Agen résiste à Vannes et conserve le rythme

Agen avait ce désir de prolonger le plaisir après deux succès consécutifs à l'extérieur de prestige. La réception de Vannes s'inscrivait dans cette démarche face à des Bretons revenus cette saison avec d'autres atouts et tutoyant à nouveau les sommets. Une multitude de mêlées fermées rythmeront pourtant les débats de la première période, où si les intentions furent réelles, le manque de précision fut criant. Les Vannetais, pourtant auteurs de jolies séquences dans le jeu courant, butaient sur un rideau défensif agenais dense et dur sur l'homme à l'image d'un Erbani maître des rucks. Et comme souvent, il a fallu un éclair pour débrider un duel étriqué par une initiative heureuse.

Après un temps de jeu de bonne facture sur les 22 mètres du RCV, Lagarde prend l'information et voit l'appel de son ailier Etcheverry. La passe au pied au ras du sol est foudroyante, les Bretons sont pris au piège et l'ailier du SUA dépose littéralement son vis-à-vis pour aller en terre promise (16 ème, 7-0). Pas suffisant pour contenir l'organisation de Vannes malgré un jeu au pied déficient globalement. Jusqu'à tenter de forcer la décision en jouant la pénalité à la main à quelques mètres de la ligne sans succès. Malgré cette audace, Vannes obtient la pénalité venant récompenser un effort général par Lafage (34 ème, 7-3). Score à l'ancienne et issue incertaine entre deux formations qui devaient encore livrer bataille pour 40 minutes.

L'inspiration de Bellot décisive

Agen tentait à nouveau d'imposer sa cadence, avec une mêlée fermée autoritaire et des trois-quarts n'hésitant jamais à combiner au grand dam de Bernard Goutta privilégiant de son banc un jeu plus réducteur. Pourtant, la domination augmentait graduellement même si Lagarde échouait tout d'abord sur une pénalité lointaine. Pas question de s'apitoyer pour autant, les Lot-et-Garonnais insistaient à coups de pénaltouches et de percussions dignes de ce nom. Mais après l'essai inaugural, fruit d'une inspiration lumineuse, il était dit que c'était la soirée des déclencheurs de mouvements.

Bellot, à peine entré en jeu, jouera à la main une pénalité au pied des poteaux pour plonger derrière la ligne (60 ème, 14-3). Une action anodine aux effets importants, réglant Vannes à une distance déjà élevée. Lagarde rajoutera une dernière pénalité pour assurer la victoire (66 ème, 17-3) avant de tenter un forcing désespéré pour chercher le bonus offensif. Il ne viendra jamais malgré quelques séquences près de la terre promise et une défense du RCV qui n'abdiquera plus. Agen remporte un cinquième succès consécutif et talonne Oyonnax comme dauphin avant un déplacement à Soyaux-Angoulême. Quant aux Vannetais, la défaite ne remet rien en cause et le prochain voyage à Nevers sera décisif pour conserver son actuelle sixième place.