Marquès : "Cette défaite en barrage est l'un de mes plus gros regrets. C’est un peu de ma faute"

Par Rugbyrama
  • Pro D2 - Carcassonne - Samuel Marquès
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PRO D2 - Récompensé ce lundi soir d'un Oscar Midi Olympique, Samuel Marquès en a profité pour revenir longuement sur la saison historique de l’US Carcassonne. Auteur de performances XXL dont lui seul a le secret, il fut l’un des grands acteurs du succès carcassonnais. Le demi de mêlée audois d’adoption et international portugais revient sur une saison pas comme les autres.

Félicitations pour cet Oscar Midi Olympique, comment avez-vous réagi à cette remise de trophée ?

C’est forcément une fierté. C’est Christian qui me l’a annoncé. Comme j’ai dit lors de la cérémonie, c’est la récompense d’un groupe. Je pense qu’il y avait d’autres garçons qui auraient mérité cette récompense car ce sont des gens qui sont là depuis longtemps. Mais je suis forcément fier de recevoir cette récompense.

Samuel Marques, Oscar Midi Olympique ? @USCXV #oscarsmidol pic.twitter.com/4lo43l2XfX

— Midi Olympique (@midi_olympique) May 23, 2022

Comment s’est passée votre arrivée à Carcassonne ?

Mon arrivée s’est passée de la manière la plus simple possible. Je suis arrivé sur la pointe des pieds malgré le fait que j’étais attendu. Je suis rentré dans un groupe où l’on m’a accueilli à bras ouverts. Le groupe est jeune et dynamique et c’est vrai que l’intégration a été plutôt facile. Le début de saison a été difficile mais ensuite il y a eu un moment clé, la victoire à Colomiers qui nous a lancé et qui nous as permis de se resserrer.

Juste avant d’arriver à l’USC, vous étiez à Pau, une ville que vous appréciez beaucoup…

C’est vrai que j’aime beaucoup la ville de Pau, j’ai vécu plus de dix ans là-bas, mes enfants y sont nés donc forcément c’est un endroit où j’aimerais revenir vivre parce qu’il fait bon vivre. À Carcassonne c’est vrai que c’est un climat différent avec beaucoup de vent, une région vraiment différente donc c’est vrai qu’au départ c’était un petit peu compliqué mais on a su s’installer et découvrir les belles choses qu’il y a dans cette région. Il me reste encore un an de contrat et je vais en profiter.

Comment avez-vous vécu cette saison historique pour le club audois ?

C’est vrai que c’est bizarre parce que cette saison est passée très rapidement. On a eu une période compliquée mais c’est vrai qu’ensuite on est rapidement rentré dans le top 6 et on y est resté donc pour moi c’était logique qu’on arrive en barrage et que l’on termine à la cinquième place. Avec un peu plus d’ambitions et de maîtrise on aurait pu finir quatrième. Mais aujourd’hui cela reste l’aboutissement d’une saison incroyable et d’une belle aventure humaine. On est tous fiers mais on part avec des regrets.

Pro D2 - Carcassonne - Samuel Marques
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En arrivant à Carcassonne, pensiez-vous vivre une saison aussi riche en émotions ?

Je m’en doutais un peu quand même parce qu’en venant ici et en connaissant Christian (NDRL Labit, manager général de l’USC) qui marche beaucoup avec l’affection et sur ce genre d’aventure donc vivre autant d’émotions je m’y attendais mais je ne pensais pas que cela serait si fort. On a été critiqué et personne n’a jamais cru en nous mais au final il y a quand même pas mal de monde dans le milieu du rugby qui nous envie à la fin car ils savent comment on vit ces victoires, c’est quelque chose de fantastique.

Quel est votre plus beau souvenir ?

Il y en a beaucoup mais c’est vrai que le match contre Bayonne était assez incroyable. On arrive à gagner à 14 contre 15 au bout de trente minutes mais derrière on se resserre et on a tous cru en notre potentiel dans un stade archi plein. C’était un moment important de la saison et je pense qu’on s’en rendra compte au fur et à mesure. Je pense qu’à Carcassonne on n’avait jamais vécu ça avec un stade aussi plein.

