Qu’est-ce qui sépare Oyo du trio de tête de Pro D2 ?

  • Pro D2 - Le groupe d'Oyonnax
    Pro D2 - Le groupe d'Oyonnax
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PRO D2 - En déplacement ce vendredi à Biarritz, Oyonnax sera encore attendu au tournant et devra montrer une nouvelle capacité de réaction après avoir vu son regain de forme être stoppé net par Perpignan. Les Oyomen, peut-être en proie au doute, restent bien placés dans la course au Top 6 et savent qu’ils peuvent rivaliser.

Bon, le raccourci rapide à la question initiale serait de répondre sur le plan purement comptable et dire qu’Oyonnax – 4ème de Pro D2 avec 57 points – compte sur Vannes, Perpignan et Biarritz respectivement 24, 22 et 15 points de retard sur le trio de tête. Mais en poussant plus loin l’analyse, on constate déjà que les Oyomen ont perdu à domicile face à ces trois premières équipes ainsi que face à Grenoble, 6ème. Manque-t-il alors quelque chose ? On remarquera par ailleurs que Colomiers, 5ème à l’heure actuelle, sera l’adversaire lors du prochain match à Mathon, le 26 mars et qu’il y aura alors une réponse possible à l’issue de ce match… Si le club de l’Ain a donc manqué des rendez-vous importants contre des concurrents, il conserve la possibilité d’inverser cette tendance plutôt négative face à des rivaux pour la qualification.

Ce genre de match (face à Perpignan) montre ce qu’il nous manque pour être dans le haut du classement. (Lionel Beauxis)

Après ce nouveau revers face à l’USAP (28-35, ndlr), Lionel Beauxis faisait justement remarquer que "sortir de ce genre de match avec zéro point montre ce qu’il nous manque pour être dans le haut de ce classement. On sait que ces matchs se jouent sur des détails et l’on constate que l’on doit s’employer sur X temps de jeu pour marquer alors qu’eux, à chaque fois qu’ils arrivent à nous transpercer sur nos erreurs, ça va à dame." D’autant plus que rageant que l’ouvreur fait remarquer "que l’on rivalise mais que l’on ne gagne pas ! Il faut que l’on arrive à mieux jouer nos temps faibles pendant lesquels on prend trop de points, ce qui redonne confiance à l’équipe adverse." Une fois ce constat dressé, il faut en venir aux faits et voir ce que justement Joe El Abd et son staff mettent en place pour tenter de remédier à cela.

De nombreux signaux positifs malgré la frustration

Déjà, quelconque forme d’inquiétude ne semble pas se dégager de ce groupe, ce qui est déjà important dans cette recherche perpétuelle du mieux. Et pour corriger les fameux détails, Oyonnax s’attache à essayer de gérer davantage ce qui peut l’être. "On peut maitriser nos entrainements et nos attitudes dans le but de tirer le meilleur de chacun, confie l’entraineur oyonnaxien qui a pour habitude de faire en sorte qu’à l’issue de la séance vidéo du début de semaine, le témoin neutre de l’action ne soit pas capable de dire si l’équipe a ou non gagné."

Et cette semaine justement, l’accent a notamment été mis sur le secteur de la touche qui connait des difficultés depuis plusieurs rencontres. "On parlait de détails mais là c’est un gros détail, reconnait Joe El Abd qui fait cependant remarquer un point essentiel pour positiver. Ce n’est pas vraiment l’équipe adverse qui nous pique les ballons, c’est plutôt nous qui les perdons. On a travaillé pour mettre en place un plan qui va nous permettre de garder de la sérénité sous pression. On a travaillé sous pression pour arriver au match moins stressé."

Je ne peux pas dire aux joueurs qu’ils n’ont pas tout donné car ils ont tout donné. On ne va pas baisser la tête.(Joe El Abd)

Car là semble être la clé. Si l’on a observé du mieux dans les résultats au moment où certains blessés ont commencé à faire leur retour, apportant avec eux leur fraicheur physique, c’est aussi l’apport d’une fraicheur mentale qui a fait du bien. Peut-être en faut-il encore ? Voilà pourquoi le technicien anglais a tenu un discours positif à ses joueurs à l’issue du revers face aux Catalans. "Je ne pouvais pas dire aux joueurs qu’ils n’ont pas tout donné, car ils ont tout donné. Je suis fier de ça. On voit que l’on n’est pas loin (…) mais on ne va pas baisser la tête pour regarder le sol. Il faut rester ensemble et se dire que la fin de saison est excitante dans cette lutte pour le Top 6."

Même son de cloche au sein des joueurs qui iront à Biarritz ce vendredi en avion pour essayer de perdre le moins d’énergie possible. Ils insistent sur le fait d’être "capable de faire de très belles choses. On l’a montré, comme le fait remarquer Bilel Taïeb. Il n’y a pas de soucis. On a la tête à l’endroit et ça paiera. Il reste des matchs pour tout donner." Tout donner notamment sur 80 minutes, arriver à avoir une continuité dans la performance car si Oyo a montré de belles choses sur quasiment toutes ses rencontres, "on a rivalisé avec les meilleurs" poursuit le troisième ligne formé au club, il n’empêche "qu’il faut bosser encore plus pour gommer les erreurs."

Par-dessus tout, Oyonnax donne la sensation d’avoir besoin de davantage tirer profit d’une philosophie de jeu assumée, beaucoup axée sur le pied. "Il n’y a rien de nouveau dans le fait de beaucoup jouer au pied. On avait d’abord besoin de retrouver une défense bien en place et de savoir se réorganiser quand on n’a pas le ballon. On veut jouer les espaces devant nous mais si l’espace n’y est pas, courir dans un mur ne nous intéresse pas. Il faut trouver un juste milieu. Il faut prendre les bonnes décisions pour jouer plus juste et je pense que l’on commence à trouver un bon équilibre", assure Joe El Abd. Ça tombe bien, c’est maintenant que tout se joue.

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