Le BO fait un pas de plus vers la qualification

  • Pro D2 - John Dyer (Biarritz)
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Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Tombeur de Grenoble dans un match qu’il a globalement dominé (22-13), le BO est plus que jamais troisième du championnat et compte aujourd’hui dix points d’avance sur son premier poursuivant.

Il y avait hier soir au stade Aguiléra, avant le coup d’envoi, un doux parfum de phases finales. Le beau temps était (enfin) au rendez-vous et sur le papier, on retrouvait deux équipes prétendantes au dernier carré. Mais l’analogie s’arrêtera là, car en termes de contenu et de rythme (plus de vingt pénalités sifflées), on fut loin de l’intensité de ces matchs couperets. Néanmoins, le Biarritz Olympique a fait un pas de plus vers la qualification, en faisant tomber Grenoble (22-13).

S’il est encore trop tôt pour affirmer que le BO retrouvera le parfum des phases finales dans trois mois, on peut en revanche dire que la bande à Armitage y va tout droit. Troisième du classement, avec dix points d’avance sur le quatrième et vingt sur le premier non-qualifiable (Grenoble), elle est dans de très bonnes dispositions pour accrocher un barrage à domicile, voire mieux. "Nous voulons continuer notre bonhomme de chemin, expliquait Ximun Lucu dans les travées d’Aguiléra. Quand on voit que ce soir Oyonnax a perdu à Rouen, que Perpignan a gagné de quatre points contre Valence à la maison, on voit que ce n’est pas facile pour tout le monde. Battre Grenoble à domicile, ce n’est donc pas trop mal. Même si on sent qu’il y a de la qualité dans l’équipe et qu’on peut faire mieux, il y a des fois où il faut accepter de gagner comme ça. Désormais, nous devons bien finir ce bloc. "

Comme souvent à domicile, les Basques ont assuré l’essentiel. La victoire. Elle aurait pu être plus large si les buteurs n’avaient pas laissé filer treize points au pied (3/6 pour Bosch, 1/3 pour Hart). Mais cette fois, le BO peut se satisfaire d’avoir globalement tenu la rencontre et n’avoir pas connu de gros trous d’air. "C’est vrai que nous avons plutôt contrôlé et maîtrisé le match, même si des fois, on peut faire beaucoup mieux, confirmait Ximun Lucu en conférence de presse. On n’a pas tout bien fait, mais on a résisté."

Hier soir, le BO s’est aussi rassuré sur l’état d’esprit, après le passage à vide connu à Domec dimanche dernier. "À Carcassonne, nous avons fait un non-match, reconnaissait Steeve Barry au coup de sifflet final. Nous nous sommes fait manger dans pas mal de secteurs. Là, le leitmotiv était de retrouver de l’envie et de l’agressivité. Nous avons su répondre par moments, mais tout n’est pas parfait. Ça nous laisse pas mal de travail."

Grenoble peut avoir des regrets

Le FCG peut, de son côté, nourrir quelques regrets. D’abord, les Isérois auraient pu espérer un bonus défensif, si Jonathan Bousquet avait réussi ses pénalités (76e et 77e). "Ce sont des choses qui arrivent, concédait Pierre Gayraud après la rencontre. Là-dessus, je pense que tout le monde dans le vestiaire est d’accord pour dire que personne n’en voudra à John. C’est comme ça, il avait cette responsabilité et demain, il nous fera gagner."

Ensuite, car malgré une première période médiocre, pour rester courtois, et de nombreux cadres laissés au repos (Escande, Fifita, Orioli, Tupuola, Blanc-Mappaz), les Grenoblois n’ont finalement pas été ridicules. "Je crois que nous sommes rentrés avec la peur de mal faire, de ne pas être au niveau. Ce sont des choses qui peuvent arriver, et au final, on s’est rendu compte qu’on l’était. On y a cru un peu trop tard, regrettait le deuxième ligne. On savait qu’il y aurait des erreurs, des lacunes et des choses qui ne fonctionneraient peut-être pas à 100%, mais on peut compenser ces erreurs par l’envie et l’engagement qu’on met sur le terrain. Ce fut le cas ce soir, et même si ça ne fait pas tout, on ne pourra pas se le reprocher entre nous."

Sur l'aspect comptable, les Grenoblois, sur une série de six victoires en sept matchs depuis le début de l’année 2021, rentrent néanmoins bredouilles de ce voyage sur la Côte Basque et ce revers vient mettre fin à une série de quatre victoires d’affilée. Un coup d’arrêt ? "Non, du tout, répondait Gayraud. Nous jouions ce soir notre huitième match de suite. Nous en avons gagné six. Cette défaite va nous permettre de grandir mentalement et d’apprendre sur nous-même. Il faut garder ce qui est positif et passer à autre chose. Nous recevons Colomiers le week-end prochain, c’est aussi une grosse écurie."

Septième à cinq points de la sixième place, Grenoble va devoir désormais s’accrocher s’il veut obtenir son billet pour les phases finales. "On verra à la fin ce qu’il en est, poursuivait l’ancien Toulousain. Nous n’avons jamais caché notre ambition de donner le meilleur et finir au plus haut dans ce classement. Aujourd’hui, nous sommes septièmes, mais il ne faut pas se focaliser là-dessus. Sinon, on va se mettre la peur et le trouillomètre. Ce n’est pas ça qui va nous faire avancer, bien jouer et prendre les bonnes décisions sur le terrain. On connaît notre début de saison. Là, nous sommes en train de faire mieux. Il faut donc capitaliser là-dessus ! "

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