon geste n'était vraiment pas méchant. C'est frustrant de prendre un carton jaune pour ça. J'ai eu une réaction maladroite. Maintenant, je vais faire tout ce que je peux pour me rattraper... Je pense que je coûte très cher à mon équipe lors de la finale de Coupe d'Europe donc maintenant je dois rendre quelque chose à mes coéquipiers."

Thierry Dusautoir : "Pas de mot"
Le troisième ligne tricolore, qui clôturait sa saison par un Bouclier de Brennus, laissait éclater sa joie devant les journalistes : "Je n'aurai pas de mot. Dire que c'est fabuleux ou magnifique, ce n'est pas assez. Cette saison a été très longue. Pour moi, elle a commencé le 3 juillet 2007 et je la termine le 28 juin 2008 sur un titre de champion de France, avec une finale de H Cup au milieu. C'est le travail d'un groupe. On a perdu des soldats au feu comme Vincent (Clerc) ou Clément (Poitrenaud) mais on a quand même réussi à décrocher ce titre. Ça montre la force de ce groupe. Les Toulousains l'attendaient depuis des années et nous sommes heureux de le leur apporter."

Pierre Mignoni : "Pas à ce groupe"
Après la neuvième défaite en finale de Clermont, face à Toulouse (20-26), tout le monde parlait d'une "malédiction" sur l'Auvergne. Le demi de mêlée international, les yeux rougis par le chagrin, réfutait cette thèse : "Cette histoire n'appartient pas à ce groupe. Il n'a pas perdu neuf finales. Il en a perdu deux et en a gagné une, européenne."

Alexis Palisson : "Une occasion de le surprendre"
A l'occasion d'une interview sur notre site avant le premier test en Australie, le jeune ailier tricolore se projettait sur son affrontement avec Lote Tuqiri : "Il a quelques faiblesses, je pense. Il n'est pas toujours très attentif auprès des zones de ruck. J'espère avoir une petite occasion de le surprendre." Ce qui avait été traduit par : "Je vais lui faire baisser son pantalon et lui botter les fesses" par la presse australienne et provoqué une polémique chez les Wallabies.

Luke Watson : "J'ai dû m'empêcher de vomir"
Capé pour la première fois contre les Samoa en 2007, le flanker sud-africain avait créé une polémique en déclarant avoir eu envie "de vomir" sur le maillot springbok. Jake White avait été contraint de le sélectionner par la SARU compte tenu du passé prestigieux de son père, héros de la lutte anti-apartheid, qui avait refusé de jouer pour les Boks. "J'ai dû m'empêcher de vomir en portant le maillot springbok (...) Avais-je envie d'être là ? Non, cela n'a jamais été mon rêve mais j'ai choisi de le faire avec la plus grande fierté et satisfaction, sachant que mon père Cheeky Watson a sacrifié sa vie pour que j'en arrive là."

Pieter de Villiers : "Le moment de dire stop"
L'ancien pilier de l'équipe de France (70 sélections) et du Stade français a tiré sa révérence la saison dernière, à 36 ans. Il était temps selon lui : "Quand tu es au sol et que tu commences à penser à ta femme et à tes enfants, c'est le moment de dire stop."

Mourad Boudjellal : "Je vais hausser le ton"
Le président varois était fou de rage après la défaite de ses joueurs à Mont-de-Marsan début septembre (18-25) : "Je vais redevenir le vrai patron au quotidien ! J'ai compris certaines choses ce soir. Il y a des agissements qui ne me plaisent pas depuis le début de la saison. Je me forçais à me taire. Dorénavant, je vais hausser le ton... mais en interne. Mes propos ne seront plus des conseils et devront être suivis d'actes, sinon..."

Justin Marshall :"Il lui faudra du temps"
Le demi de mêlée de Montpellier et ancien All Black Justin Marshall n'a pas manqué d'avertir Dan Carter, quelques semaines avant son arrivée à l'Usap, des difficultés qui l'attendaient en venant jouer en France. "Tout d'abord, il faut rencontrer les joueurs. Tu ne connais personne, tu ne sais pas qui aime jouer au golf ou qui aime aller boire un café. Tu ne sais pas comment ils jouent, tu ne sais pas comment l'équipe s'entraîne... En plus, il va à Perpignan où il n'y a pas beaucoup de joueurs étrangers. Il y aura la barrière de la langue alors il lui faudra du temps pour s'adapter."

Doncha O'Callaghan : "On ne s'aime pas"
Avant le test contre l'Argentine, le deuxième ligne irlandais ne cachait pas l'inimitié qui sévit entre les deux pays : "On ne s'aime pas. Ils ne nous aiment pas non plus. Ce n'est pas seulement leur faute, parfois nous leur donnons des raisons de ne pas nous aimer. Ce n'est pas à sens unique. Nous sommes passionnés des deux côtés et ce n'est pas une mauvaise chose de pouvoir d'avoir deux équipes qui veulent défendre leur pays."

Jean-Marc Lhermet : "Nous avons été nuls"
Clermont n'arrive pas à retrouver son niveau de la saison passée. La défaite à Mont-de-Marsan fin novembre a cristallisé les frustrations du staff, à l'image du manager Jean-Marc Lhermet : "Ce que je retiens surtout aujourd'hui, en dehors du beau match des Montois, et au-delà des incidences comptables au classement, c'est la prestation indigne de notre équipe. Nous avons été nuls."

Anton Oliver : "Une expérience qui sonnait faux"
Après une saison sous le maillot toulonnais, l'ancien talonneur des All Blacks n'a pas souhaité poursuivre l'aventure avec le club varois. Après avoir mis un terme à sa carrière en juin dernier, il a même affirmer "regretter" cette expérience : "La première fois que j'ai dû endosser le maillot de Toulon reste comme une expérience qui sonnait faux. Le maillot est quelque chose d'important. Ce sont vos couleurs. Et celles-là m'étaient étrangères. Je me suis dit que c'était peut-être parce que je ne connaissais pas les autres gars. Mais c'était quelque chose de plus profond que ça. Après cinq ou six semaines, j'ai réalisé que ma raison d'être dans le rugby était de jouer pour mon pays. Quand cette possibilité s'est éteinte, je me suis dit: "Qu'est-ce que je fais là ?""

Frédéric Michalak : "Mieux la prochaine fois"
Peu en réussite à l'occasion de son retour sous le maillot toulousain après un an chez les Sharks (1/5 au pied lors de la petite victoire de Toulouse contre Toulon, 19-18), Frédéric Michalak refusait de se prendre la tête : "Ce n'est pas trop grave. C'est presque normal de siffler un joueur qui manque quatre coups de pied. Ça ne m'a pas tellement touché. Je ferai mieux la prochaine fois. L'important était que Toulouse gagne."

David Campese : "Habana aime se faire mousser"
S'il a ébloui le Mondial 2007 de toute sa classe, l'ailier champion du monde Bryan Habana a connu une année 2008 un peu moins brillante. Ce que n'a pas manqué de noter l'ancienne star des Wallabies : "Bryan Habana aime se faire mousser avant les matchs, et après,sur le terrain, rien ne se passe..."

Jerry Collins : "Les supporters sont fous"
Comme son ancien coéquipier chez les All Blacks Anton Oliver la saison précédente, le troisième ligne de Toulon Jerry Collins a du mal à se faire à la vie sur la Rade. C'est ce qu'il affirmait dans un journal néo-zélandais début décembre : "J'ai signé pour trois ans, je resterai trois ans. Je n'abandonne pas facilement. Les supporters sont fous mais c'est comme ça."

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