Yann David, l'expérience au service du collectif

  • Pro D2 - Yann David (Bayonne)
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PRO D2 - Véritable papa au sein de la ligne de trois-quarts, Yann David monte en puissance ces dernières semaines, après un début de saison pendant lequel il a peu joué. Précieux dans la transmission auprès des plus jeunes, il amène aussi toute sa densité physique à l’effectif basque.

C’est à l’été 2021 que Yann David (33 ans) a posé ses bagages sur la Côte basque. Contacté quelques mois plus tôt par Yannick Bru, il avait tenu à respecter son engagement malgré la relégation du club basque en Pro D2 et, dès son arrivée, il nous avait assuré en avoir encore sous le pied. "Aujourd’hui, ce qui me motive, c’est le plaisir de jouer au rugby et de partager des moments avec des coéquipiers, expliquait-il alors. Depuis seize ans, c’est un pur kif. J’ai toujours considéré ça comme une chance énorme de pouvoir vivre de cette passion." En rejoignant l’Aviron, il réalisait aussi un de ses souhaits : celui de vivre la Peña Baiona du bon côté, en rentrant sur le terrain. "Je voulais connaître toute cette ferveur qui gravite autour du club. Aujourd’hui, je suis vraiment fier et honoré de bientôt partager ces moments-là avec les mecs sur le terrain", nous expliquait-il au cours de cette même interview.

Cependant, son début de saison à l’Aviron fut pour le moins compliqué. Retour en arrière. Nous sommes à la fin du mois d’août, l’été se termine tranquillement au Pays basque et l’Aviron accueille Agen pour lancer le championnat. Titulaire au poste de premier centre, Yann David ne dispute que 28 minutes sur la pelouse de Jean Dauger à cause d’un coup reçu au visage. Deux semaines plus tard, pour sa seconde titularisation, contre Nevers, il reçoit un carton rouge peu avant l’heure de jeu pour un plaquage dangereux. Derrière, la commission de discipline de la Ligue lui inflige quatre semaines de suspension. "Ça m'avait mis un bon stop, se souvient-il. Il y avait eu une période de coupure, puis la suspension qui m’avait fait louper le second bloc. Ça frustre, mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Derrière ça, il a fallu rattraper le wagon. Des mecs étaient en place le temps de ma punition, puis j’ai pu retrouver le terrain petit à petit."

Il n’avait plus marqué depuis presque trois ans

Absent, donc, pendant un mois et demi, Yann David a ensuite repris la compétition fin octobre, à Narbonne. Depuis, il a participé à dix matchs (sur douze possibles) et le trois-quarts centre est monté en puissance, au cœur de l’hiver. Auteur de prestations intéressantes, ces dernières semaines, il apporte sa densité physique au milieu du terrain et met souvent son équipe dans l’avancée. "Je suis vraiment content d’enchaîner. Avec le groupe, nous prenons du plaisir tous ensemble", affirme l’ancien joueur du Stade toulousain (2009-2018).

Auteur d’un doublé à Nevers (28 janvier), puis d’un essai en force le week-end passé, contre Narbonne, le Berjallien a récemment inscrit ses premiers points en championnat depuis mars 2019, date de son dernier essai (avec Castres contre Perpignan). "Même si c’est toujours super plaisant d’en marquer, la course aux essais n’est pas une chose qui me tracasse au quotidien, sourit-il. Je préfère être concentré sur la construction et la victoire de l’équipe. Sur ces trois essais, j’étais juste en bout de ligne et je n’avais qu’à faire la plus petite partie du travail en allant marquer."

La perspective des phases finales

Si Yann David est aujourd’hui le deuxième centre le plus utilisé avec 589 minutes disputées, derrière Peyo Muscarditz (869), il est surtout le joueur le plus expérimenté au sein de la ligne de trois-quarts. "La différence d’âge qui peut être importante, je ne la ressens vraiment pas, glisse l’ex-Castrais. Autour de moi, il y a des jeunes qui ont une maturité de fou. C’est tout autant plaisant et je suis toujours aussi heureux de partager ces moments avec le groupe."

Sur le circuit professionnel depuis seize ans, et après avoir connu les Bleus (4 sélections entre 2008 et 2009) ou les sacres (champion d’Europe en 2010, puis de France en 2011 et 2012 avec Toulouse), il sera un élément important à l’heure où arriveront les tant attendues phases finales, d’ici quelques mois. "Nous avons tous le même objectif en tête et forcément, on y pense, avoue-t-il. Mais pour l’instant, c’est à la fois loin et proche en même temps. On continue donc de bosser jour après jour, tout en gardant dans un coin de notre tête cet objectif final…"

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