Béziers va-t'il s'inviter au festin ?

  • Pro D2 - JAMIE HAGAN (Béziers)
    Pro D2 - JAMIE HAGAN (Béziers)
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Performants sur le dernier bloc, les Héraultais ont assuré leurs arrières et peuvent désormais s'autoriser à des envies d'aller tutoyer les hautes sphères du championnat. Calés à quelques encablures des qualifiables, la réception de Biarritz s'avère décisive pour les Biterrois, afin de définir et d'entretenir certaines ambitions enfouies.

Après un début d'année 2021 particulièrement calamiteux sur le plan comptable (4 revers consécutifs), Béziers était quelque peu retombé dans l'anonymat. Plutôt alerte dans le jeu courant et visuellement à l'aise dans les lancements offensifs, l'ASBH concédait trop de points et vacillait sur les fondamentaux, un point fort culturellement ancré dans le coin. Passé l'orage et les incertitudes liées à ces prestations mitigées, les troupes de David Aucagne ont su hisser le niveau d'exigence, alignant un dernier bloc positif sous bien des aspects, avec comme première conséquence, un écart assez significatif avec le fond du classement. Une habitude à Béziers, qui connaît toujours un creux au cœur de l'hiver et quelques sueurs froides qui en résultent.

Mais l'actualité et la réplique entrevue, notamment après la prestation majuscule à Montauban en infériorité numérique, ont remis sur le devant de la scène, des Biterrois prudents sur leur avenir, mais qui ne s'interdisent rien pour autant. Une situation qu'explique le manager général David Aucagne : "Le discours est clair, on a peut-être quelque chose encore à jouer. Mais il faut surtout s'en persuader. Les joueurs doivent prendre des responsabilités, s'imposer des challenges. On doit progresser dans la maturité, appréhender les événements. C'est un groupe qui se construit, qui franchit des étapes. La réception de Biarritz est une opportunité d'ailleurs, pour s'envoyer et déployer nos arguments."

Le pari de la jeunesse

Pour les intéressés, après des résultats plus probants, le sprint final suscite un certain appétit, Jonathan Best le deuxième ligne Héraultais poursuit : "Biarritz, c'est un peu le match charnière par définition. Si tu perds, on repart sur des maux de têtes et on devra finir le travail pour terminer la saison avec le sentiment du devoir accompli. Avec la réception de Rouen la semaine suivante, nous pouvons en profiter, on sait que Biarritz possède une meilleure équipe que la notre sur le papier, mais le rugby ne s'écrit pas que dans les livres ou avec des statistiques. Si nous parvenons à rivaliser, on aura un enjeu à disputer pour la suite c'est certain."

Sans revenir sur une intersaison interminable à bien des égards, le club Rouge et Bleu n'incite plus à l'inquiétude. D'autant que des considérations heureuses viennent contribuer à la bonne santé des Biterrois. Une jeunesse qui prendrait presque le pouvoir au sein d'un effectif composé de profils variés. Des espoirs qui se font un nom, entourés par des joueurs expérimentés, et le savant mélange entre ces générations. On parle de Maxime Espeut, Thomas Zénon, Alvar Gimeno, Jean-Victor Goillot guidés par les Thibaut Bisman, Jonathan Best, Chico Fernandes, Jean-Baptiste Barrère et bien d'autres. Une alchimie qui génère parfois des résultats inespérés et une force de caractère éloquente.

"Encore dans les clous"

Que manque t'il à Béziers pour s'inviter parmi les formations huppées et mener la lutte auprès de la sixième place tant convoitée. Jonathan Best rajoute :"Depuis le début de la saison, nous n'avons jamais été bons durant 80 minutes. On manque de précision comme lors du dernier match face à Soyaux-Angoulême où nous aurions pu ramener un succès. Pour jouer une fin de saison enthousiasmante, on doit être pertinent dans tous les secteurs et ne pas s'oublier comme parfois. Là on revient de vacances, on a vu que face à Nevers dans les mêmes conditions pour la reprise, comment ça s'était passé. Soyons vigilants, Biarritz est une formation de qualité et qui ne nous pardonnera aucun écart."

Avec 4 réceptions pour 3 déplacements, Béziers s'est-il fixé un objectif particulier à dix unités de Grenoble actuel sixième ? David Aucagne rajoute : "On est encore dans les clous, j'ai envie de demander aux joueurs comment veulent-ils terminer. Ceux qui partent autant que ceux qui vont poursuivre l'aventure avec nous. S'ils ont envie de faire évoluer le club. Il y a une envie commune de grandir avec ces jeunes que nous avons à notre disposition. On a vu qu'avec les événements que nous avons traversé que ce groupe était solide." L'ASBH qui a toujours su titiller les cadors de la compétition à l'extérieur (Vannes, Perpignan, Biarritz et Colomiers) mais qui a aussi trop souvent cédé à Raoul-Barrière (4 défaites) défraye par son inconstance. Un équilibre inéluctable à peaufiner, pour se convier à d'autres réjouissances.

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