Seguret : "Une fin de saison sympa à jouer"

  • Pro D2 - Adrien Seguret (FC Grenoble)
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PRO D2 - Avec ses cinq victoires en six matchs depuis janvier, Grenoble est revenu dans la course au top 6. De quoi vivre une fin d’exercice excitante après avoir été longtemps en difficulté. Le trois-quarts centre Adrien Seguret explique les raisons du renouveau du FCG en 2021.

Qu’est-ce qu’a représenté la victoire à Nevers (12-13) pour le groupe ?

Un grand soulagement parce que c’était seulement notre deuxième victoire à l’extérieur, donc forcément on les apprécie. C’est un pas de plus vers notre renouveau. Ça démontre qu’on va mieux et que le groupe vit mieux. On travaille mieux et on est récompensé. Il n’y a pas de secret même si c’est un match qui bascule sur un rien. En 2021, ça bascule pour nous. Cette victoire représente pas mal de choses mais on n’a pas envie de s’arrêter sur ça.

Cela a rappelé le match d’Angoulême en décembre, où vous étiez aussi mené de six points et aviez également choisi la pénaltouche pour gagner, sauf que cette fois le succès a été au bout…

Ça ne m’étonne pas qu’on gagne ces matchs cette année alors que ce n’était pas le cas en 2020, c’est juste qu’on est plus confiant. La dernière touche à 5 mètres de la ligne contre Angoulême, on ne la prend pas ; là on la prend et pourtant il faut que le lancer soit dans les mains et après il faut conserver la balle et aller entre les poteaux. On a réussi à le faire contre Nevers, pas contre Angoulême. Ce sont des petits détails. Je ne pense pas qu’il y ait de hasard, c’est grâce à nous.

On a voulu créer un électrochoc dans le groupe

Par rapport à 2020, qu’est-ce qui a changé aussi ?

On a trouvé plus de sérénité en conquête. L’arrivée de Jean-Charles (Orioli, N.D.L.R.) nous a fait beaucoup de bien, que ce soit sur la touche, la mêlée, le leadership. Dans l’ensemble, le groupe a commencé petit à petit à se rendre compte de ses qualités. Match après match, avec les victoires, forcément, on aborde différemment la semaine et les matchs qui suivent. Ça a commencé par la conquête qui s’est améliorée. On s’est appuyé sur ça.

Stéphane Glas dit que depuis janvier les entraînements sont de meilleure qualité. Vous le ressentez ?

Oui, vraiment. On a un peu voulu créer un électrochoc dans le groupe aussi, se dire que si ça ne se passait pas bien sur le terrain c’était peut-être que ça ne se passait pas bien à l’entraînement non plus. On a mieux bossé, en tout cas sur les choses un peu plus précises, un peu plus simples. On s’est recentré sur ça et on a réussi un peu à retrouver notre confiance sur le terrain grâce à ça. Des joueurs ont aussi élevé leur niveau de jeu et ça nous bien sûr servi.

Oyonnax, c’est un gros élément déclencheur pour nous

Votre succès à Oyonnax (27-35) a-t-il été le tournant pour vous ?

Oyonnax, c’est le gros révélateur. C’est le match où on revenait des vacances, où on savait qu’on allait chez un gros, que cela allait être dur et on arrive à le gagner. C’est un gros élément déclencheur pour nous, d’ailleurs on a toujours la photo dans le vestiaire. C’est notre match référence pour l’instant, donc on essaie de s’appuyer sur ça et c’est sûr qu’il a réveillé quelque chose en nous. Ça nous a redonné beaucoup de confiance.

Justement, avec vos 5 victoires en 6 matchs depuis début janvier, la confiance est-elle revenue à son apogée ?

Je ne suis pas sûr, il nous manque encore un match référence à la maison, où on arrive à assurer un bonus offensif assez tôt, un match où tout nous réussit, tout bascule pour nous. Contre Béziers (34-19), on prend le bonus offensif mais on a eu un peu des hauts et des bas ; contre Provence ça se joue à la fin. On est toujours un peu convalescent sur certains points, c’est-à-dire que quand on est bon sur quelque chose, on est encore un peu déficient sur d’autres. La confiance est remontée mais elle sera au maximum à la fin de la saison, je l’espère (sourires).

Désormais vous êtes beaucoup plus proche des six premiers que de la zone rouge…

En tout cas on essaie de se consolider un peu en haut. La victoire face à Aix (21-20, le 6 février, N.D.L.R) nous a fait du bien aussi parce qu’on savait que c’était un concurrent direct qui était devant nous. On savait qu’on avait la septième place à aller chercher. On a réussi à le faire et ensuite il y a eu la victoire à Nevers. Maintenant j’ai envie de dire qu’on est lancé mais je ne peux pas m’avancer non plus, on n’est pas qualifiable. Il nous reste encore beaucoup de matchs très importants. Ça va être une fin de saison sympa à jouer.

Le top 6 est un objectif mais l’objectif c’est surtout le match d’après en ce moment

Le top 6 est redevenu un objectif. Vous êtes à 6 points de Colomiers que vous allez recevoir début mars. Cela peut être intéressant…

On ne peut pas se le cacher, c’est un objectif, mais pout tout vous dire l’objectif c’est surtout le match d’après en ce moment.

Vous recevez Aurillac vendredi (19 heures). Cela peut-il être un match piège après votre performance à Nevers ?

C’est comme quand on revenait d’Oyonnax et qu’on recevait Angoulême ensuite. On aurait pu le prendre à la légère. On s’est fait peur. Là, ça va être un peu pareil. À nous de réitérer dans l’engagement la même performance qu’à Nevers puisqu’on connaît Aurillac, ça va être rude, engagé. En plus, on est sur un long bloc, c’est notre septième match. On reste sérieux.

Le match aller, c’était le début de vos difficultés…

C’est le match de la saison où on s’est fait clairement rouler dessus. Derrière ce match, on a perdu énormément confiance en nous, des gros doutes sont apparus. Ça a été un peu le déclencheur négatif en début de saison. On est aussi revanchard sur ce match-là, on n’a pas envie de montrer la même chose avec cette équipe d’Aurillac, donc on le prépare très sérieusement.

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