Humbert : "Il faut se servir de notre expérience pour faire encore mieux"

  • Jean-Pierre Humbert, président de Bourg-en-Bresse
    Jean-Pierre Humbert, président de Bourg-en-Bresse
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PRO D2 - Pour sa dernière saison à la tête de l’US Bressane, le président Jean-Pierre Humbert espère voir le club de l’Ain décrocher ce maintien historique, après trois échecs… Il se confie à Rugbyrama sur l’état d’esprit du club au moment d’appréhender ces retrouvailles, alors que l’équipe débutera sa saison ce vendredi (19h30), face à Montauban.

Alors que la saison de PRO D2 démarre ce vendredi pour l’US Bressane, comment abordez-vous ce retour dans la division ?

Jean-Pierre Humbert : Je dirais avec humilité mais fort de notre expérience d’il y a trois ans. Disons que l’on ne part pas dans l’inconnu. On a quand même vécu ces saisons en PRO D2. Sur ce groupe qui a connu la PRO D2, une grosse ossature a été conservée. Il y a de l’impatience, de l’envie et beaucoup d’humilité. On sait que la saison sera très longue et dure. Les deux matchs amicaux que l’on a fait contre Oyonnax et Nevers (deux défaites, ndlr) nous ont rappelé, qu’effectivement, le niveau était encore monté d’un cran en termes d’engagement et de vitesse d’exécution. On y va avec nos moyens, nos envies, notre combativité et on va essayer de faire bonne figure dans ce championnat de PRO D2, étant entendu que l’objectif est le maintien. On sait que ce serait très difficile de l’obtenir.

On parle souvent de l’expérience d’un club, mais en quoi les trois précédents passages en PRO D2 peuvent aujourd’hui vous servir ?

Disons que lorsque l’on est monté il y a trois ans, on avait connu deux premiers mois très difficiles (il insiste). On partait un peu dans l’inconnu. Là, on va dire que l’on part moins dans l’inconnu mais on sait qu’il faudra une exigence de tous les instants. On commence avec un bloc de cinq matchs. On sait que ce sera très très difficile. On peut faire le point sur les petites erreurs que l’on a pu faire il y a trois ans et essayer de les corriger. C’est sur cela que l’on peut progresser, se servir de l’expérience d’il y a trois ans pour encore faire mieux.

Malheureusement, sur votre dernière expérience lors de la saison 2018-2019, vous êtes relégué malgré ces 60 points et ces 13 victoires…

Tout à fait ! Je sais que l’on est redescendu avec 60 points et que cela ne s’était jamais vu dans l’histoire de la PRO D2. Je ne sais pas comment cela se passera cette année mais je pense qu’il n’en faudra pas 60…

Votre entraineur Yoann Boulanger disait en tout cas, une fois la montée validée, qu’il percevait cette expérience au sein de son groupe et qu’il abordait cette saison avec davantage de confiance.

Les dirigeants du club sont les mêmes, et même s’il y a eu un changement au sein du staff avec le départ de Thomas Choveau pour Pau et l’arrivée de Mariano Taverna, on sait ce qui nous a peut-être manqué. Je sais aussi que tout le monde progresse, que les masses salariales de tous les clubs de PRO D2 ont augmenté et que le combat sera difficile. Avec notre budget qui est surement dans les deux ou trois plus faibles de la PRO D2, je sais que la partie ne sera pas gagnée d’avance. Mais je sais aussi qu’avec l’envie, avec la motivation et l’expérience, on va essayer de mettre tout ça en phase et puis d’appréhender match après match. Il ne faut pas se faire d’illusion. Le combat sera difficile. On reçoit Montauban ce vendredi, et je sais que le combat sera rude. On va surtout retrouver notre public. Pour notre premier match amical contre Oyonnax, on a fait 3 500 spectateurs et là on sera certainement plus de 5 000 au stade Marcel-Verchère à pousser les Violets. On va essayer de faire bonne figure. On a besoin de tout le monde.

Justement, cette ferveur est caractéristique de Bourg-en-Bresse. Vous avez senti de l’excitation tout au long de cette semaine ?

Non, mais surtout une campagne d’abonnement qui a très bien débuté et qui a dépassé ce que l’on avait fait il y a trois ans en PRO D2. Il y a un engouement de tout le public bressan qui a envie de retrouver ses Violets et l’on va tout faire pour leur donner satisfaction. L’année dernière, on a dû faire trois ou quatre matchs avec du public et le reste était à huis-clos. On a eu la chance de faire notre demie à Marcel-Verchère, avec une jauge limitée, mais rien que le fait d’avoir du monde dans la tribune CGT a galvanisé nos joueurs. Et je pense que cela va encore les galvaniser cette année. On doit déjà avoir plus de 1 500 abonnés dans le stade. Avec tous ceux qui viennent autrement, et nos partenaires, on devrait avoir une belle chambrée pour ce premier match pour pousser l’équipe.

À l’image des arrivées de TJ Ioane ou encore de Malietoa Hingano, vous avez cherché à apporter de l’expérience au sein de ce groupe.

Tout à fait. On s’est rendu compte qu’il y a trois ans notre point faible était dans le manque d’expérience de joueurs confirmés à la PRO D2. Là, on a pu recruter TJ Ioane, Malietoa Hingano ou encore Pierre Bérard à l’arrière. Ce sont des gens qui ont cette habitude de faire ces matchs de PRO D2 ou qui supportent mieux le stress pour nous apporter un peu plus de sérénité dans les moments cruciaux.

Ce n’est pas anodin de réussir à convaincre de tels joueurs…

Je ne sais pas si ce sont de "jolis coups", toujours est-il qu’ils ont vu l’évolution du club et ils sont venus visiter nos infrastructures. Je remercie d’ailleurs l’agglomération de Bourg-en-Bresse, la Municipalité et le Conseil Départemental pour toutes les aides qu’ils apportent. On a un stade rénové complètement. Il y a eu plus de 10 millions d’euros d’investissement. On a une pelouse magnifique, une tribune CGT refaite à neuf et maintenant on a une loge présidentielle. On a les moyens de recevoir nos partenaires dans de très bonnes conditions. Quand les joueurs de PRO D2 viennent maintenant visiter nos installations, je pense qu’ils sont un peu impressionnés par ce que l’équipe dirigeante a fait depuis cinq ans.

Dans le traditionnel sondage de nos confères du Midi Olympique auprès des entraineurs de PRO D2, la confiance n’est cependant pas de mise concernant l’avenir de l’US Bressane…

Je pense que ce sont des réflexes normaux de la part des entraineurs. Nous n’avons pas le même budget, ni la même masse salariale, que des clubs comme Bayonne qui a 14 millions d’euros de budget. C’est sûr qu’avec nos 6 millions d’euros, on est dans les petits. Je les laisse libres de leur choix (rires). C’est sur le terrain que l’on verra… Je sais que l’on ne part pas favori. On connait nos moyens. On sait ce que l’on veut, viser le maintien. Que l’on nous classe 16e, très bien. La vérité sera sur le terrain.

Qu’est-ce qui peut faire la force de l’US Bressane cette saison ?

La cohésion et l’esprit du groupe. On a quand même douze recrues. Il faut que l’amalgame entre anciens et nouveaux se fasse. Je suis confiant sur cette dynamique de groupe et cette envie de réussir. Tout le monde a envie de rester en PRO D2 et je pense que cette motivation va décupler nos forces et nous permettre de réaliser nos objectifs. C’est ce que je souhaite ardemment.

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