Clermont, le sacre de la persévérance

  • Scott Spedding - Clermont - Rétro 2017
    Scott Spedding - Clermont - Rétro 2017
  • Fritz Lee (Clermont) lors d'Ospreys / Clermont
    Fritz Lee (Clermont) lors d'Ospreys / Clermont
  • Rémi lamerat ( ASM Clermont)
    Rémi lamerat ( ASM Clermont)
  • Morgan Parra (Clermont)
    Morgan Parra (Clermont)
Publié le Mis à jour
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Battus en finale de Coupe d'Europe, les Auvergnats sont repartis de l'avant pour remporter le Top 14. Sept ans après son premier sacre, Clermont a retrouve lé Brennus.

Il est rarement question de mérite, quand on parle d'un titre. Le sport professionnel apprend d'ailleurs cela : le plus fort gagne, pas toujours le plus méritant. A ce jeu, Clermont a souvent mérité de soulever un trophée, en fin de saison. Il l'a rarement fait. "Il faut arrêter avec ces histoires de malédiction. Ou, même, de se dire que le sort s'acharne, que nous n'avons pas de chance. La vérité, c'est que nous sommes battus par meilleurs en finale. Surtout, en général, nous ne sommes pas bons en finale. Et ça, on ne peut s'en prendre qu'à nous-même" s'agaçait Fritz Lee, en mai dernier, attablé à une terrasse de la place de Jaude, quelques jours avant d'affronter les Saracens en finale de Coupe d'Europe.

Fritz Lee (Clermont) lors d'Ospreys / Clermont
Fritz Lee (Clermont) lors d'Ospreys / Clermont

Encore une finale, pour les Clermontois. Encore une défaite, la quatrième de rang à ce stade de la compétition depuis leur sacre de 2010. Cette fois, les Sarries étaient trop forts. "Ils nous ont été supérieurs, rien à dire. Ils sont très forts. Mais de notre côté, nous n'avons pas fait un bon match. Nous les avons trop regardés. Nous sommes passés à côté de cette finale" pestera encore Rémi Lamerat, après la rencontre. Dans ce marasme, beaucoup auraient sombré. Mais s'il est une force qui colle à ces Clermontois, c'est bien la persévérance.

Rémi lamerat ( ASM Clermont)
Rémi lamerat ( ASM Clermont)

Sauvetage par la jeunesse

Pour insuffler de la fraîcheur, relever la tête et rebondir, Franck Azéma et son staff se sont tournés vers la jeunesse. Trois semaines après l'échec d’Édimbourg, c'est une équipe remaniée qui se présentait sur la pelouse du Vélodrome de Marseille, pour y défier le Racing 92 en demi-finale du Top 14. A leur avantage depuis plusieurs mois, Judicaël Cancoriet, Alivereti Raka et Damian Penaud intégraient tous le XV de départ. Un parti-pris immédiatement récompensé, avec une victoire nette (37-31, après avoir mené 37-12) et, surtout, un rugby positif, où la prise d'initiative n'est jamais bridée par l'enjeu.

C'est avec cette même philosophie que les Clermontois décidèrent de défier le RC toulonnais en finale, au Stade de France le 4 juin. Mais les Varois avaient des arguments physiques destructeurs. Après une entame de feu (13-0), les Auvergnats ont subi, jusqu'à se faire peur. Mais un ultime grattage de Morgan Parra, immense bonhomme de ces phases finales, les délivra (victoire 22-16). Sept ans après, Clermont est à nouveau champion. Un minimum, pour l'équipe la plus régulière de la dernière décennie.

Morgan Parra (Clermont)
Morgan Parra (Clermont)
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