Labit : "Je ne veux ni m’enflammer, ni être suffisant"

Par Rugbyrama
  • Christian Labit (USC).
    Christian Labit (USC).
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PRO D2 - Alors que demain son équipe affronte Grenoble à Domec, le manager de Carcassonne, Christian Labit, fait, pour nous, le point sur son équipe. Conscient des forces et des faiblesses d'un groupe de jeunes qu'il manage comme un père, il espère désormais que ses garçons vont enfin parvenir à enchaîner un second succès à domicile, face à un adversaire mieux armé qu'eux.

Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous trouvez après la défaite à Nevers ?

Plutôt dans un état d’esprit positif. Je crois qu’à Nevers on a pris deux essais à zéro passe qui nous empêchent de pouvoir essayer de croire qu’on pouvait revenir avec quelque chose, mais en toute honnêteté, l’état d’esprit était là. On n’a pas failli dans l’investissement, dans le combat. Globalement, je pense qu’on a fait un bon match, mais on prend deux essais casquette, et à la sortie, ça nous coûte 14 points. Je trouve qu’on a dominé le match, on ne peut pas reprocher aux garçons de ne pas s’être investis, mais ça ne suffit pas pour gagner ce genre de matches.

Le prochain match contre Grenoble, équipe en forme en ce moment, vous fait-il peur ?

On est conscient que Grenoble est une équipe supérieure à nous, d’autant plus qu’ils vont récupérer des joueurs de qualité. Je pense qu’il va falloir qu’on change ces moments dans les matches où on est un peu imprécis, un peu sur le reculoir… En fait, ce sont des moments où on donne la possibilité à l’adversaire de marquer des points facilement. Le groupe a pris conscience que contre ces grosses équipes, pour rivaliser, il faut arrêter de faire des cadeaux à l’adversaire. Regardez, on a perdu trois matches à la maison, de 1, 2 et 3 points…

Qu’est-ce que cela signifie alors ?

Et bien que cela ne se joue pas à la qualité des deux équipes, mais ça se joue sur des détails. Ces détails, pour l’instant, ils sont en notre défaveur, mais moi, j’aimerais qu’aujourd’hui, les adversaires, soient obligés de se démener et de batailler pour marquer des points. S’ils sont meilleurs que nous et qu’ils prennent les points, alors d’accord.

J’ai entendu des : "C’est génial ! Tu fais jouer des jeunes, français." Mais bon… Ces jeunes c’est bien beau de les faire jouer, mais quand tu n’as pas de résultat, c'est dur.

Payez-vous le fait d’utiliser beaucoup de jeunes joueurs ?

C’est vrai qu’ici, on utilise beaucoup de jeunes, pour la plupart issus de la formation française. Quand on arrivera à gommer ces erreurs liées à la fougue de la jeunesse, on ne sera pas très loin. On ne l’a jamais été d’ailleurs. J’aimerais qu’on soit plus efficace dans les zones de marque, car on y a été trois fois le week-end dernier, et que nous sommes reparti sans point.

Comment expliquez-vous le schéma actuel de votre équipe : une défaite, une victoire, une défaite, une victoire… ?

On est une équipe à réaction. Vous savez, on a souffert énormément, même si je ne dis pas ça pour me plaindre, de ce début de saison. Il ne faut pas oublier qu’on a attaqué avec quatre matches de retard. Nous n’avons pas fait de matches amicaux, ni les deux premiers matches de championnats et derrière, on attaque directement contre Oyonnax et Perpignan. C’est dur de travailler dans la continuité parce qu’on a simplement réagi.

De ce fait, avez-vous ciblé des matches ?

Oui, notamment celui de Rouen et celui d’Angoulême qui se sont plutôt bien passé (deux victoires ndlr). Maintenant, on a perdu trois matches à la maison, on peut gagner les trois. Je suis convaincu que l’on paye dans la continuité notre retard à l’allumage, surtout quand les matches sont serrés.

Jugez-vous votre effectif suffisant en qualité ?

Il faut qu’ils mûrissent, qu’ils s’épanouissent et deviennent un peu plus mature pour certains. En début d’année, quand j’ai pris la décision de prendre beaucoup de jeunes joueurs, que l’on me prêtait, et d’ailleurs, c’est une aubaine, tout le monde m’a félicité. J’ai entendu des : "C’est génial ! Tu fais jouer des jeunes, français." Mais bon… Ces jeunes c’est bien beau de les faire jouer, mais quand tu n’as pas de résultat, c’est dur. Dur pour nous, mais aussi pour eux, car ils ne jouent pas de la même manière que quand ça sourit, et l’épanouissement est un peu différent. Maintenant, j’ai confiance, et je suis convaincu qu’il ne nous manque pas grand-chose pour enchaîner. Aujourd’hui, on a un match en retard, on n’est pas largués au classement, si on gagne - chose dont je ne suis pas du tout convaincu, car cette équipe de Grenoble est beaucoup plus forte que nous - on serait dans le milieu de tableau. Je ne veux ni m’enflammer, ni être suffisant.

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