Mauricio Reggiardo : "Je sens qu’on commence à exister"

Par Rugbyrama
  • Pro D2 - Provence Rugby - Mauricio Reggiardo (manager général)
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PRO D2 - Après le succès bonifié obtenu face au Stade Montois (26-13), le manager de Provence Rugby (7e de ProD2) Mauricio Reggiardo a tiré le bilan de cette saison où son club a manqué de constance.

Provence Rugby ambitionnait de finir dans le Top 6. C’est raté. Avez-vous le sentiment d’avoir manqué quelque chose de grand ?

Cette année, on voulait marquer l’histoire du club. On a gagné pour la première fois à Béziers, à Montauban, à Oyonnax... Sur la phase retour, on aurait été qualifiés pour la demi-finale. Il y a eu beaucoup de bonnes choses dans la dernière partie de la saison. On a bien fini cet exercice. Pour tout ça, je suis fier de mon groupe. On a des regrets sur la première partie du championnat. Face au Stade Montois, on a maîtrisé ce que l’on pouvait maîtriser. Je croyais très fort au fait que l’on pouvait passer dès cette année. Si on est 7es, c’est que l’on mérite cette place. En cette fin de saison, il s’est passé quelque chose dans le club, avec le public, et dans notre environnement. Je sens que l’on construit l’histoire du club.

Dans votre analyse, qu’est-ce qui a manqué cette saison à Provence ?

On a été très bons contre les équipes qui étaient en haut du classement, on a été moins bons face "aux équipes moins bonnes". Sur ça, il faut grandir. Il faut assumer notre rôle. Il faut être meilleur dans ta culture, ta condition de travail, au niveau de tes joueurs et de ton staff. Il faut assumer ce genre de match. Cette année, on a pris 9 points sur 30 face aux trois derniers. Est-ce qu’on a été suffisants ? Est-ce qu’on a manqué d’humilité ? Est-ce que c’est inconscient ? On doit analyser ça pour éviter de commettre les mêmes erreurs. Le Top 6 se joue en partie sur ça. Il faut être capable d’apprendre pour continuer à grandir. On a un effectif, hormis quelques joueurs, qui n’a pas connu la phase finale. Ce match face au Stade Montois, c’était un petit goût de ça. Il faut qu’on s’habitue à ce goût.

On a parfois l’impression que vous vous êtes un peu perdus en chemin avant d’avoir rectifié le tir. Êtes-vous désormais sur la bonne voie ?

Je sens qu’on commence à exister. On commence à avoir une culture club, une identité. Sans ces deux points, tu ne peux pas y arriver. Grâce à ça, on peut produire notre rugby. Quand tu manques un peu d’identité, tu as tendance à trop te mettre au niveau de l’équipe en face de toi. Si tu joues des bons ou des moins bien classés. Quand tu as ton identité, ton rugby, tu ne t’adaptes jamais. Dans le futur, on doit obliger notre adversaire à s’adapter à notre rugby. On doit faire grandir notre identité et notre culture du club. Il n’y a que la victoire qui peut nous aider à faire avancer ça.

Sentez-vous que les regards adverses ont changé ?

Oui. On est devenus une équipe difficile à battre. Sur l’année 2022, on est invaincus à la maison. On a tapé fort.

Attendez-vous encore du renfort pour la saison prochaine ? On parle de l’arrivée d’un entraîneur des avants…

On a avancé avec quelqu’un, ce n’est pas fait, c’est presque fait. On travaille beaucoup. Le club communiquera sous peu. Il nous manque deux ou trois joueurs pour composer notre effectif. D’ailleurs, je veux tirer mon chapeau aux partants. On s’était dit que l’aventure humaine débutait du premier jour jusqu’au dernier… Ils ont été réglos ! Ils ont mouillé le maillot jusqu’à la fin. Cet état d’esprit a été très important. Je m’identifie avec ces mecs. On a bien fini dans l’optique de bien démarrer la saison prochaine. On va se reposer pour bien préparer le futur.

Propos recueillis par Mathias Merlo

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