L’Usap a fait un pas de géant vers les demi-finales

  • Gérald Bastide (Perpignan)
    Gérald Bastide (Perpignan)
Publié le
Partager :

PRO D2 - Grâce à sa victoire à Grenoble (20-28) jeudi soir, Perpignan compte désormais 16 points d’avance sur le troisième Biarritz à six journées de la fin de la saison régulière. Les Catalans devraient ainsi se qualifier directement pour le dernier carré.

Le choc entre Grenoble, sixième, et Perpignan, deuxième avant ce match, promettait beaucoup entre deux équipes sur une excellente dynamique avec 8 victoires sur leurs 10 derniers matchs, dont 5 consécutives pour l’Usap. Après une semaine de repos méritée, les Catalans ont continué sur leur lancée en s’imposant au stade des Alpes (20-28). Comme à Oyonnax, ils y sont parvenus à 14 contre 15. Et cette fois, l’infériorité numérique a duré plus d’une mi-temps. "Les joueurs peuvent être fiers de la performance qu’ils ont réalisée, les félicitait Gérald Bastide. Ce n’est jamais déjà facile de gagner à l’extérieur mais c’est encore plus compliqué de le faire à un de moins. Dans l’état d’esprit, à chaque fois pratiquement, on arrive à trouver les bons moyens qui font qu’on arrive à gagner ces matchs-là. Au-delà de cette victoire, l’état d’esprit des joueurs, ce qu’ils ont montré ce soir (jeudi, N.D.LR.) c’est vraiment extraordinaire."

De nouveau leader

Durant le second acte à 14, les Perpignanais, beaucoup plus disciplinés que durant les 40 premières minutes, ont dressé les barbelés en défense et ont su scorer par la botte de Melvyn Jaminet sur leurs rares opportunités. Jusqu’à remporter cette mi-temps (3-6). "A 14, on doit tous s’arracher un peu plus mais je pense aussi que ça amène un surplus d’envie, d’énergie et d’émulation du groupe, notait Alban Roussel. On le voit sur la seconde mi-temps, on n’a rien lâché, on a eu des moments très durs, on a été souvent dans nos 22 mètres. […] À la fin, plus personne n’avait de jus mais au final on va chercher la victoire au mental. Et je pense que celle-là elle compte pour la fin de la saison."

"On a réussi à garder de la lucidité et de la combativité en même temps, c’est ce qui fait la force de cette équipe. On n’a pas gagné le championnat mais ces victoires-là font plaisir et sont prometteuses pour l’avenir", dixit Gérald Bastide.

Grâce à ce succès en Isère, combiné à la défaite de Biarritz à Béziers, Perpignan, de nouveau leader en attendant le résultat de Vannes face à Carcassonne ce vendredi, compte désormais 16 points d’avance sur le BO, troisième, à six journées de la fin de la phase régulière. Les demi-finales sont en vue pour l’Usap. "C’est vrai qu’on a fait un grand pas là-dessus, concédait l’entraîneur de la défense catalane. Après mathématiquement, comme on le dit assez classiquement, rien n’est joué. Pour l’instant, on va continuer à se concentrer sur nous jusqu’à la fin de la saison."

"Forcément, ça nous fait du bien au classement, ne pouvait que confirmer Alban Roussel. Après, il ne faut surtout pas perdre les deux prochains matchs. On sait que ça ne va pas être facile de gagner à Aurillac (jeudi prochain, N.D.L.R.) et après on va recevoir Biarritz. Ça va être un match charnière pour la fin de la saison. Je pense que c’est celui-là le plus décisif."

Grenoble a grillé son joker

De son côté, après le BO en décembre, le FCG s'est incliné pour la deuxième fois de la saison à domicile. Les Grenoblois ont complètement raté leur entame de match, encaissant 14 points en 12 minutes et commis globalement beaucoup trop d’erreurs en première période face à des Perpignanais qui ont su les exploiter. "On a fait un peu trop de cadeaux sur la première mi-temps", résumait Stéphane Glas. Notamment sur les trois essais encaissés. "Malgré tout, on revient dans la partie (17-22 à la pause), soulignait Eric Escande. En début de deuxième mi-temps, on a des occasions mais on est approximatifs, on tombe des ballons ; en touche on a aussi perdu des ballons importants. Tout ça cumulé fait que contre une équipe comme ça même à 14 à la fin on est derrière."

"Il y a beaucoup de regrets parce qu’on attendait ce match avec impatience, expliquait Steeve Blanc-Mappaz. Ce sont toujours des matchs avec beaucoup d’intensité, c’est un rival qu’on aime bien. Il y a beaucoup de déception parce qu’on est en supériorité numérique en deuxième mi-temps et j’ai l’impression qu’on l’oublie, qu’on n’arrive pas à tenir les séquences. Au moins, ça nous donne le ton sur ce qu’est le haut de tableau."

Malgré ce coup d'arrêt, Grenoble reste sixième mais a vu Béziers se rapprocher à 5 points et Nevers a une belle occasion ce vendredi de revenir à une longueur s’il s’impose face à Montauban (voire à égalité en cas de bonus offensif). Bref, le FCG a brûlé le joker qu’il s’était donné grâce à sa très bonne série. Mais les Isérois soulignaient qu’ils ont toujours "leur destin entre les mains". Pour Adrien Seguret, cette défaite "ne remet rien en cause parce qu’on a connu des moments bien plus durs. Ce n’est pas la première fois qu’on tombe. On va se relever, je n’ai aucun doute là-dessus. On reçoit Oyonnax jeudi prochain et ça va être un match peut-être celui-là primordial pour le coup. Il faut continuer d’avancer."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?