Béziers - Narbonne : acte 1 de retour en masse du public dans les stades

Il sentait ce mardi soir comme un air de libération ou de retour à la normale dans les travées de Raoul-Barrière. Malgré une date assez spéciale, le match se jouant un mardi soir, l’odeur du derby entre l’ASBH et le RCN a attiré les foules, qui n’attendaient que ça pour revenir supporter les leurs. Deux heures avant le coup d’envoi, les supporters étaient déjà là pour la plupart, en vacances pour certains, trop pressés de revenir au stade pour d’autres. Tous munis de leur pass sanitaires, Biterrois et Narbonnais profitaient ensemble de ce match de préparation mais qui au final était loin d’en être autant, autant par la rivalité entre ces deux clubs que par le contexte tellement pesant depuis de longs mois.

Au final c’est presque 6000 personnes qui ont assisté à ce match, décevant par moment sur la pelouse mais tellement symbolique. Une affluence saluée pour l’entraineur des avants biterrois Jerome Filotoga : "Ça fait longtemps que l’on avait pas vécu des moments comme ça avec du public, ça fait vraiment plaisir et j’espère que cela va perdurer parce que les joueurs jouent pour ces moments là aussi, que les supporters poussent les joueurs à se transcender." Les applaudissements étaient de retour à la suite d’une belle action tout comme les huées lors du début d’un semblant d’échauffourée. De la passion pour les uns, parfois un signe de mauvaise foi pour d’autres mais tellement agréable quand on fait preuve d’un peu de nostalgie.

Aucun problème avec le pass sanitaire

C’est aussi la nouveauté - si on peut appeler ça ainsi - de cette nouvelle saison, l’obligation de montrer patte blanche à l’entrée de chaque enceinte prête à accueillir un match de rugby. Si quelques mauvaises langues pouvaient en douter, force est de constater qu’aucun problème n’a été à signaler concernant les nouvelles contraintes pour venir supporter son équipe de coeur ou simplement venir profiter en famille. Le début de la feria dans la ville a forcément aidé à garnir les tribunes mais c'est loin d’être un hasard.

Le manque pour les plus fidèles des deux clubs était réel et le meilleur moyen de le démonter était de se rendre à Raoul-Barrière ce mardi soir. À l’issue de la rencontre, les deux formations sont allées saluer chacune à leurs tours leur seizième homme, un geste anodin il y a quelques mois, mais tellement spécial aujourd’hui.

Par Vincent FRANCO