L'USAP file vers les demies, Biarritz était proche de l’exploit

  • Leon Seilala Lam
    Leon Seilala Lam
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Le choc de la 25e journée de Pro D2 a livré ses promesses, ce jeudi soir entre l’Usap et Biarritz. Malgré un retard de onze points à la pause, les Catalans ont réussi à s’imposer (29-27). Ils sont très proches d’une qualification directe pour les demi-finales.

Décidément, l’Usap aime se compliquer la tâche. Victorieux à quatorze à plusieurs reprises cette saison, les Catalans furent une nouvelle fois dos au mur, ce jeudi face à Biarritz. Après un début de match manqué, où ils furent complètement hors du coup, les Sang et Or ont enchaîné les coups du sort. Une interception de Steeve Barry (23e) d’abord, puis deux cartons jaunes consécutifs suivis d’un essai de pénalité juste avant la pause. Un retour aux vestiaires douloureux et inquiétant pour les coéquipiers de Mathieu Acebes, alors menés 20 à 9 et devant faire face à une période de double infériorité numérique. Mais contre-attente, c’est à treize contre quinze que Perpignan est parvenu à se rebeller.

L’essai inscrit par Seilala Lam, dès l’entame du deuxième acte, fut un véritable tournant. Avec un état d’esprit retrouvé et un plan de jeu beaucoup plus simple et direct, les Roussillonnais ont concassé la défense basque pour finalement s’imposer dans l’antre d’Aimé-Giral, 29 à 27. "Ce qui nous fait gagner, c’est l’intelligence tactique. On a été capable de s’adapter à treize en simplifiant notre jeu et en reprenant l’axe, en jouant simple. Mais ce soir (jeudi), ce n’était pas du talent, c’était de l’envie", témoigne le capitaine Mathieu Acebes. "La chose à retenir, et je leur ai dit dans le vestiaire, c’est que rien n’est impossible pour ce groupe-là.

Je n’ai pas senti des joueurs abattus à la mi-temps. Ils attendaient surtout de savoir comment on allait faire pour gagner. Il n’y avait pas de doute, ni de résignations. J’ai senti une équipe déterminée", souligne Patrick Arlettaz. "J’aime leur attitude, leur détermination. Ces joueurs sont aussi à l’image de leur capitaine. Ils ne lâchent rien, ils ont beaucoup de certitudes sur leur capacité à renverser des situations difficiles. Puis je crois qu’ils s’aiment bien entre eux et qu’ils ont envie de faire quelque chose ensemble", salue le manager catalan.

Grâce à ce succès venu de nulle part ou presque, Perpignan est aux portes d’une qualification directe pour les demi-finales, à quatre journées du terme de la phase régulière. De quoi préparer ces échéances éliminatoires avec sérénité.

Biarritz peut nourrir des regrets

Ce qui n’est pas encore le cas du Biarritz Olympique. Si la victoire avait été au rendez-vous, ce jeudi, le club basque aurait pu espérer rattraper l’Usap dans la course au top 2. Mais avec un maigre point de bonus défensif en guise de consolation, le BOPB devra rester vigilant afin de garder sa troisième place. Les joueurs de Shaun Sowerby étaient pourtant très proches d’une grosse performance, hier à Aimé-Giral. Cliniques, pragmatiques, les Biarrots ont joué justes lors des quarante premières minutes, avant d’être emporté physiquement par la furia catalane et d’encaisser un cinglant 20 à 7 en seconde période.

"On a perdu pied, notamment à cause de notre indiscipline. L’Usap a joué un jeu encore plus simple, encore plus direct, et a su nous mettre en difficulté. Cet essai encaissé à la 42e leur redonne une grosse confiance", regrette le talonneur Lucas Peyresblanques. "Nous n’avons eu aucune maîtrise au retour des vestiaires. On a été complètement dominé. L’équipe a subi vague après vague. C’était difficile à regarder… Je félicite Perpignan pour cette remontée. Cela montre notre fébrilité et la marge de progression dont nous disposons", résume de son côté le manager biarrot.

Si près de faire tomber un nouveau cador du championnat sur sa pelouse, le BO a toutefois marqué les esprits. À coup sûr, les Basques seront de sérieux clients dans la course au titre mais aussi à la montée en Top 14. Sur leur chemin, ils pourraient bien retrouver Aimé-Giral et les Catalans d’ici quelques semaines…

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