Dubois : "J’aime qu’on déplace le ballon, qu’on joue les duels..."

  • Jeff Dubois fera parti du staff de l'Aviron bayonnais
    Jeff Dubois fera parti du staff de l'Aviron bayonnais
  • Jeff Dubois et Yannick Bru avec l'Aviron bayonnais
    Jeff Dubois et Yannick Bru avec l'Aviron bayonnais
Publié le Mis à jour
Partager :

PRO D2 - Arrivé à l’intersaison dans le staff bayonnais, avec un rôle de consultant du jeu d’attaque, Jeff Dubois revient sur les raisons qui l’ont poussé à rejoindre la Côte basque et explique ce qu’il voudra apporter aux arrières de l’Aviron.

Jeff, pouvez-vous nous raconter comment vous êtes arrivé à Bayonne ?

"J’ai toujours été en contact avec Yannick, parce que nous sommes d’abord amis et nous nous connaissons depuis très longtemps. On s’appelait pour parler des matchs et pas forcément de ma venue à l’Aviron bayonnais. Mon arrivée s’est faite sur le tard. Je devais rentrer dans le staff en tant que consultant pour apporter une touche différente, à la condition que Bayonne se maintienne. Avec ce qui s’est passé contre Biarritz, ce n’était plus du tout prévu, puis ils m’ont proposé de venir en tant que consultant. J’ai remplacé Rémy Ladauge qui a un peu payé les pots cassés. C’est forcément dur pour lui, mais de mon côté je suis content."

On suppose que la présence de Yannick Bru à l’Aviron fut, incontestablement, l'élément clé de votre venue…

"Oui, tout à fait. L’année dernière, je donnais un coup de main à Carcassonne, parce que je connais très bien Christian Labit. Comme j’ai déjà travaillé avec Yannick, je sais que c’est un très bon entraîneur et manager. Il est reconnu par ses pairs dans ce domaine. Je sais que je vais pouvoir mettre des choses en place, parce qu’il me laissera la latitude de le faire. Je sais aussi que, quand des choses n’iront pas, il me le dira. Ça me plaît qu’on soit dans la franchise. J'ai aussi appris à découvrir le staff et je suis très heureux d’être à l’Aviron bayonnais."

Avec Yannick Bru, vous avez gagné ensemble, mais vous avez surtout vécu des moments beaucoup plus compliqués chez les Bleus. Ce vécu commun est-il important avant d’aborder ce long marathon qu’est le Pro D2 ?

"Oui. Après, ce que nous avons vécu, c’était sur une sélection nationale et la gestion d’un club est complètement différente. Mais bien sûr, on se connaît par rapport à ça, on s’apprécie, on sait se dire les choses et ça nous permettra d’avancer en Pro D2. Je pense que nous sommes partis sur de bonnes bases, nous avons fait de bons matchs amicaux. Je crois que nous serons attendus partout, à tous les matchs, et il faut que les joueurs en prennent conscience. Nous devons avoir de l’ambition tout en gardant beaucoup d’humilité. Le Pro D2 est un championnat très long et dur."

Une victoire 45 à 7 pour cette première contre Angoulème
Bonne saison au SAXV Charente Rugby Pro

On se retrouve jeudi prochain pour la rencontre face à la Section pic.twitter.com/KlGy7B5Db1

— Aviron Bayonnais (@avironrugbypro) August 13, 2021

Bayonne a montré un visage assez faible, offensivement, l’an dernier. Dans quel état étaient les trois-quarts à votre arrivée ?

"Je les ai trouvés très à l’écoute, prêts à repartir sur autre chose. Je pense que ça a été quelque chose de dur pour eux. Honnêtement, je n’ai pas voulu en discuter, parce que je pense qu’ils en ont assez parlé avec Yannick. Comme j’étais le nouveau, je ne voulais pas forcément parler de ce match-là ou de la saison qu’ils ont vécue. Nous voulons avancer, voir l’avenir et je suis parti tout de suite dans des choses rationnelles afin de préparer la suite. "

Offensivement, avez-vous néanmoins senti de leur part une certaine envie de jouer ?

"Oui, oui, mais je pense qu’ils l’ont fait l’année dernière sur des matchs pendant lesquels ils ont été bien présents offensivement. Il n’y a pas tout à jeter. Mais sur la fin de saison, il y a eu un manque de confiance qui a fait qu’ils se sont réfugiés sur leurs points forts comme les ballons portés. Du coup, les trois-quarts avaient peut-être un peu moins confiance. L’idée, c’est de rejouer à quinze le plus souvent. Nous mettons des choses en place pour y arriver et je pense que, derrière, ils commencent à prendre confiance. Les deux lignes de trois-quarts vues pendant les matchs amicaux m’ont plu. Pour la sélection du premier match, ça a été dur de faire des choix. Mais c’est bien, il y a de la concurrence, de l’émulation. Le championnat est très long et nous aurons besoin de tout un groupe. Nous devrons être à 150 % à chaque match et on ne pourra pas jouer, tout le temps, avec la même équipe. Il faut que ça tourne et que chacun ait énormément confiance en soi. "

L’Aviron a marqué 15 essais en deux matchs amicaux. Vous avez, là, matière à travailler ainsi que des premières pistes de satisfaction. Pouviez-vous rêver mieux en tant que consultant du jeu d’attaque ?

"C’est sûr que ça a été intéressant au niveau du jeu. Je regarde beaucoup la circulation des joueurs et c’est le fait de jouer à 15 qui m’intéresse. Il y a encore pas mal d’imprécisions, notamment sur nos lancements de jeu. Ça a été bien contre Soyaux Angoulême, beaucoup moins bien face à Pau."

Jeff Dubois et Yannick Bru avec l'Aviron bayonnais
Jeff Dubois et Yannick Bru avec l'Aviron bayonnais

Au niveau de l’animation, que souhaitez-vous concrètement apporter aux arrières basques et comment définiriez-vous votre méthode ?

"J’ai des principes de jeu par rapport à ce qui se fait actuellement et aux matchs que l’on voit. Je n’ai pas spécialement de patte, mais j’essaye de me remettre en question, car il faut se remettre à la page à chaque saison. Il y a de nouvelles règles qui viennent d’arriver aussi. J’aime le jeu de mouvement, qu’on déplace le ballon. Je pense que les joueurs l’ont compris. Mais j’aime aussi qu’on joue des duels et qu’on ait de la lecture de situations. Je vais essayer de travailler sur ça, de leur apporter de la confiance. Je n’entraîne pas comme j’entraînais il y a trois ou quatre ans. Le jeu évolue et il faut en faire de même avec son temps. Par contre, l’idée générale est un peu la même : celle de faire vivre le ballon et d’exploiter toutes les situations exploitables, par la main ou le pied."

Terminons sur la rencontre de demain. Vous recevez Agen pour un choc d’entrée. Est-ce la meilleure façon de rentrer dans ce Pro D2 ?

"Je ne sais pas si c’est la rencontre idéale. Je sais qu’ils les ont battus deux fois l’année dernière, mais c’est totalement différent. Nous avons étudié Agen, mais j’espère qu’on va aussi se concentrer sur nous. Je veux qu’on fasse notre jeu comme on l’a fait pendant les rencontres amicales, que les gars aient confiance et qu’ils se lancent à fond dans la bataille. Ça va être long, la première bataille a lieu jeudi et je veux qu’à chaque fois qu’on joue un match, on n’ait pas de regret. Ce qui me préoccupe, c’est qu’on rentre à fond dans ce championnat."

Propos recueillis par Pablo Ordas

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?