Domvo : "Je pensais, à un moment, arrêter le rugby"

  • Pro D2 - Darly Domvo (Biarritz) (Crédit photo : Pablo Ordas)
    Pro D2 - Darly Domvo (Biarritz) (Crédit photo : Pablo Ordas)
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PRO D2 - Hier soir, face à Angoulême, Darly Domvo a revêtu le costume de titulaire pour la première fois depuis mars 2019. Embêté par des soucis à répétition, pas sûr de pouvoir refouler un terrain, l’ancien Bordelais remonte la pente. "Darly était en pleurs dans le vestiaire après le match" a expliqué Nicolas Nadau en conférence de presse. Une fois ses larmes séchées, l'arrière s'est exprimé.

Que retenez-vous de cette victoire face à Angoulême (15-06) qui fut compliquée à aller chercher ?

Oui, c’était un match compliqué, mais on s’y attendait. Nous savions que Soyaux était dos au mur et que nous allions donc tomber sur une grosse opposition. Il faut toujours se méfier de la bête blessée. Nous n’avons donc pas été surpris. Nous avions des objectifs sur ce match, nous les avons remplis, donc nous sommes contents de l’avoir emporté. Nous avons essayé d’envoyer un petit peu de jeu, notamment en deuxième mi-temps. C’est vrai que nous sommes tombés sur un bon rideau. Les avants ont fait le boulot puisque nous marquons sur deux groupés pénétrants qui ont fait du bien à toute l’équipe. Nous avons essayé d’aller chercher un troisième essai en fin de match sans y parvenir. C’est comme ça, on va retourner au boulot et nous irons à Aix avec un groupe ambitieux.

On vous a senti assez sereins. Même quand Soyaux est revenu à 10-6, vous avez continué à jouer, vous n’avez pas pris les points au pied… Ressentiez-vous une certaine confiance, même à ce moment-là ?

Oui et surtout on voulait se rassurer, se faire plaisir. Nous aimons tenir le ballon, jouer au rugby. En prenant les points, ça nous restreint un petit peu. Nous avons eu une très bonne touche ce soir, ce qui nous a permis de lancer pas mal de jeu. Malgré tout, nous échouons à un essai du bonus, mais nous allons nous en satisfaire.

Ressortez-vous frustrés de ce match, par rapport au contenu que vous avez proposé ?

Les conditions étaient difficiles. Je ne peux pas dire qu’on soit frustrés. Nous aurions aimé garder un peu plus le ballon en première mi-temps pour essayer de les user plus, comme on l’a fait en deuxième. Peut-être que ça se serait ouvert un peu plus tôt. Stratégiquement, peut-être que nous nous sommes trompés en début de match, en rendant quelques ballons. Mais au final, on fait un bon match. Les conditions étaient compliquées et il y avait une grosse défense en face donc c’est très bien.

Qu’avez-vous pensé de Soyaux, qui n’a pas vraiment montré le visage d’un dernier ?

On s’y attendait. Nous savons que le SA XV n’est pas à sa place dans ce classement. Avec ce qu’ils ont montré ce soir, je pense qu’ils peuvent relever la tête dans ce championnat et la garder haute.

Personnellement, c’était votre première titularisation de la saison. Vous n’aviez plus démarré un match depuis mars 2019. Comment vous êtes-vous senti ?

Plutôt bien. Le staff me met en confiance et j’ai eu la chance de faire quelques matchs en tant que remplaçant. Ça a commencé par cinq minutes et ainsi de suite. Je me sens de mieux en mieux, même si tout n’est pas parfait. Ça fait vingt mois que je n’avais pas été titulaire chez les professionnels. Il ne faut pas que je sois trop exigeant. Il faut que je continue à garder cette ligne de conduite qui est le plaisir en ce moment, donc je suis très heureux ce soir.

Et soulagé, après cette longue traversée du désert ?

Oui, bien sûr. À des moments, je ne savais pas si j’allais m’en sortir. Finalement, on m’a tendu la main à Biarritz et ce soir, je suis titulaire. J’espère que cette titularisation en appellera d’autres. Je vais continuer à travailler pour, en tout cas.

Comment avez-vous vécu cette dernière année ?

C’était très, très compliqué. Je pensais, à un moment, arrêter le rugby. Je n’avais pas forcément de solution. Le Biarritz Olympique m’a dit qu’ici, on pourrait m’aider à faire ma réathlétisation et ma rééducation dans l’optique de, pourquoi pas, si ça se passe bien, signer un contrat. J’ai très bien bossé, avec François Ruiz notamment. Aujourd’hui, ça s’est concrétisé. J’en suis très, très heureux. Il y a eu un peu d’émotion dans le vestiaire après le match.

Vous estimez-vous chanceux de pouvoir rejouer ?

Oui, bien sûr. Quand on voit, actuellement, comment est le pays au niveau économique, il y a plein de joueurs sur le carreau. Moi, je me dis que je suis encore chez les professionnels, avec un contrat. Je peux jouer, me faire plaisir. J’ai trente cinq-copains. C’est un régal.

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