Artru : "Cela nous fait un bien fou au moral"

Par Rugbyrama
  • Pro D2 - Yohann Artru (Biarritz).
    Pro D2 - Yohann Artru (Biarritz).
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Biarritz s’est imposé logiquement jeudi soir à Grenoble (14-18), jusque-là invaincu à domicile. Sans s’enflammer, l’ailier Yohann Artru savourait cette performance après la période compliquée vécue par le BO qui enchaînera mardi par un nouveau déplacement à Oyonnax, match reporté de la 6e journée.

Rugbyrama : Après trois matchs sans victoire, vous avez apporté la plus belle des réponses en l’emportant à Grenoble…

Yohann Artru : Oui. On était un peu dans le dur depuis un gros mois. On s’était dit des choses. Après, c’est facile de se dire les choses. Je pense surtout qu’on craignait cette équipe de Grenoble qui était un peu dans la même passe que nous… et qui l’est toujours du coup. Inconsciemment peut-être, on en a mis un peu plus que d’habitude. Le terrain était parfait, franchement les conditions étaient très bonnes, cela a favorisé un peu notre jeu. On a su retrouver par moments cette confiance. Après, il y a encore beaucoup de choses à bosser parce qu’on se fait peur jusqu’à la fin alors qu’on a le match en main. On a la possession, etc. Ils avaient des joueurs clés qu’on n’a pas su contrer par moments mais voilà le résultat est qu’on gagne. On est tous satisfait de cette performance.

J’espère que c’est le début d’une nouvelle dynamique

Malgré votre spirale négative avant cette rencontre, on n’a pas senti un manque de confiance face au FCG. Vous n’avez pas fait tomber les ballons et avez produit beaucoup de jeu…

Oui, après les consignes étaient qu’on reprenne un peu du plaisir, qu’on joue au rugby. Cela faisait un mois qu’on s’enfermait dans des schémas. J’espère que c’est le début d’une nouvelle dynamique. Qu’on gagne, qu’on perde, qu’on montre au moins le Biarritz Olympique joueur. Aujourd’hui (jeudi, N.D.L.R.), cela paye, tant mieux !

Vous avez réalisé une grosse première mi-temps, en déplaçant beaucoup le jeu au large. Aviez-vous décelé des failles sur les extérieurs ?

Grenoble est une équipe très compacte, très costaude, donc on a essayé de la contourner, cela nous a réussi par moments. Après en deuxième mi-temps, on s’est exposé et les Grenoblois nous ont bien contrés sur ce genre de phases. On a eu de la réussite. On ne crache pas dans la soupe, on est très content des quatre points. On joue tous les matchs pour les gagner, donc c’est ce qu’on venait chercher mais contre une grosse équipe à l’extérieur, c’est toujours plaisant après la période compliquée qu’on vient de vivre.

Est-ce votre match référence à l’extérieur cette saison ?

Oui, forcément, avec le résultat contre une grosse équipe. Après, on peut se le perdre à la fin tout seuls comme des grands parce qu’ils étaient costauds. Ils n’ont pas réussi à en profiter, tant mieux pour nous !

On n’aura rien à perdre à Oyonnax. On va s’envoyer à fond

Vous étiez sixièmes avant cette rencontre, dix points devant les Grenoblois. En l’emportant, vous les écartez peut-être de la course à la qualification. Est-ce important aussi ?

Le classement pour moi est anecdotique, il reste beaucoup de matchs. C’est une grosse équipe, elle va se relever, j’en suis sûr. Nous, franchement, c’était presque indispensable de prendre les points après le petit faux pas à domicile de la semaine dernière (match nul 15-15 contre Mont-de-Marsan, N.D.L.R.) et la grosse bévue à Nevers (défaite 37-18). On se devait autre chose.

On a entendu les cris de joie dans le vestiaire. Cette victoire, c’est une libération quelque part ?

Oui. Après la période compliquée que l’on a vécue, cela nous fait un bien fou au moral. Maintenant on va à ‘Oyo’ chez un autre très gros (mardi 22 décembre en match en retard, N.D.L.R.). Je pense qu’on sera animé du même enthousiasme et de la même envie de faire quelque-chose. On n’aura rien à perdre. On va s’envoyer à fond. […] Il faut qu’on règle un peu les petits défauts qu’on a parce que sinon cela se paiera cash parce que les ‘Oyomen’ sont en pleine confiance. Il faudra tenter, c’est un terrain synthétique, on va pouvoir envoyer du jeu nous aussi, et essayer de les contrer sur leurs points forts surtout, pour ne pas se défaire décrocher et résister, résister et s’il y a quelque-chose à prendre, le prendre.

Entre ces deux matchs, vous restez dans la région.

Les voyages sont longs. Le club a pris cette décision et je trouve cela très bien parce qu’on est dans un certain confort et on n’en sortira pas. On va pouvoir préparer ce match contre Oyonnax avec beaucoup d’application, sans le gros trajet dans les pattes un jour avant. Ce soir (jeudi) on est à Grenoble, on file à Chambéry demain (ce vendredi) et à la veille du match, on ira à Oyonnax pour être sur place et ainsi ne pas faire trop de bus avant de jouer.

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