Beauxis : "L'envie de prendre du plaisir sans se projeter"

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PRO D2 - Après avoir achevé son aventure avec Oyonnax, l'ancien ouvreur international Lionel Beauxis a posé ses valises à Béziers. Si cela ressemble à un dernier défi, il explique son choix ainsi que ses aspirations pour la saison à venir.

Rugbyrama : Lionel, qu'est qui vous a convaincu de signer à Béziers ?

Lionel Beauxis : C'est un tout, car l'envie, la motivation et la passion qui m'anime pour ce sport sont toujours présentes. Béziers m'a offert cette opportunité, avec un projet qui m'a été affiché. Le club se restructure dorénavant, quand on voyait de loin ce qu'il s'était passé lors des derniers événements, où ce fut compliqué pour les joueurs et les supporters. J'ai senti une volonté de mettre en place des bases solides, avec son histoire et son passé assez prestigieux avec de si nombreux titres. Béziers possède de bons jeunes issus du centre de formation, avec l'apport de quelques joueurs expérimentés, le mélange peut être pertinent.

Quelles furent les coulisses de votre engagement dans le club Héraultais ?

J'avais discuté avec Pierre Caillet, quand l'ASBH s'était déplacée à Oyonnax cette saison en Avril. Puis il y a eu des discussions avec David Aucagne et les présidents. Les grandes lignes furent abordées, en se concentrant sur le sportif avant tout. J'ai passé mes diplômes d'entraineur durant les deux dernières saisons, que j'ai réussi à obtenir, donc pourquoi pas plus tard basculer sur la formation du club mais rien n'est acté dans un sens ni dans l'autre, et le sujet n'a pas vraiment été mis sur la table.

? Le club de l'AS Béziers Hérault ?? est heureux d'officialiser la signature de Lionel Beauxis pour la saison prochaine.#ASBHFamily #AquiEsBesiers pic.twitter.com/MbA8q8XTJY

— ASBH Officiel (@ASBHOfficiel) July 5, 2021

Cela sera votre dernier challenge en tant que joueur ?

Je dirais que je verrais selon le déroulement de la saison, où je devrais prendre certainement une décision. Aujourd'hui, j'ai repris la préparation depuis une dizaine de jours, légèrement en décalé avec le groupe car j'ai terminé ma saison un peu plus tard avec Oyonnax. Je vais sur mes 36 ans, en signant pour une seule saison ici, je prends le parti de vivre chaque année avec beaucoup de plaisir. Naturellement, nos intérêts ont convergé avec les dirigeants Biterrois, laissons le temps faire son œuvre pour le reste.

Dans quel état de forme êtes-vous, après avoir subi quelques pépins physiques lors de l'exercice précédent ?

Actuellement très bien, la fin de saison dernière s'est bien déroulé me concernant. C'est vrai que sur les deux dernières saisons, je n'ai pas eu trop de chance en me blessant notamment à la voûte plantaire. La période du Covid est passée par là également entretemps, puis j'ai enchaîné avec une fracture de l'avant-bras. C'était pas l'idéal, c'est certain, mais j'ai pris mon mal en patience, puis en rejouant avec Oyonnax plus régulièrement, j'ai retrouvé petit à petit un rythme de jeu pour conclure le championnat.

La décision de quitter Oyonnax fut commune

Le départ d'Oyonnax s'est-il passé sans amertume, car la dernière année supplémentaire n'avait pas été activée ?

La décision fut commune, vraiment des deux côtés. C'est ainsi et c'est le rugby professionnel qui peut engendrer ce genre de situation. J'ai eu la chance que Béziers me contacte et porte son attention sur mon cas. D'autres clubs m'avaient contacté comme Aurillac, d'autres formations aussi qui me laissaient un véritable choix. Avec toutes les cartes en mains et les options qui se présentaient, j'ai estimé que le projet Biterrois correspondait le plus à mes envies.

Quel regard portez-vous sur l'ASBH ?

Je suis un peu un ancien maintenant, c'est vrai qu'on a des souvenirs et quelques flashs du "Grand Béziers" qui faisait rêver tout le monde et toute cette région. Bien sûr, on voyait que ce n'était pas toujours facile certaines années, mais on devinait ce désir de retrouver ce lustre d'antan. En s'appuyant sur le passé glorieux évidemment, mais aujourd'hui surtout sur le présent je dirais, en gravissant les échelons petit à petit, sans bruler des étapes sur notre parcours à venir. Et être impliqué dans cette aventure est important à mes yeux.

On m'a déjà parlé du derby face à Narbonne

Vous êtes arrivé dans le club Héraultais le 5 Juillet, vos premières impressions ?

L'accueil fut très sympathique, l'état d'esprit plaisant. C'est un groupe de compétiteurs, des garçons qui veulent écrire leur histoire. Donc on se prépare en conséquence, avec une seule hâte, de retrouver on l'espère notre public. Je suis bien au courant qu'il y aura aussi un derby à disputer face à Narbonne, un duel important ici. Mais ce championnat est rude, le moindre écart peut vous renvoyer vers le bas et on va tâcher de bosser afin d'être le plus régulier possible.

Avec votre parcours, vous aurez le rôle de papa pour épauler un groupe plutôt jeune ?

Certainement oui, c'est une des raisons pour laquelle Béziers est venu me chercher. Au quotidien, encadrer et conseiller ces espoirs, faire la transition entre cette catégorie et les pros. Certains ont déjà une belle carte à jouer et ils sont nombreux à avoir compilé du temps de jeu dernièrement. Si je peux aider à acquérir de l'expérience, afin qu'ils expriment leur potentiel au maximum, à tendre vers des objectifs sympas, ça sera avec un immense plaisir.

En tant qu'ancien international (24 sélections), vous avez dû apprécier la prestation des Bleus en Australie ce mardi ?

C'était beau ce qu'ils ont fait, après 30 années et des poussières sans succès en Australie. On avait encore en mémoire le premier test où c'était passé tout près. Cela démontre surtout que le réservoir français existe, sur pratiquement tous les postes, et cette sélection a su saisir sa chance. On a aussi trois numéros 10 qui se tirent la bourre avec leurs qualités propres à leur jeu, je n'oublie pas Antoine Hastoy qui pourrait un jour se mêler à cette concurrence. Les Bleus font plaisir et on languit déjà la prochaine confrontation.

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