Péméja : "Mon rêve, c’est de monter un jour en Top 14 avec Nevers"

Par Rugbyrama
  • Pro D2 - Xavier Péméja - Nevers
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Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Après 20 journées de Pro D2, l’USO Nevers occupe la 4e place du classement, synonyme d’un éventuel barrage à domicile en fin de saison. Une position qui correspond aux objectifs du club, mais qui demande encore confirmation, dans un classement plus dense que jamais. Alors, pour son entraîneur en chef Xavier Péméja, la rencontre de ce jeudi soir à Colomiers s’avère capitale.

L’USON réalise une saison très régulière, avec une 4e place qui correspond à vos attentes. Comment jugez-vous ces 20 premières journées ?

Sur le début de saison on a réussi à battre des équipes que nous n’avions pas battu l’an passé. Je pense en particulier à Vannes, Oyonnax, Colomiers, qui avaient ensuite terminé la saison devant nous, ce qui nous avait aussi empêché d’obtenir la qualification en phases-finales. Mais malgré ces victoires importantes, on a connu des hauts et des bas sur ces 20 premières journées. À Carcassonne, Grenoble ou encore lors de la réception de Bayonne, on connait encore des mauvais coups dans les moments où on espère être lancé. J’espère qu’on ne va plus en connaitre d’ici la fin de la saison

Une équipe de Nevers tout de même particulièrement solide dans son stade du Pré-Fleuri, où vous n’avez perdu qu’une fois cette saison. C’est la condition nécessaire pour viser cette 4e place ?

Oui, à part la seconde période contre Bayonne où on a été proche de la catastrophe, à l’image de celle que nous avions vécu à Carcassonne aussi, des mi-temps qui font un peu peur d’ailleurs… On compte finalement une seule défaite à domicile, qu’on a su compenser en prenant des bonus offensifs. Maintenant, il faut être fort à domicile pour rester dans le haut du classement, mais il faut aussi aller chercher des points à l’extérieur, où je trouve qu’on a un peu de mal jusqu’à présent. Il faut qu’on trouve plus de stabilité dans nos performances à l’extérieur et ne pas passer d’un match à 18/20 à un autre qui vaut 5/20. Ce sont des choses qui nous arrive moins que l’année passée, mais ça arrive encore.

Je crois très fort en mon groupe, mais on a besoin d’avoir plus de caractère

Dans un groupe qui s’installe depuis plusieurs saisons, vous avez su régénérer les esprits en début de saison. Comment l’avez-vous construit ?

On a effectivement un noyau dur qui existe, mais aussi de plus en plus de jeunes qui arrivent pour pousser le groupe à être toujours meilleur. Concernant notre état d’esprit, on sait qu’on n’a pas fait une bonne saison l’an passé, notamment parce qu’on a connu beaucoup de problèmes dans notre groupe. Cette saison, le groupe fonctionne bien, et s’est tourné vers le travail plutôt que dans la "plainte". Je crois très fort dans ce groupe, mais il faut lui laisser du temps et j’insiste aussi sur le besoin d’avoir plus de caractère. On travaille dans ce sens, on avance et tout cela commence à venir…

Un groupe dont vous louez les qualités depuis plusieurs saisons, en le pensant capable d’accéder à l’élite. Est-ce la saison de la maturité ?

J’aimerai que ce soit le cas ! (Rires) Ce groupe est encore appelé à progresser l’année prochaine ou la suivante, mais j’ai envie qu’on fasse de belles choses dès cette saison, car j’ai le sentiment qu’on en est déjà capable. La déception de la saison passée, et la saison d’avant, stoppée à cause du Covid, ne nous ont pas permis d’accéder aux phases-finales et d’avoir ce petit goût qui donne tant envie de revenir l’année suivante. Voilà pourquoi on a autant envie de se qualifier, car ensuite on est capable de tout… Mais pour cela, il faut déjà faire en sorte d’être dans les six premiers.

Plus qu’une équipe, c’est avant tout un club qui est en train de grandir

Derrière les trois locomotives du championnat, la lutte pour la quatrième place s’annonce savoureuse. Nevers est-elle l’équipe la mieux armée pour accéder à un barrage à domicile ?

Si notre groupe est au complet, je pense qu’on a une des équipes les mieux armées pour se qualifier, j’en suis sûr. Mais entre le Covid et les blessés, on a tout de même pas mal de pépins. Alors, peut-être est-ce mieux d’avoir ces soucis maintenant plutôt qu’en fin de saison, mais je reste tout de même très vigilent, car on n’est pas encore qualifié ! Alors avant de penser à une éventuelle lutte pour la quatrième place, on pense d’abord à la sixième, et il y a du monde autour de nous qui la souhaite tout autant. Cette défaite contre Bayonne pèse, et on serait sans doute un peu plus à l’aise si nous l’avions emporté… Ce championnat est tellement compliqué, et la vérité d’un week-end n’est pas forcément celle du week-end suivant. Voilà pourquoi il faut prendre match après match et être très déterminé, dès jeudi soir à Colomiers.

Les oppositions directes feront aussi la différence dans cette dernière ligne droite de la saison. D’ailleurs c’est un déplacement important à Colomiers qui vous attend ce jeudi soir ?

C’est un match important pour les deux équipes, car si nous sommes actuellement 4e, au classement britannique, c’est Colomiers qui est devant nous. Pour eux, c’est l’occasion de nous laisser derrière, pour nous c’est l’occasion de passer devant ! (rires) C’est un match qui ressemble presque à un petit barrage, et en allant là-bas, je veux juger le caractère de mes joueurs, voir aussi notre volonté d’aller en phases-finales, car sans cet ingrédient essentiel, il ne peut pas y avoir de victoire face à une équipe de cette qualité.

Vous l’aviez emporté de peu au match aller (19-17). Est-ce que cela met une petite pression au moment de se rendre au stade Michel-Bendichou ?

En jouant à domicile, Colomiers a aussi cette pression, mais c’est vrai qu’avec un championnat aussi serré, il faut aussi penser aux possibles égalités en fin de saison. Ce championnat met la pression sur tout le monde, que ce soit pour le maintien ou dans la lutte pour la qualification. Alors, si on a la pression et qu’on gagne 3-0 sur une vilaine pénalité en fin de match on sera content !

Gravir les échelons et faire passer des paliers à cette équipe de Nevers, c’est votre volonté depuis votre arrivée. En quoi l’USON a encore grandi cette saison à vos yeux ?

Plus qu’une équipe, c’est avant tout un club qui est en train de grandir. Notre président a vraiment cette volonté de développer plus encore la formation, qui commence à payer. On a mis en place une académie fédérale, où on voit poindre des jeunes de 18 ans avec un véritable potentiel. C’est ce qui important aujourd’hui, savoir ce qui va venir ensuite pour assurer une continuité dans notre construction. Au niveau de notre équipe une, tout le monde travail bien, et j’ai la chance d’avoir un très bon staff. Tout le monde a envie de réussir dans ce club, parce que tout est mis en œuvre pour nous permettre de réussir et notre président a encore des projets pour le futur pour encore et toujours tendre vers une évolution positive."

Et toujours pour vous l’envie de faire grandir ce groupe dans le futur ?

Mon rêve c’est de monter en Top 14 avec Nevers ! On travaille dans ce sens, et pour réussir un jour il faut passer les étapes et d’abord réussir à se qualifier pour des phases-finales. Je suis sous contrat jusqu’en 2023, alors oui je l’avoue je suis pressé de peut-être vivre cela… Mais tout le monde, à Nevers ou ailleurs, est pressé de réussir !

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