Grenoble peut encore croire à un barrage à domicile

  • Pro D2 - Michael Simutoga (FC Grenoble)
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PRO D2 - Après sa victoire (13-6) contre Vannes mardi, le FCG finira cinquième s’il décroche un bonus défensif à Montauban vendredi. Il pourrait même terminer quatrième en cas de succès et si Oyonnax ne l’emporte pas. Côté vannetais, Jean-Noël Spitzer dénonçait après le match, entre autres, les cadences infernales imposées aux joueurs, la LNR en prenant de nouveau pour son grade.

Cinq jours seulement après leur victoire bonifiée contre Carcassonne (34-11) synonyme de qualification pour les phases finales, les Grenoblois l’ont emporté mardi soir face à Vannes (13-6), deuxième du championnat. Un match qui a été reporté à trois reprises en raison de la Covid, dont la dernière fois dimanche. "Quand ça a été reporté, personnellement, j’ai pensé que ça ne se jouerait pas, confiait l’ailier Lucas Dupont après le succès face au RCV. Puis on a appris hier (lundi, N.D.L.R.) à 20 heures qu’on le jouait."

Dans une partie où, en raison de conditions météorologiques catastrophiques avec de la pluie et un fort vent en première période plus le froid, le combat a été rude. Grenoble s’est imposé au forceps. Le FCG a bien répondu en conquête, sur les ballons portés et su être hermétique en défense notamment dans les 20 dernières minutes quand les Bretons poussaient pour tenter d’égaliser.

La "joie" des Isérois

"Le sentiment qui prédomine dans le vestiaire, c’est la joie, expliquait le troisième ligne Clément Ancely. On est super heureux d’avoir gagné. Gagner après avoir joué jeudi dernier, trois-quatre jours de récup en ayant fait un entraînement collectif, une équipe entre guillemets un peu remaniée avec des joueurs qui n’avaient pas eu de temps de jeu depuis un petit moment (Michaël Simutoga, Pierre Gayraud, Lucas Dupont et Romain Fusier notamment N.D.L.R.), des jeunes qui faisaient leur première (titularisations du pilier Éli Églaine et du troisième ligne Arthur Christienne qui disputait son premier match en pro), franchement c’est top."

Avec cette victoire, Grenoble peut encore finir quatrième au soir de la 30e journée. Le match de Colomiers à Mont-de-Marsan ayant été annulé pour cause de Covid, une péréquation va s’appliquer et rapporter 1,64 point à l’USC. Elle va ainsi terminer la phase régulière avec 75,64 points. Le FCG en compte actuellement 75 avant de se rendre à Montauban vendredi. Un bonus défensif lui permettrait donc d’obtenir la cinquième place. Et en cas de victoire à Sapiac et de défaite (ou de nul) dans le même temps d’Oyonnax, 77 points, face à Valence-Romans, il jouerait son barrage au stade des Alpes. Pas le plus probable des dénouements mais l’espoir demeure chez les Isérois. "On voit bien que ce championnat est tellement compliqué. Il peut tout se passer, selon Sylvain Begon, l’entraîneur des avants grenoblois. Nous, on va jouer notre carte jusqu’au bout et puis on verra si on est qualifiés quatrième, cinquième ou sixième. Vendredi, on mettra tout ce qu’on peut pour remporter ce match."

Pas d’entraînement avec intensité pour Vannes depuis trois semaines

Côté vannetais, c’est une deuxième défaite consécutive après celle à la Rabine contre Oyonnax. Relativement anecdotique alors que la Covid a chamboulé leur préparation et leur planification ? "Il ne faut pas non plus se cacher et dire que ce sont des bons résultats, répondait le demi de mêlée Lilian Saseras, ancien du FCG. C’est la première fois que ça nous arrive, on le voit. Après, les conditions sont particulières, on s’entraîne un jour sur trois. On nous dit : ‘vous jouez lundi’ puis ‘vous jouez mardi’, puis en fait ‘on ne sait pas si vous jouez mardi’. Ce sont des situations particulières. Là, on a la chance d’avoir validé notre ticket pour les demi-finales à domicile. On va pouvoir partir sur une préparation un peu plus réglée, régulière, plus comme on le souhaite. On espère que ça se passera bien."

"Cela fait trois semaines qu’on n’a pas fait d’entraînement avec intensité, déplorait Jean-Noël Spitzer. On s’est dit que si on avait l’occasion d’accélérer contre Grenoble, il fallait le faire, les phases finales approchent et aujourd’hui on est en train de perdre du temps. C’est la Ligue qui décide si on a le droit de s’entraîner. Tous les matins, on a le coup de fil : ‘non, vous n’avez pas le droit’, ‘oui, vous avez le droit’, donc on rappelle les joueurs. C’est la situation que l’on vit depuis trois semaines. Là, on voulait en profiter pour essayer de jouer, de faire une séquence d’entraînement. On aurait aimé gagner mais déjà on ressort sans blessés."

Demander de jouer moins de 72 heures après, ce n’est pas sérieux

Alors que Vannes rejoue à Perpignan vendredi pour ce qui devait être un choc au sommet entre les deux premiers, le manager vannetais a été clair : "L’objectif sur le dernier match, c’est pas de blessés. On récompensera probablement beaucoup de joueurs espoirs." Les cadences infernales imposées aux joueurs font bondir Jean-Noël Spitzer. "On parle de la santé. Je pense que tout le monde fait des efforts dans les clubs avec le Covid. Là, on est testés tous les jours, que ce soit RT-PCR ou tests antigéniques. […] Demander de jouer moins de 72 heures après (entre le coup de sifflet final à Grenoble et le coup d’envoi à Perpignan, N.D.L.R.), ce n’est pas sérieux. On n’est pas des clubs de Top 14, on n’a pas la profondeur d’effectif pour le faire et déjà en Top 14, ça doit être compliqué. La réponse qu’on nous donne, c’est : ‘vous envoyez vos joueurs conventionnés qui ont 18 ans’. Mais jouer à Perpignan qui va certainement aligner son équipe-type sur ce match là… Il faut respecter les joueurs." Le message est bien passé.

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