Quand "le dépeceur de Montauban" entraînait le Stade français

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Avant de se voir condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour séquestration et meurtre, ayant supposément dépecé et jeté les membres d'un entrepreneur montalbanais, Germain Gaiffe s'était un temps rêvé entraîneur de la défense du Stade français. Il avait même effectué un essai, sous les ordres de Bernard Laporte...

Dans un long récit que consacre Midi Olympique aux "années Guazzini" du Stade français, Bernard Laporte ouvre sa boîte à anecdotes, pour le moins fournie. Et la dernière en date, inconnue jusqu'à alors, en vaut mille. "Un jour, un type m’appelle en me disant être un spécialiste de la défense. Il me demande de le recevoir. On démarre la séance et, au moment où Vincent (Moscato, N.D.L.R.) se lance balle en mains, le mec hurle et lui dit : "Arrête ! Ta position n’est pas bonne ! Si je me place en face, je te retourne !" Le mec faisait 70 kg tout mouillé… Les joueurs se retenaient de rire, le tout était catastrophique" entame Bernie. Le meilleur reste à venir.

Si la collaboration entre le Stade français et cet étrange invité s’arrêta là, Bernard Laporte entendit lui encore parler de l’intéressé quelques temps plus tard, dans de bien macabres circonstances : Germain Gaiffe, le fameux entraîneur de la défense, était condamné à trente ans de réclusion après avoir supposément dépecé et jeté les membres de l’entrepreneur montalbanais André Dursus dans la Garonne. "L’histoire ne s’est pas arrêtée là, poursuit Laporte. Une poignée de temps plus tard, j’ai reçu au club une lettre, cachetée de la prison, où ce type me faisait le débrief, sur trente pages, du dernier France - Afrique du Sud : sur cette action, Benazzi est mal positionné sur ses appuis ; sur telle autre, le pilier a un temps de retard… Tout n’était pas dénué de sens. Mais c’était dingue, quand j’y repense."

Vous savez quoi ? Germain Gaiffe (53 ans), qui a depuis épousé Alfredo Stranieri (le "tueur aux petites annonces", à qui le magazine "Faites entrer l’accusé" a consacré un sujet pour le moins glaçant…) à la maison d’arrêt de Poissy, comptait au matin de ses noces (juillet 2013) deux témoins relativement connus : le terroriste international Carlos et… Dieudonné.

Deux ans plus tôt, Gaiffe et Stranieri avaient également été condamnés à quatre mois de prison supplémentaires pour avoir envoyé deux lettres au domicile de Rachida Dati, des courriers au fil desquels ils revendiquaient la paternité de Zohra, la fille de l’ancienne garde des Sceaux.

Retrouvez ici l'intégralité du Roman du Stade français "Les années Max", ce club qui ne ressemblait alors à aucun autre.

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