Bayonne : Sur le banc, puissance et expérience font bon ménage

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Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Grâce à l’apport de ses remplaçants, l’Aviron a renversé Oyonnax en demi-finale. Contre le Stade montois, dimanche (17h45), le club basque sait qu’il aura à disposition un banc capable d’amener, lorsqu’il est en forme, une réelle plus-value.

Bayonne - Mont-de-Marsan, acte trois. Après un match aller ouvert, que les Landais avaient remporté (14-33), puis un retour serré et gagné par le Stade montois (15-13), à quoi ressemblera la troisième manche ? L’ancien joueur de Mont-de-Marsan et désormais trois-quarts centre de l’UBB, Jean-Baptiste Dubié, a sa petite idée. "Je pense que ça va être tendu. Je ne vois pas un match ultra débridé, ça risque de se décanter sur les vingt dernières minutes. Après, c’est juste mon point de vue, mais pour avoir pas mal regardé le Pro D2, je la vois comme ça, cette finale…"

La demie, qui opposait l’Aviron à Oyonnax, a, elle, suivi ce schéma-là. C’est autour de l’heure de jeu que le club basque, alors mené de huit points, a réussi à débloquer la situation. Le banc de touche y a été pour beaucoup. "Le match était un peu en train de tourner en notre défaveur. Je nous ai trouvés un peu patauds sur la première mi-temps, avec la chaleur qu’il y avait. La fraîcheur est venue du banc. Il a clairement insufflé quelque chose de nouveau. Il a été très efficace, déterminant", avoue Joël Rey.

Au vrai, ce n’est pas la première fois, cette saison, que les remplaçants basques sont décisifs à leur entrée. "Il y a eu pas mal de matchs où ils nous ont permis de basculer sur un bonus offensif, poursuit l’entraîneur des avants. Par contre, quand ils sont un peu en mode "diesel", ça se sent plus que jamais."

Expérience et tête froide

Contre Oyonnax, les entraîneurs bayonnais avaient choisi de partir avec cinq avants et trois arrières sur le banc. Parmi eux, on retrouvait des joueurs d’expérience et leaders de l’équipe, qu’ils se nomment Maxime Delonca (34 ans), Jean Monribot (34 ans) ou Afa Amosa (31 ans).

Cette stratégie d’un banc expérimenté et percutant sera-t-elle renouvelée dimanche ? "C’est possible, lâche le technicien. Leur puissance et leur intelligence nous ont permis de reprendre les choses en main. Quand tu es en danger, que tu es mené de huit points comme ce fut le cas face à Oyonnax, tu sais que tu n’as plus le droit à l’erreur. Il faut alors être très efficace dès l’entrée et c’est ce que les remplaçants ont su faire."

Il y a trois ans, lors de sa dernière finale de Pro D2, jouée et gagnée contre Brive (21-19), l’Aviron avait pu compter sur l’expérience de ses remplaçants (Boutaty, Saubusse, Bustos, Beattie, Delonca) pour faire la différence en toute fin de match. "Avec la tête froide, certains joueurs arrivent, grâce à ce qu’ils ont vu depuis le bord de touche, à changer la physionomie du match", rappelle Rey.

Top 14 - Maxime Delonca (Aviron bayonnais)
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Delonca, parfait exemple

Le talonneur, Maxime Delonca, est de ceux-là. Pour sa dernière saison sur les bords de Nive, le Catalan a plus démarré les rencontres avec le numéro seize dans le dos (15 fois) qu’avec le deux (6). "Depuis que je suis ici, le staff aime m’avoir sur le banc pour que je finisse les matchs, raconte-t-il. Dans la préparation des matchs, j’aime prendre la parole et rentrer aux alentours de la 50e minute me convient parfaitement."

Aussi importantes soient ces rencontres de phase finale, Delonca l’assure : il ne ressent aucune frustration à attaquer les matchs en tant que remplaçant. "Quand on arrive à l’emporter, c’est la victoire de tout un groupe, rappelle-t-il. Il n’y a vraiment pas de frustration. Tout le monde se tire vers le haut, les mecs qui ne jouent pas nous aident à préparer le match. C’est comme ça que ça fonctionne et que ça marche entre nous depuis quelques mois."

Quand on l’interroge sur les qualités d’un bon remplaçant, celui qui portera le maillot de l’US Dax à la rentrée prochaine explique : "Dès que tu rentres, il faut être prêt. Les titulaires ont l’échauffement pour faire monter l’excitation. Pendant quarante minutes, nous sommes spectateurs. Il faut alors rester dans sa bulle, visualiser le score, préparer ce que l’on va apporter, discuter avec les autres remplaçants pour définir comment on va jouer à notre entrée."

Au vu de la forte chaleur annoncée dimanche dans l’Hérault (plus de 30 degrés), Delonca sait que les "finisseurs" basques auront un rôle important à jouer. "Il fera chaud pour les deux équipes. C’est une finale, c’est beau à jouer, c’est avant tout du plaisir, insiste l’ancien joueur de l’USAP (2010-2014). Et puis je préfère jouer sous 30 degrés que sous des trombes d’eau. Il faudra juste prévoir de l’eau". Avant la bière, de la victoire ?

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