Labit s'emporte contre l'arbitrage : "Que tout le monde se remette en question"

  • Pro D2 - Christian Labit (Carcassonne).
    Pro D2 - Christian Labit (Carcassonne).
Publié le
Partager :

PRO D2 - En conférence de presse, après la défaite de Carcassonne sur le terrain de Montauban (25-19), l'entraîneur des Audois Christian Labit a laissé parler son incompréhension vis-à-vis de l'arbitrage. Il déplore un manque de remise en question de la part des officiels.

Quelque peu emporté, Christian Labit s'est fendu d'une tirade relayée ci-dessous :

"Je ne suis pas convaincu que toutes les mêlées étaient sanctionnables de notre côté. J’en ai assez de parler de l’arbitrage parce que vous savez, nous on se remet en question, on n’a pas le choix. On a l’obligation de retrouver les hommes avec l’obligation de les préparer à faire leur sport et de les remettre en question lorsqu’ils perdent. De leur taper dessus aussi bien souvent parce qu’ils s’entraînent deux fois par jour. L’arbitrage en Pro D2, ça fait quand même quelques années que j’y suis, c’est quasiment les mêmes arbitres, que je connais. Alors parfois ils sont très performants et ils restent et ils durent et tant mieux pour eux. Mais encore une fois, je suis convaincu qu’aujourd’hui, il y a eu un drop qui est rentré dans l’en-but, c’est une nouvelle règle, même eux ne la connaissent pas.

Nous, on a bossé sur ça pour justement faire en sorte qu’on s’applique sur ces nouvelles règles, mais même eux ne les connaissent pas ! C’est comme quand un de nos joueurs au sol est impacté à la tête, je suis désolé mais la moindre des choses, c’est regarder la vidéo. Et si la vidéo ne trouve rien, et bien je ne comprends pas trop. Alors moi, je ne veux pas accuser le joueur qui a commis cette faute. Il a eu raison de la faire puisqu’il ne s’est pas fait prendre. Et je félicite aussi cette équipe de Montauban qui a fait le match qu’il fallait pour nous battre. Je suis content pour eux et pour David Gérard parce que ce soir, ils nous ont peut-être ouvert les yeux sur plein de problèmes qu’on va rencontrer au quotidien.

Ça peut se jouer à des détails, mais le problème c’est que tout a une incidence. La moindre faute qui est d’un côté et qui n’est pas de l’autre… Je trouve qu’on est souvent sanctionné. Alors certes, sur les touches et les ballons portés, mais du coup, on n’ose plus aller dans les mauls puisqu’on se met en danger si on fait des choses qui ne correspondent pas à l’arbitre. L’arbitre qui d’ailleurs ne veut même pas parler aux joueurs et au capitaine… Je crois que la ligue a investi cinq millions d’euros de budget pour la vidéo. C’est un peu dommage, cinq millions d’investissement pour voir ce qu’on voit. Ou alors je ne comprends plus grand-chose, moi et mes hommes. Parce qu’on en a un qui est quand même sorti sur commotion, avec une arcade ouverte. Ça méritait quand même de s’y pencher. Surtout devant l’arbitre de touche qui dit qu’il n’a rien vu.

Je ne veux pas accuser ni protéger et disculper mes joueurs de la défaite, mais une nouvelle fois, nous allons nous remettre, nous, en question. Et nous, à tout moment, nous pouvons être évincés d’un club, perdre notre travail. Ça fait treize ans que je suis dans ce métier, ce sont les mêmes arbitres. Certains on de la chance dans ce métier d’être encore là sans prendre de risque. Moi, en tout cas, j’en prends, mes hommes en prennent, mon staff en prend. Que tout le monde se remette en question. Et je ne suis pas convaincu qu’il a été bon, même pour les Montalbanais, c’est le paradoxe de tout ça. Je ne vais pas taper d’entrée parce que sinon je vais me faire énormément sanctionné, mais ce sont toujours les mêmes qui sont sanctionnés quoi qu’il en soit."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?