Patat : "Je compare le projet bayonnais au projet rochelais d'il y a cinq ou six ans"

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  • Top 14 - Grégory Patat (Bayonne)
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TOP 14 - Entraîneur des espoirs, puis des avants du Stade rochelais entre 2016 et 2021, Grégory Patat va retrouver son ancien club, samedi. Face à La Rochelle, le manager de l’Aviron sait que ses joueurs devront être particulièrement précis et bons en défense pour espérer l'emporter.

Vous recevez le champion d’Europe, samedi. À quel type de match vous attendez-vous ?

Je m’attends à un gros défi physique. La Rochelle est une équipe qui, pour moi, aspire aux deux premières places. Il y aura beaucoup de combat, une intensité sur chaque ruck, des phases de conquête qui vont durer longtemps. Je sais comment ce club travaille, je sais les habitudes qu’ils ont. Ils vont vouloir taper la porte, taper la porte (il insiste, NDLR) pour qu’elle s’ouvre.

Y a-t-il une solution pour combler ce déficit de puissance, que présentent de nombreuses équipes face à La Rochelle ?

La solution, c’est de ne pas encaisser de points sur tes temps faibles. Il faut essayer de faire le dos rond quand ils ont leurs temps forts. Lorsqu’ils auront le ballon, il faudra leur mettre beaucoup de pression en défense, aller les chercher haut, les agresser. Mais La Rochelle a du répondant là-dedans… Après, ils sont comme beaucoup d’équipes : lorsqu’ils sont mis sous pression, ils déjouent. On l’a vu face à Clermont. Samedi, nous devrons être très précis, tenir le ballon quand on l’a, et être très pragmatiques et opportunistes sur nos petites occasions.

Être courageux ne suffira pas…

Non. Il va falloir qu’on partage les ballons au niveau de la possession et qu’on ne s’expose pas trop dans notre camp. Il faudra assurer les "chasses" sur les montées défensives, répéter les efforts. On peut être dedans pendant 75 minutes et avoir cinq dernières minutes fatales. Nous allons demander aux joueurs de la continuité et de la précision sur tout un match.

Top 14 - Bayonne
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Attendez-vous des retours dans l’effectif ?

Non. Le groupe ressemblera fortement à celui des deux derniers matchs.

Kaminieli Rasaku sera-t-il de la partie ?

Il y a tout un processus qui doit être mis en place avec Kaminieli Rasaku. C’est un super joueur de rugby à sept. Quand il a le ballon, il est plus qu’intéressant. Il a des caractéristiques similaires à Sireli Maqala. Maintenant, il faut qu’il arrive à intégrer certains codes du quinze, notamment sur les montées ou replis défensifs après des jeux au pied. La gestion du champ profond est plus compliquée pour lui à l'heure actuelle, mais Gérard Fraser l’accompagne. On a vu une grosse évolution depuis son arrivée, il y a quinze jours.

Est-ce particulier, pour vous, de recroiser La Rochelle ?

Oui, c’est particulier. J’ai passé cinq superbes années là-bas, autour de deux projets. J’ai participé à une vision d’un club, qui était de grandir ensemble. Je me suis complètement épanoui dans ce projet, d’abord avec les jeunes, ensuite avec les professionnels. Je sais que c’est un club qui m’a tendu la main lorsque j’étais en difficulté. Je n’oublierai jamais que c’est Patrice Collazo qui est venu me chercher. Ce match aura une saveur particulière. J’ai beaucoup d’amis et de connaissances là-bas. J’ai fait venir des joueurs. On n’est pas insensible à ce style d’aventure quand on se recroise.

Grégory Patat (La Rochelle)
Grégory Patat (La Rochelle)

Les clubs de Bayonne et La Rochelle se ressemblent-ils ?

Je compare le projet bayonnais, à l’heure actuelle, au projet rochelais, il y a cinq ou six ans. À La Rochelle, il y avait l’élaboration du centre d’entraînement. Aujourd’hui, le campus va être livré à Bayonne, ce n’est plus qu’une question de jours. Il y a des ambitions de maintenir une équipe dans ce Top 14, avec un public extraordinaire et des acteurs autour de l’Aviron qui veulent le meilleur pour ce club. Enfin, il y a la volonté d’installer sportivement Bayonne dans ce Top 14 et, pourquoi pas, plus tard, aller viser plus tôt.

Plusieurs anciens rochelais ont rejoint l’Aviron ces dernières années (Pelo, Lafage, Mousset, Hingano, Alofa…). Est-ce un simple hasard ?

Je pense. Ils ont eu des opportunités parce qu’ils étaient barrés au Stade rochelais et, à ce moment-là, les desiderata des entraîneurs étaient autres par rapport au niveau de ces joueurs. Mais ils ont su rebondir à l’Aviron et participer à une aventure sportive extraordinaire.

En revanche, les venues des anciens rochelais Facundo Bosch et Eneriko Buliruarua, cette saison, ne doivent rien au hasard…

Lorsque j’étais à la cellule recrutement de La Rochelle et que "Buli" était à Brive, j’avais déjà un œil sur lui (en 2021, NDLR). Il était en manque de temps de jeu. C’était aussi le cas de "Facu", qui n’était pas conservé à Agen (en 2019, NDLR). Leur arrivée à Bayonne, c’était une opportunité, pour eux, de rebondir dans un club qui a de l’ambition, qui veut progresser, grandir. Ces deux garçons veulent complètement s’inscrire dans le projet que ce soit collectivement ou individuellement.

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