Course à la qualification en Pro D2 : Le grand retour de Grenoble, Nevers voit sa place menacée

  • Clément Ancely (Grenoble) face à Biarritz
    Clément Ancely (Grenoble) face à Biarritz
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Le calendrier désormais à jour, il reste 7 matchs à disputer pour chaque équipe et potentiellement 35 points à prendre. Et dans cette course à la qualification, si Vannes et Perpignan vont se tirer la bourre pour le fauteuil de leader, cinq équipes peuvent encore ambitionner sérieusement les quatre places restantes. À moins d’une surprise ?

Du suspense à tous les étages, on aime bien le dire ! Mais force est de constater que c’est bel et bien la réalité dans cette fin de saison régulière de Pro D2 qui est loin d’avoir rendu son verdict dans cette course aux six premières places. Car depuis la réforme du système d’accession au Top 14, pour la saison 2017-2018, terminer leader n’est plus une finalité… Vannes et Perpignan ont semble-t-il fait le plus dur pour pouvoir se livrer une bataille à deux pour une place d’honneur, mais pour connaitre ensuite la composition et l’ordre du quarté, les prochaines semaines seront palpitantes, d’autant que quelques outsiders n’ont pas dit leur dernier mot.

Vannes et Perpignan en route pour les demies

117. Voilà le record du plus haut total de points pour un leader de Pro D2 en saison régulière depuis 2005, détenu par Montauban (2006) et Lyon (2014 et 2016). Autrement dit, pour Vannes et Perpignan il sera compliqué d’égaler cette performance. Néanmoins, si en moyenne le leader affiche 105 points en regardant les 15 derniers éditions complètes, il faut remonter à 2016 pour voir un total à trois chiffres et voilà un challenge largement envisageable qui peut animer le RCV et l’USAP. Bretons et Catalans occupent les deux premiers rôles depuis la 11ème journée et se livrent à un joli duel à distance avec un possible avant-goût de finale lors d’une confrontation à Aimé-Giral pour la 30ème et dernière journée. Un signe du destin assez alléchant surtout au regard de leur parcours régulier.

Grâce à son collectif de fer, son envie, et son jeu décomplexé, Vannes (1er, 85pts) a rapidement fait oublier ce qualificatif de "surprise" qui accompagnait un temps ses performances pour s’affirmer comme un favori crédible à la montée. Quant à savoir si le RCV sera ensuite assez armé pour le Top 14, c’est un autre débat. Quoi qu’il en soit, avec 7 succès de rang, il partage le record de cette saison avec Oyonnax. Perpignan (2e 84pts), fort d’un effectif ultra expérimenté et qui peut compter sur des facteurs-X à tout moment -à l’image des récentes performances de Melvyn Jaminet- s’est rassuré dans certains aspects de son jeu et donne la sensation d’une équipe qu’il sera difficile à priver d’une finale pour le titre… ou d’un barrage d’accession. On imagine mal un troisième larron se mêler à cette lutte dans les prochaines semaines

Biarritz n’a pas de raison de flancher

Derrière ce duo, on retrouve Biarritz (3e, 72pts) qui a creusé un écart sur ses poursuivants (même si Oyonnax vient de réaliser la performance de s’imposer à Aguiléra). Oyonnax (4e, 61pts) et Colomiers (5e, 61pts) auront du mal à priver le BO d’un barrage à domicile. Les Basques sont montés en puissance et ne perdent jamais deux fois de suite, bien qu’ils soient restés trois fois sans gagner entre les 11e et 13e journées. Là aussi, il y a une régularité dans la performance puisqu’ils sont en position de qualifiable depuis l’ouverture du championnat, et il y a eu des coups d’éclats à l’extérieur, comme à Grenoble, Oyonnax, Vannes ou Colomiers. Les Biarrots savent voyager, s’efforcent aussi de croire – à raison – qu’ils sont capables de tirer leur épingle du jeu. Reste à savoir comment sera vécue la crise interne ?

Le come-back de Grenoble

Pour les Oyomen et les Columérins, il faut maintenant faire face à la menace grandissante d’une équipe de Grenoble (6e, 57pts) métamorphosée. Stéphane Glas a annoncé son départ à l’issue de la saison il y a déjà plusieurs mois et en moins de 10 journées, le FCG est passé de la 12e à la 6e place grâce à une série de 8 victoires en 10 matchs ! Les réceptions à venir de Perpignan et Oyonnax vont servir de nouveau révélateur, sachant que le Stade des Alpes n’est tombé qu’une seule fois cette saison. Les partenaires de l’inoxydable Deon Fourie ou du virtuose Ange Capuozzo, qui ont vécu un match de bascule le 7 janvier en gagnant à Oyonnax, sont sur une pente ascendante qui peut leur permettre de coiffer tout le monde et d’aller chercher ce barrage à la maison. Et pourquoi pas plus par la suite ?

Au milieu de tout ça, Oyonnax vit deux saisons dans l’une. Entre son départ en boulet de canon avec 7 succès en autant de match, puis une cascade de blessures et une période des fêtes calamiteuse avec quatre revers consécutifs, le club de l’Ain a du mal à ré-enchainer. Néanmoins, son récent succès en terre basque a marqué les esprits (d’un renouveau et d’une révolte ?). L’effectif est de qualité, expérimenté, et doit faire preuve de davantage de maitrise collective pour se hisser à coup sûr dans les six, car là était l’objectif de début de saison. Idem pour Colomiers, leader de saison régulière avant l’arrêt prématuré de la saison 2019-2020 et qui a un peu marqué le pas dans ce début d’année avec trois revers contre des concurrents directs qui plus est. Le duel du 26 mars face à Oyo, justement, sera passionnant.

Nevers dans la course

Dans un rôle de poursuivant(s), Carcassonne (8e, 48pts), Montauban (9e, 48pts) et Béziers (10e, 47pts) semblent distancés avec respectivement 9 et 10 points de retard sur le Top 6. Mais qui sait ? L’ASBH ne semble pas en mesure de se mêler à cette lutte, tandis que les Sapiacains et l’USC ont réalisé quelques coups d’éclat. On pense notamment à cette dernière victoire (59-5) de Carcassonne contre… Nevers (7e, 52pts). L’USON gravite dans cette zone depuis l’ouverture du championnat et s’accroche. Néanmoins, avec 4 défaites et 1 nul sur les 5 derniers matchs, le moral n’est pas au beau fixe et pourrait profiter soit à un poursuivant, soit aux actuels membres du Top 6. Ou bien les deux ! Tiens, le prochain adversaire des Neversois sera… Montauban. Là encore, on y verra très certainement plus clair très vite.

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