Bru : "C’est vraiment une répétition de match de phase finale"

  • Pro D2 - Yannick Bru avec son club de Bayonne
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  • Pro D2 - Bayonne a largement battu Oyonnax
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PRO D2 - À trois jours du choc face au leader montois, Yannick Bru, manager de l’Aviron bayonnais, évoque les dernières prestations de son équipe en déplacement, nous parle de ce court voyage dans les Landes et se projette sur l’arrivée imminente des phases finales.

Vous êtes partis à Loudenvielle en stage la semaine dernière. Quel a été le programme ?

On voulait se remettre en route physiquement après neuf jours de coupure. Il y avait, aussi, la volonté de se reconnecter les uns aux autres, que ce soit en termes de relation ou de jeu. Nous avons également passé de bons moments de cohésion. C’était le dernier stage avant le sprint final.

☀️3ème et dernier jour de stage à Loudenvielle

?Au programme : ludique le matin et travail l'après-midi ... ou plutot l'inverse!

?Les films du stage sont à retrouver jeudi et vendredi

?Rassurez vous, les images d'Arthur Duhau sont au ralenti ! pic.twitter.com/ytRqblE9vX

— Aviron Bayonnais (@avironrugbypro) March 23, 2022

L’Aviron était handicapé par de nombreuses blessures avant la trêve. Où en êtes-vous ?

Nous avons la chance de voir rentrer beaucoup de monde dans l’effectif. Je pense notamment à Matt Luamanu, John Ulugia, Isaia Toeava. Michael Ruru sera là pour la fin de saison. L’effectif s’est bien étoffé. Ça fait plaisir. Ça crée une émulation supplémentaire aux entraînements et ça nous permet d’aborder la fin de saison avec un petit peu plus de confiance.

Ruru pourrait-il donc participer aux derniers matchs ?

Oui. Je pense qu’il sera opérationnel avant la fin des matchs retour.

Longtemps cette saison, Bayonne a été bon à l'extérieur, moins bon à domicile. La tendance semble s’être inversée ces derniers temps. Avez-vous une explication face à ce constat ?

On s’est penché sur le problème de nos productions à domicile. Nous avons essayé de trouver des solutions par rapport à ça. Je pense qu’inconsciemment, on a mobilisé un peu moins d’énergie dans nos matchs à l’extérieur, c’est le premier point. Deuxièmement, nous avons fait deux matchs à l’extérieur sur lesquels nous étions un peu enlevés en défense, individuellement. Le rugby est un sport de combat et nous avons subi ça. Nous avons beaucoup travaillé notre secteur offensif, car il fallait qu’on équilibre les choses à la mi-saison et ça s’est vu. Nous avons été plus prolifiques sur le plan offensif, mais, là aussi, nous n’avons peut-être pas préservé l’équilibre entre notre force défensive et l’investissement qu’on mettait en attaque.

Vous allez à Mont-de-Marsan vendredi. Quel a été le mot d'ordre, cette semaine ?

On sait qu’à Mont-de-Marsan, il faudra cocher toutes les cases pour exister. Défensivement, si on réalise les productions de Béziers ou d’Aix-en-Provence, ça va faire cher à la sortie. Ça sera un match de reprise après trois semaines d’arrêt, il y aura des scories. Ça va se jouer sous la pluie, on s’attend donc à un match âpre.

Quel souvenir avez-vous du match aller ? C'était peut-être votre pire rencontre à Dauger…

Comme toujours, il faut garder un peu de lucidité. Le score final avait été affreux (14-33, NDLR). Notre fin de match avait été affreuse. Mais il y avait quand même eu du contenu sur notre première mi-temps. On s’était fait contrer deux ou trois fois, avec des interceptions, un essai de pénalité et un carton jaune. Mont-de-Marsan avait été fidèle à lui-même. Fort dans l’occupation et la pression, et très réaliste.

Pro D2 - Bayonne a largement battu Oyonnax
Pro D2 - Bayonne a largement battu Oyonnax

Pour vendredi, y a-t-il un objectif de revanche par rapport au match aller, où êtes-vous plus tournés vers un objectif de performance contre un gros en vue de la fin de championnat ?

S’il y a une revanche à prendre, c’est par rapport à nous-mêmes. Nous sommes conscients d’avoir livré, dernièrement, de piètres performances à l’extérieur. On doit apporter des solutions à ça. Deuxièmement, la recherche de performance est évidente. C’est un match de phase finale qu’on va jouer. Peut-être qu’on en jouera un à l’extérieur si on n’est pas capable d’aller chercher mieux. C’est vraiment une répétition de match de phase finale.

Finir deuxième vous conviendrait-il, ou avez-vous l'envie d'aller chercher la première place, pour le symbole ?

L'objectif qu’on s’est fixé, au départ, est d’être dans les deux premiers. Atteindre une autre cible serait une forme d’échec, c’est certain. Maintenant, sur les deux dernières années de Pro D2, la troisième place était bénie. Nous sommes montés en étant troisièmes, Biarritz aussi. On dirait que cette place est porte-bonheur. Blague à part, notre objectif est d’être dans les deux premiers. On va se donner les moyens de l’atteindre.

On sait que manager, c'est anticiper. En quoi les phases finales vécues il y a trois ans vous aident-elles à préparer la suite ?

On sait qu’il faut garder beaucoup d’énergie pour ces quatre dernières semaines. Elles se joueront avec du beau temps. Il faut être prêt le jour J, à l’heure H, à développer ce jeu-là et avoir son effectif avec un maximum d’énergie. Voilà ce que j’ai retenu des dernières phases finales jouées en D2.

Voyez-vous des similitudes avec le parcours d'il y a trois ans ?

Non, ça n’a rien à voir. Notre statut n’était pas le même. Il y a trois ans, nous n’étions partis qu’avec des jeunes. Le club avait de gros soucis financiers. Aujourd’hui, les données sont complètement différentes. On avait une pression différente à gérer. Par contre, j’ai la sensation qu’on arrive dans ce dernier tour de piste avec beaucoup d’énergie, beaucoup d'émulation dans l’effectif et avec un appétit important.

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