Guillemin : "À Castres, je pense que c'était la pire année de ma vie"

  • Bastien Guillemin (Montauban)
    Bastien Guillemin (Montauban)
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PRO D2 - Encore auteur d'un essai lors du derby entre Montauban et Agen (26-25), Bastien Guillemin est un des hommes en forme du côté de l'USM. Arrivé au club cet été, il revient sur sa dernière année compliquée avec le Castres olympique, lors de laquelle il n'a disputé que deux petits matchs en coupe d'Europe.

Comme face à Carcassonne, vous avez manqué votre entame de match. Avez-vous pris peur avec autant de retard si rapidement ?

Bien sûr qu'on a eu peur. Quand tu fais une entame comme cela, que tu prends 13-0 dans la gueule, ça fait du mal. Mais la réaction de l'équipe a été top, on a su reprendre la possession, enclencher de bonnes actions et on marque deux essais en première mi-temps. On a eu une bonne réaction et c'est le plus important.

Qu'est-ce qui a causé cette entame ?

Physiquement, on est bien, donc ce n'est pas ça. Comment l'expliquer... C'est qu'ils ont eu deux ou trois ballons favorables, nous on a commis des erreurs de défense et ça s'est payé cash. Ce sont les aléas du rugby mais il faut gommer ça parce que si on fait ça à chaque match, ce ne sera pas possible et si on veut prétendre au top 6 et faire une belle saison, il faut régler ça.

Fait extrêmement rare, les sept équipes qui se sont inclinées ce vendredi soir ont empoché le point de bonus défensif ! ?

Les enseignements de la soirée ⬇️ https://t.co/o0gvLfUaWD

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) September 9, 2022

Cette victoire à l'arraché va-t-elle vous permettre de construire votre saison ?

Je pense qu'on s'en rappellera tout au long de la sasion. Agen a fait du bon boulot, nous on a bien réagi, on a été conquérants et derrière on a essayé d'envoyer du jeu. Donc ce n'est pas un match référence, mais dans l'intensité et le combat, c'est ce qu'on voulait faire. On a passé une semaine de merde clairement à l'entraînement. Ça nous a permis de nous remobiliser et c'est l'essentiel.

Plusieurs de vos esssais en ce début de saison sont inscrits après une passe au pied de Jérôme Bosviel sur l'aile. C'est travaillé ?

C'est travaillé mais c'est aussi de l'instinct, parce que Jérôme a un jeu au pied en or. Nous, on se retrouve avec les ballons sur les ailes et on essaie de les conclure. C'est travaillé à l'entraînement aussi et on voit souvent que les défenses sont à plat et "rushent" souvent donc en Pro D2, il y a la place de marquer quelques essais comme cela.

D'ailleurs, Bosviel a été l'auteur d'un 100% au pied mais on a l'impression que peu de joueurs ont été en deçà...

C'est incroyable, il fait cinq pas en arrière, il prend cinq secondes de repos et il tape... Il est en confiance et pour nous, ça fait du bien. C'est clairement une victoire collective. Les gros ont fait un gros match et nous derrière, on a plutôt été pas mal, mais on doit progresser. Ça fait du bien, on va déguster un peu cette victoire mais la semaine prochaine, c'est Béziers chez eux. Ça va piquer on le sait.

73': Devinez quoi? Du pied, du BOSVIEL et on repasse devant!

⚫️??????? 26 ?? 25 ?????⚪#USMSUA #Derby pic.twitter.com/zkMcP2fRdq

— USM Sapiac (@UsmSapiacRugby) September 9, 2022

Vous sortez d'une année assez traumatisante à Castres, comment vivez-vous ce retour sur les terrains ?

À Castres, je pense que c'était la pire année de ma vie, même si je suis encore jeune. C'était catastrophique. Heureusement que j'ai une femme et un cocon familial parce que sinon, c'était très compliqué. C'étaient les pires moments de ma vie. On fait ça à 100%, on bouffe rugby, on dort en pensant au rugby, on ne pense qu'à ça tous les jours et c'était très très dur. Que David (Gérard, NDLR) m'appelle pour venir, c'est une chance et je ne l'en remercierai jamais assez. J'espère que je vais le rendre sur le terrain. Marquer, c'est important et le plus important, c'est cette p***** de victoire d'un point, c'est trop bien. Je suis très heureux ce soir.

Enfin, pouvez-vous nous expliquer pourquoi un ailier comme vous joue avec un bandeau comme un avant ?

Une fois à Clermont, je m'étais pété l'arcade dans un vestiaire quelques secondes avant de rentrer sur le terrain. Depuis je l'ai gardé et j'ai l'impression de pouvoir mettre la tête dans le mur.

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