Grenoble se bonifie, Béziers toujours à l’arrêt

  • Pro D2 - Steeve Blanc-Mappaz (Grenoble)
    Pro D2 - Steeve Blanc-Mappaz (Grenoble)
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Pro D2 - Vainqueurs vendredi soir de Béziers (34-19), en s’octroyant en prime leur premier bonus offensif de la saison, les Grenoblois se donnent de l’air par rapport à la zone de relégation et dépassent les Biterrois au classement. Malgré de belles séquences de jeu, les joueurs de David Aucagne n’ont toujours pas gagné en 2021.

Entre un FCG loin de ses ambitions initiales, englué dans la deuxième partie de tableau avec un premier relégable presque sur ses talons et une ASBH qui traverse un trou d’air depuis le début de l’année civile, l’ayant relégué à bonne distance du top 6 et rapproché de la zone rouge, c’était malheur au vaincu vendredi soir en Isère.

Deux équipes dans le doute mais cela ne s’est pas vu sur le terrain. Alors que la possession a été à l’avantage des Biterrois surtout en seconde période, le réalisme était côté grenoblois. Les Isérois ont toujours fait la course en tête, réalisant deux bonnes entames de mi-temps concrétisées à chaque fois par un essai d’Ange Capuozzo. La troisième réalisation signée de Steeve Blanc-Mappaz offrait un bonus offensif provisoire (29-12, 62e), annulée par celle de Rawaca quatre minutes plus tard. Mais après la sirène, le centre remplaçant Romain Trouilloud inscrivait le quatrième essai du FCG, son premier en pro, synonyme d’une première victoire à 5 points cette saison pour les Grenoblois (34-19).

Continuer à construire la maison jusqu’à la fin de saison"

"Cela faisait un moment qu’on attendait ce bonus offensif. Il fait vraiment plaisir à domicile contre un concurrent direct du ventre mou du championnat, appréciait le demi de mêlée Jérémy Valençot. On a fait un match vraiment bon dans l’engagement. On n’a rien lâché. Ils nous ont mis des bonnes séquences offensives. On a vraiment travaillé collectivement, sur une bonne défense. C’est vraiment positif. On a réussi à bien exploiter les ballons de contres, ce qu’on n’arrivait pas forcément à faire depuis le début de saison. C’est aussi vraiment un point à retenir."

"On n’a jamais été sous pression mais la peur c’était qu’on avait le bonus, puis on l’a perdu. Le discours c’était vraiment : ‘il faut le bonus’, révélait Steeve Blanc-Mappaz, parce que si on ne le prend pas là… Ils ont fait un bon match mais nous on a aussi fait un très gros match en première mi-temps."

Ce succès agrémenté du bonus fait le plus grand bien à cet effectif encore en construction. "On a un groupe qui est en train de mûrir parce qu’à la base il est quand même jeune, rappelle le capitaine du FCG. Même si cela prend du temps et qu’on aurait aimé que cela prenne plus vite, au fur et à mesure, on construit tout doucement. Le risque, c’est comme à Oyonnax : être très bon d’un coup et la semaine d’après, un peu moins." "On a mis les premières briques des fondations, maintenant il faut continuer à construire la maison jusqu’à la fin de la saison", prévenait le deuxième ligne Pierre Gayraud.

Grâce à trois victoires en quatre sorties en janvier, la confiance revient-elle progressivement dans les rangs isérois ? "Je ne sais pas… j’espère, répondait, prudent, le manager Stéphane Glas. Après, on n’est pas dans une position très confortable encore. On n’a pas assez fait de bons matchs et engrangé de points pour penser que la confiance, en un match ou quatre matchs depuis début janvier, peut revenir comme ça. En tout cas, on joue mieux depuis début janvier, on a des meilleurs résultats, on prend plus de points, on marque plus. J’espère que ce genre de matchs et de scénarios, notamment sur la fin de match, va donner de la confiance à l’équipe." Avec son succès, le FCG a doublé l’ASBH au classement et réintégré la première partie de tableau avec une huitième place, neuf longueurs devant le premier relégable Mont-de-Marsan. Samedi prochain, il pourra encore grignoter une position s’il l’emporte face à Provence Rugby, match reporté de la 12e journée.

Le quatre à la suite des Biterrois…

Pour Béziers, la situation se complique avec une quatrième défaite consécutive et un seul point pris en janvier. Comme face à Vannes, l’ASBH a produit un rugby plaisant mais a encore encaissé beaucoup trop de points. Sur ses quatre revers, elle en a concédé plus de 37 de moyenne. L’indiscipline est aussi à corriger. "En ce moment, c’est sûr que c’est compliqué, reconnaissait le manager David Aucagne. Il faut patienter, essayer de garder le moral et travailler. […] Je suis content du jeu qu’on produit parce qu’il est intéressant. Il faut juste qu’on ait un peu plus de maîtrise. On perd trop de ballons. Comme on dépense pas mal d’énergie à attaquer, pour défendre on en a peut-être un peu moins. C’est à méditer. On en a déjà parlé la semaine dernière. Il faut qu’on ait un meilleur jeu au pied peut-être, qu’on soit précis là-dessus."

La coupure qui arrive pour les Héraultais, désormais dixièmes avec six points d’avance sur les Montois, tombe à pic. "On a une semaine off. Même si on va travailler sur deux jours avec intensité parce qu’il faut qu’on soit au point physiquement pour la fin de championnat, ça va faire du bien de réfléchir à tout ça et d’essayer de regonfler le moral des joueurs. Il y a des périodes compliquées de temps en temps. Il faut se serrer les coudes." Dans deux semaines, les Biterrois ne devront pas se manquer à Raoul-Barrière contre Valence-Romans. "Un match à 8 points", dixit l’ancien ouvreur de Grenoble.

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