Oyonnax : un goût amer avant les fêtes mais un bulletin de notes satisfaisant

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PRO D2 - À l’heure de la trêve de Noël, Oyonnax pointe au troisième rang avec 41 points au compteur, à 9 unités du leader Perpignan mais avec un match en moins. L’heure d’un premier bilan qui ne satisfait pas totalement le groupe, pourtant auteur d’une première partie de saison pleine de promesses, mais qui vient d’essuyer deux défaites de rang.

Voilà quatre jours qui changent beaucoup de choses dans l’analyse plus générale du début de saison du club de l’Ain. Car les Oyomen viennent d’enchainer deux revers, à Perpignan puis à Charles-Mathon face à Biarritz, qui laissent un goût amer en bouche, juste avant les fêtes… "Pour la deuxième fois, on sort avec une défaite qui aurait pu tourner pour nous. On est déçu. On sort avec 1 point sur deux matchs et avec le même contenu, on aurait pu sortir avec 8 points", constate Joe El Abd. En quatre jours donc, Oyo vient de perdre deux fois plus que depuis l’ouverture d’un championnat commencé par sept victoires de suite. Mais a dû gérer durant cette courte période - encore - des cas de Covid-19 (et des cas contact) dans son effectif.

Selon nos informations, ce ne sont pas moins de six titulaires prévus pour le match face à l’USAP qui ont dû être retirés de la feuille au dernier moment, privant ainsi le staff des rotations qu’il souhaitait faire pour gérer cet enchainement important.

"Il faut faire un travail sur la précision et les décisions."

Alors que dans les colonnes du Midi Olympique de ce 25 décembre Tommy Raynaud et Yohan Le Bourhis témoignent de l’état d’esprit d’un groupe frustré, le staff ne souhaite pas se cacher derrière la situation sanitaire qui impacte de nombreuses autres équipes pour justifier la mauvaise passe. D’autant que si l’on compare ces deux défaites avec l’autre écart de la saison, déjà à domicile contre Vannes, "ce match de Biarritz n’a rien à voir avec celui de Vannes où l’on n’avait rien fait. Là, on était présent, rassure et assure Joe El Abd. Ce sont les détails qui comptent, un jeu au pied ici, un en-avant là… Il faut qu’on le gomme. On ne le cache pas. Il faut que l’on se rende compte que c’est ce qui fait défaut entre notre niveau aujourd’hui et le plus haut niveau, plus encore que l’état de forme, poursuit-il en précisant ce que le groupe va être amené à faire à la reprise : un travail sur la précision et les décisions. Il est surtout très important de garder la confiance et de ne pas baisser la tête."

Une identité de jeu bien définie

Plongeons-nous d’ailleurs dans le passé pour remarquer que l’année du dernier titre de Champion de France de Pro D2 d’Oyonnax en 2017, avec une première place finale à l’issue de la saison régulière, le club affichait un bilan moins flatteur après 13 matchs disputés (8 victoires pour 5 défaites et 40 points au compteur). La déception résulte donc du fait d’être passé tout proche du début de saison parfait, et d’être tombé deux fois à domicile dans un contexte de matchs à huis-clos qui n’a jamais autant fait la part belle aux équipes qui se déplacent. Dans le jeu, le staff semble avoir réussi son parti d’inculquer une identité bien définie qui est la résultante et le fruit du travail fourni depuis l’été 2019.

La solidité du paquet d’avants est encourageante, Yohan Le Bourhis est un buteur - et ouvreur ! - plus que fiable (2e meilleur réalisateur du championnat avec 179 points), l’attaque affiche le quatrième bilan de la division (2 essais en moyenne par rencontre), tandis que la défense est la 5e plus performante et que l’équipe est l’une des moins pénalisées en Pro D2. Ce jeu qui consiste à sans cesse mettre la pression sur l’adversaire, de ne pas le laisser respirer tout en maintenant une grosse intensité dans les points de rencontre a fait ses preuves. Peut-être aussi que les adversaires les mieux fournis parviennent un peu plus à s’y adapter, ce qui va obliger à aller encore plus loin en 2021.

Oyonnax
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Une meilleure communication et un réalisme plus soigné sont d’autres axes de progression pour Oyonnax Rugby qui peut par contre se féliciter d’avoir su s’appuyer davantage sur sa formation pour performer. Entre l’éclosion d’un Thomas Laclayat qui s’est imposé comme un titulaire à droite de la première ligne et cette troisième ligne 100% oyonnaxienne qui fait la fierté du club (Loïc Credoz, Bilel Taïeb, Sacha Zegueur), la ressource existe. Elle ne pourra pas non plus tout faire voilà pourquoi les retours de plusieurs absents d’expérience et de longue date (Rory Grice, Lionel Beauxis, Joffrey Michel) sont attendus avec impatience, tandis qu’il reste à bien intégrer dans le collectif les derniers venus, Josh Strauss et Benjamin Fall.

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