Biarritz : Saili, Armitage, O’Callaghan, Perraux... Les cadres passés au crible
PRO D2 - Si on peut bien entendre que le rugby est avant tout un sport collectif, certaines individualités sont clairement sorties du lot cette année au Biarritz Olympique. Coup de projecteur sur quelques cadres, avant le barrage de samedi contre Grenoble (15h30).
Saili, le métronome
Véritable danger sur le terrain, où son jeu d’attaque fait trembler les défenses, ses plaquages appuyés sont redoutés et son pied gauche est précieux, il est devenu le meilleur joueur de Pro D2. Mais le All Black (2 sélections) est aussi un élément important dans la vie de groupe. En interne, beaucoup le considèrent comme un véritable modèle, de par son apport sur le terrain et son comportement décrit comme ultra-professionnel au quotidien. "Je peux vous montrer toutes les statistiques ou données GPS de notre saison. Ça se voit qu’il n’y a pas d’économie dans ses efforts. C’est une des raisons pour lesquelles nous l’avions ciblé à l’époque. Chez lui, le curseur est toujours à 100 %, même à l’entraînement" détaille Matthew Clarkin.
O’Callaghan, le cerveau
Troisième ligne aile au profil athlétique (1m95, 112kg), il est un des hommes forts du BO depuis son arrivée au club (2019). gé de 31 ans, l’Irlandais a défendu les couleurs du Munster pendant sept saisons et apporte désormais au BO une expérience non-négligeable. Joueur réputé intelligent, il excelle en touche, son domaine de prédilection. Il en est d’ailleurs devenu le capitaine. "Dave, c’est un vrai pro, apprécie Clarkin. Il met la barre très haute au niveau de ses performances. Dans les matchs couperets ou les moments importants, on a vu qu’il était capable de hausser son niveau. C’est une valeur sûre et on a tout fait pour le garder parmi nous."
Armitage, le papa
Trente-cinq ans et de l’énergie à revendre ! Second joueur le plus âgé de l’effectif, derrière François Da Ros et ses 37 bougies, Steffon Armitage est le papa du BO. "Quand on l’a fait venir, avec son âge, on s’est dit qu’il n’allait pas jouer tous les week-ends, car sinon ça allait être compliqué, se souvient le directeur sportif de Biarritz. Finalement, il a dû enchaîner, jouer 80 minutes. C’est difficile d’être le meilleur tous les week-ends, mais par sa présence, sa constance à l’entraînement ou en match, il a été un vrai leader." Après deux matchs, l’an dernier, il avait été nommé capitaine du club basque et, depuis, n’a plus lâché le brassard. "De par son expérience, son calme et sa sérénité, il apporte beaucoup et rassure tout le monde" ajoute Romain Lonca.
Perraux, le centre redevenu dix
Centre et ouvreur à son arrivée au BO (2018), utilisé exclusivement au milieu du terrain l’an dernier (17 titularisations), Ilian Perraux a dû s’adapter cette saison et enfiler de nouveau le maillot de numéro dix (14 titularisations à l’ouverture). "À ma demande, il a changé de fusil d’épaule et de poste, cet été, détaille Clarkin. Il a répondu présent, a beaucoup travaillé pour améliorer les éléments techniques liés au poste. On a vu une énorme amélioration dans son jeu au pied, que ce soit face aux perches ou sur l’occupation. Ce sont des choses qui étaient importantes dans notre parcours cette année." Au final, il aura partagé le poste de demi d’ouverture avec Gilles Bosch (14 titularisations chacun), que beaucoup voyaient arriver comme numéro un en dix. "Ilian est un compétiteur et il l’a vu comme un challenge, poursuit l’ancien troisième ligne de l’UBB. S’il n’avait pas été en concurrence avec Gilles en dix, il l’aurait été avec quelqu’un d’autre en douze. Il a pris le challenge dans le bon sens. Maintenant, c’est lui qui démarre le plus souvent en dix. C’est une réussite."
Barry, l'infatigable
Avec 28 titularisations à son actif et 2081 minutes dans les jambes (sur 2400 possibles), Steeve Barry est le joueur le plus utilisé du BO. Et le meilleur marqueur d’essais (8) du club. L’ancien septiste a clairement réalisé une saison pleine, certainement sa meilleure depuis son retour à XV. "Steeve est une valeur sûre, souligne le patron du sportif. On aurait dû le reposer parfois, mais il y avait les blessures de Stark, Speight, Lazzarotto et Nicoué. Steeve, lui, était toujours présent et disponible. C’est un bonheur."
Bien entendu, la liste n’est pas exhaustive et on aurait aussi pu vous parler de la plus-value de Lucas Peyresblanques sur ses entrées, de l’apport de Johnny Dyer dans les rucks ou de l’assurance qu’amène Romain Lonca au fond du terrain. Des joueurs qui seront tout aussi importants ce week-end. "Notre force, sur cette saison, c’est le groupe et l’accumulation de deux ans de travail en commun" conclut Clarkin.
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