Au contraire, avez-vous des regrets ?

Ce dernier match de barrage est l’un de mes plus gros regrets oui. Cette défaite, c’est un peu de ma faute. J’ai cette pénalité qui nous permettrait de passer devant et que je manque donc je pense que si on passe devant le match est totalement différent. Cette pénalité fait basculer les choses derrière on a énormément de regret avec un essai refusé, le drop manqué, on essaie de produire du jeu sans être récompensé… Nevers mérite sa victoire et ils font du très bon boulot depuis quelques années mais c’est vrai qu’on a tout de même des regrets.

Quand vous ratez cette pénalité à Nevers, à quoi pensez-vous ?

Je ne sais pas. Je me dis qu’il reste entre quelques minutes et que j’aurais une autre chance, que je mettrais la suivante. Finalement on a aucune autre occasion donc c’est qu’à la sortie du match c’est compliqué. Comme j’ai dit on ne peut pas vivre avec les regrets, il faut avancer et penser à autre chose. J’ai la chance d’avoir une famille à la maison qui me fait penser à autre chose parce que dans la vie il n’y a pas que le rugby donc c’est vrai que j’ai réussi à ne plus y penser assez rapidement mais c’est vrai qu’en sortant du match c’était dur, mais par le rôle que j’ai au sein de l’équipe je me devais de ne pas le montrer.

Avant d’enfiler le maillot jaune et noir, vous avez connu le Top 14 en passant par Brive et Pau, en quoi ces deux championnats sont-ils différents ?

Pour moi, le Top 14 cela va beaucoup plus vite, les contacts sont plus rudes, il faut avoir plus de maîtrise, c’est complètement différent. J’ai joué dans des stades incroyables, la pression n’est pas la même mais depuis un petit moment la Pro D2 ne cesse d’augmenter aussi on le voit avec des équipes qui arrivent quand même à lutter. Après il y a toujours des difficultés comme les promus en Pro D2 qui restent en bas du tableau sans réussir à franchir le pas donc cela montre qu’il reste quand même entre de gros écarts de niveau mais je pense que petit à petit ce gouffre se réduira.

J’ai envie de revenir dans mon village (NDRL Eauze) pour jouer avec mes amis et boucler la boucle comme on dit, c’est quelque chose qui me tient à cœur"

Vous avez également neuf sélections avec le Portugal, est-ce important pour vous d’évoluer sous ces couleurs ?

Oui ! C’est là où mon père est né donc cela me tient à cœur. Il est fier et moi ça me rend fière. C’est un pays qu’il aime et c’est vrai que je suis content de pouvoir représenter ce pays. Cela me permet de découvrir d’autres personnes et d’autres horizons. C’est incroyable parce que quand je pars au Portugal je reviens toujours avec la patate parce que l’équipe est géniale avec beaucoup de potentiel.

Votre contrat se termine en 2023, Carcassonne est-il un club dans lequel vous vous voyez rester ?

C’est aux présidents d’en décider et à moi aussi de savoir s’il ne faut pas arrêter. On verra mais pour le moment ce qui est sûr c’est que j’ai encore quelques années devant moi, je ne sais pas…

On a l’impression que vous pensez déjà à votre retraite ?

Non mais c’est vrai que j’y aie pensé parce que quand je suis partie de Pau, je suis partie un peu déçu parce que je voulais finir ma carrière là-bas. Il me reste encore un an de contrat avec Carcassonne et une Coupe du monde à aller chercher avec le Portugal donc je me dis aussi que finir sur une Coupe du Monde en France devant mes enfants ça peut être magique. Nous ne sommes pas encore qualifiés certes mais on va aller se le chercher et si on arrive à se qualifier je réfléchirai autrement. J’ai aussi envie de revenir dans mon village (NDRL Eauze) pour jouer avec mes amis et boucler la boucle comme on dit, c’est quelque chose qui me tient à cœur. Le temps passe, c’est vrai que je suis encore en forme mais eux un peu moins donc on verra !

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