Le journal de la qualif - Spitzer : "On n’est pas réellement prêt pour le Top 14"

Par Rugbyrama
  • Pro D2 - RC Vannes - Jean-Noel Spitzer, entraîneur
    Pro D2 - RC Vannes - Jean-Noel Spitzer, entraîneur
  • Pro D2 - RC Vannes - Kevin Bly et ses coéquipiers lors du match contre Provence Rugby
    Pro D2 - RC Vannes - Kevin Bly et ses coéquipiers lors du match contre Provence Rugby
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - À deux semaines de la fin du championnat de Pro D2, les clubs en lice pour les qualifications se confient sur Rugbyrama. Préparation, enjeux, difficultés… On vous dit tout dans le journal de la qualif ! Ce lundi c’est Jean-Noel Spitzer, entraîneur de Vannes, qui revient sur les objectifs du club.

Le RC Vannes occupe actuellement la deuxième place du classement, avec un match de retard (reporté à cause du Covid-19). Avec seulement quatre défaites et deux matchs nul au cours de la saison, les Vannetais se sont officiellement qualifiés pour les demi-finales du championnat, lors de leur victoire contre Rouen. Aujourd’hui, ne pas reproduire les erreurs du passé fait partie des objectifs : "Il y a deux ans, on s’est satisfait de ce barrage à domicile et de cette victoire contre Mont-de-Marsan. On n’a pas abordé la demi-finale pour la gagner. Pour tout le club, pas seulement les joueurs, on avait bien senti que la saison s’était terminée au soir de ce quart de finale. Cette année c’est vrai qu’on voudrait aborder cette demi-finale avec un esprit plus conquérant", explique l’entraîneur.

"C’est très difficile de rivaliser avec Perpignan"

Sans penser à figurer en haut du tableau, les phases finales étaient déjà l'objectif numéro un depuis le début de la saison : "On n’imaginait pas finir dans les deux premiers. On pensait plutôt à une place entre quatre et six. Les phases finales, c’était l’objectif qu’on s’était fixé. Mais dès le début j’ai bien senti ce groupe, j’ai tout de suite apprécié l’atmosphère qu’il y avait pendant la préparation".

Conscient des capacités de ses joueurs et de la saison qu’ils réalisent, Jean-Noël Spitzer reste modeste et ne souhaite pas rivaliser avec Perpignan, actuel leader du championnat : "Je pense qu’on sera tous d’accord pour dire qu’aujourd’hui Perpignan est certainement l’équipe favorite de ce championnat. Notamment parce que c’est vraiment l’équipe la plus puissante dans les duels. C’est très difficile de rivaliser avec Perpignan, ils ont décidé de jouer le coup à fond. Donc on ne se positionne pas en rival de l’USAP ".

Pro D2 - RC Vannes - Kevin Bly et ses coéquipiers lors du match contre Provence Rugby
Pro D2 - RC Vannes - Kevin Bly et ses coéquipiers lors du match contre Provence Rugby

Le RC Vannes s’est retrouvé propulsé à la place de leader, sans vraiment l’avoir vu venir, porté par les capacités, l’énergie et l’envie débordante de ses joueurs. Après avoir vécu la montée en Fédérale 1 puis la montée en Pro D2, pourquoi pas la montée en Top 14 pour Jean-Noel Spitzer et ses hommes ?

Le Top 14 : un objectif à moyen terme

"Normalement c’est tous les dix ans qu’on monte ! (Il rigole). Non plus sérieusement, on ne pense pas au Top 14. On ne se voit pas du tout favori dans cette accession, mais on a quand même envie de jouer le coup à fond nous aussi. On n’est pas du tout obnubilé par le Top 14". Pour Jean-Noël Spitzer, le Top 14 est en réalité un objectif à moyen terme. Actuellement en plein projet d’agrandissement et de nouvelles structures sportives, l’entraîneur estime que le club n’est tout simplement pas prêt : "On a le projet d’agrandir encore et ce ne sont pas des travaux qui vont aboutir cette année. Les travaux pour un nouveau centre d’entraînement débutent en juin, donc c’est vrai que le sportif va un peu plus vite que nos infrastructures".

En résumé, la montée en Top 14 : oui, mais pas cette année. L’effectif vannetais pourrait prétendre à la montée d’un point de vue sportif, seul le développement des infrastructures manquerait à l’appel. Un critère important aux yeux de Jean-Noël Spitzer.

"Je pense que nous ne sommes pas réellement prêts pour le Top 14. Il nous manque un an, un an et demi dans notre structure, mais si on monte, on s’adaptera. On est toujours plus en place aujourd'hui qu’il y a cinq ans, lorsqu’on est passé d’un club amateur à un club professionnel (sourire)". Sans prétention, l’entraîneur de Vannes reste réaliste et ne souhaite pas se précipiter, en gardant des objectifs raisonnables.

Par Manon Moreau

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