Saga Béziers - Place au jeu

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TOP 14 - Après un feuilleton interminable, et un projet de rachat désormais aux oubliettes, les Biterrois ont pu basculer vers la saison 2020-2021. Mais le collectif "rouge et bleu" parviendra-t-il à effacer les stigmates laissés par ses batailles extrasportives ?

Pointés du doigt. Malmenés. Chahutés. Oubliés, même. À Béziers, joueurs, entraîneurs et membres du staff ont vécu dans le mépris et l’incertitude au cours de deux derniers mois interminables. Alors que les uns auraient pu être remplacés par Ma’a Nonu, Marika Koroibete ou encore Jordan Taufua sur le terrain, les autres auraient dû laisser leur place à Michael Cheika et Vincent Etcheto sur le banc. Tous ont douté, beaucoup se sont divisés. Pour pas grand-chose, en fin de compte. À quelques semaines de la reprise, les Biterrois ne peuvent finalement compter que sur eux-mêmes. La tempête est passée, le sport reprend ses droits. "On n’a pas trop parlé du sportif pendant pas mal de temps… Je pense qu’un club de rugby, c’est avant tout ce qui se passe sur le terrain. Et là je trouve que ce qui s’est passé en dehors a pris beaucoup trop d’importance. J’ai du mal à comprendre jusqu’où on a pu aller, alors que le rugby doit rester du plaisir. C’est allé vraiment trop loin, surtout dans une période comme celle-là. Ce n’était pas la peine de rajouter tout ce bordel", peste d’emblée David Aucagne.

Unité et plaisir, pour quels objectifs ?

À de nombreuses reprises, cet été, le manager de l’ASBH est monté au front pour défendre l’intérêt de ses joueurs. Des "Rouge et Bleu" freinés dans leur préparation, et en quête d’une certaine unité à présent. "Nous avons tous été un peu éparpillés. Ça nous a un peu scindé. Aujourd’hui, on est vraiment content de retrouver. Retrouver les terrains, se vider de toutes ces émotions, être ensemble. C’était très long. On a du caractère. J’ai envie que l’on montre que Béziers, ce n’est pas tout ce dont on a parlé cet été. On était la risée du rugby français", poursuit David Aucagne. "C’est une nouvelle page qui s’écrit pour nous. On a mis de côté tout ce qui était extra-sportif. Le groupe s’est concentré sur le rugby", renchérit Adrien Latorre. Lancée dans la dernière ligne droite avant la reprise du championnat, quelles ambitions animent la formation héraultaise pour cet exercice 2020-2021 d’ores et déjà inédit ? "On n’a pas parlé d’objectif. On a plus parlé de plaisir", poursuit le demi d’ouverture. "On verra bien… Moi je joue au rugby pour gagner et être performant. Sinon, ça ne sert à rien de préparer une saison. La crise du Covid a affaibli le Top 14 et a renforcé la Pro D2. Beaucoup de clubs se sont bien armés, ça ne va pas être facile", précise de son côté David Aucagne.

Un vestiaire (trop) jeune ?

Malgré un budget et une masse salariale revus à la baisse, Béziers présente un effectif de qualité. Suffisant pour jouer les trouble-fêtes dans la première moitié de tableau ? Ramener de la sérénité sera la priorité. Les derniers signes sont, pour leur part, encourageants. La semaine passée, l’ailier ou arrière de Bordeaux-Bègles Nicolas Plazy a donné son accord à l’ASBH pour une durée de deux ans. "On a pris du retard dans le recrutement, nous recherchons encore trois ou quatre renforts", nous confiait le manager biterrois (lire par ailleurs). "J’espère qu’on n’aura pas trop de blessés, sinon le groupe peut rapidement être en difficulté. Mais sur le papier, il y a des beaux noms, de bons joueurs L’effectif a de la gueule", conclut Adrien Latorre. Comme lors des saisons précédentes, Béziers a beaucoup misé sur sa jeunesse. Trop même ? La question mérite d’être posée. Outre les joueurs Espoirs, aucune des recrues biterroises ne dépasse la barre des 26 ans. Jonathan Best, Jean-Baptiste Barrière ou encore Francisco Fernandes sont, pour l’heure, les seuls joueurs d’expérience à pouvoir encadrer le vestiaire et les jeunes qui le composent. Rendez-vous le 4 septembre, à Mont-de-Marsan, pour une première tendance.

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