Capuozzo : "J’essaie de me mettre un peu plus au service des autres"

  • Pro D2 - Ange Capuozzo (Grenoble)
    Pro D2 - Ange Capuozzo (Grenoble)
  • Ange Capuozzo (FC Grenoble)
    Ange Capuozzo (FC Grenoble)
  • Pro D2 - Ange Capuozzo (Grenoble)
    Pro D2 - Ange Capuozzo (Grenoble)
Publié le Mis à jour
Partager :

PRO D2 - Avec un 9e essai inscrit contre Perpignan (20-28), Ange Capuozzo, 21 ans, est devenu le meilleur marqueur du championnat. Excellent relanceur, l’arrière de Grenoble a élargi sa palette de jeu ces derniers mois et contribue activement aux bons résultats d’un FCG, 6e, qui doit se relancer face à Oyonnax, 5e, jeudi (20 h 50).

Ange, la défaite face à l’Usap a-t-elle été assez vite digérée ?

Oui. Je pense qu’on a traversé des périodes qui étaient assez compliquées cette année pour au moins en prendre de l’expérience. Le match est passé, maintenant on sait qu’il en reste très peu (6, N.D.L.R.) et qu’on n’a, entre guillemets, pas le temps de se reposer et de trop ruminer la défaite. Il a fallu très vite passer à autre chose. Malgré tout, cela n’a pas été un match catastrophique dans son ensemble, il y a des choses positives à garder. On se projette très vite sur le match qui va arriver.

C’est Oyonnax maintenant qui se présente au stade des Alpes. Il ne faudra pas que vous reproduisiez la même entame de match (0-14) et les mêmes erreurs que vous avez commises en première période…

Oui. C’est une équipe assez similaire à Perpignan sur le fait qu’elle profite énormément des erreurs adverses pour pouvoir scorer. Cela va être un de nos enjeux durant ce match de conserver beaucoup mieux les ballons et de ne pas s’exposer comme on a pu le faire contre Perpignan.

Oyonnax, un tournant pour notre fin de saison

Le match aller gagné dans l’Ain (27-35) a été un tournant dans votre saison…

Forcément, il y a une symbolique derrière ce match. On a ce match aller en tête. Il faut s’en servir pour démarrer le match confiant. Le but n’est pas non plus, malgré les enjeux de cette fin de saison, de se fermer et de ne pas jouer. Au contraire, je pense qu’il faut retrouver la confiance qu’on avait durant ces dernières semaines et, bien entendu, se préparer à un gros match.

Vous attendez-vous à une équipe revancharde et qui a envie de vous rendre la monnaie de votre pièce ?

Ça, c’est sûr. Ce match va être sûrement de la même intensité que celui contre Perpignan, voire peut-être plus. Il va peut-être encore plus compter pour notre fin de saison. Maintenant qu’on a perdu à domicile, on n’a pas le droit de perdre une seconde fois.

?RDV jeudi 1er avril à 20h50 pour le match qui opposera le FCG à Oyonnax !

Pour en savoir plus ⬇️https://t.co/lV4vAEuQsg pic.twitter.com/vUqTH42P1Y

— FC Grenoble Rugby #AllezFCG (@FCGrugby) March 30, 2021

Oyonnax est cinquième, quatre points devant vous. Cette rencontre est-elle décisive dans la course à la qualification ?

Pour nous, tous les matchs jusqu’à la fin de saison vont être décisifs parce qu’on a que très peu d’avance (1 point) sur le premier non-qualifié (Nevers). On veut se donner toutes les chances d’avoir notre destin entre les mains. Pour l’instant, on l’a. Si on gagne tous nos matchs jusqu’à la fin de la saison, on sera qualifiés. Bien entendu que ce match contre Oyonnax est décisif. On va dire qu’on démarre un vrai sprint de fin de saison, où la moindre erreur peut se payer très cher. Ce sera un match tournant pour notre fin de saison, pour la qualification.

Une réussite d'avoir soigné cette pubalgie, aujourd’hui je me sens très bien

Personnellement, vous êtes devenu le meilleur marqueur d’essais de Pro D2. Finir en tête de ce classement est-il un objectif pour vous ?

Oui, maintenant qu’on y ait, forcément. Après, je crois que surtout ce sera significatif aussi de notre bonne fin de saison. S’il y a des essais supplémentaires qui sont marqués, de ma part et de la part des autres, ce sera forcément bon signe aussi pour l’équipe. Les deux objectifs sont liés.

Vous vous étiez fixé en début de saison la barre des 10 essais. Maintenant que vous en êtes à 9, avez-vous revu l’objectif à la hausse ?

Non. Je crois que c’était déjà un objectif assez élevé en début de saison pour moi qui débutais seulement ma deuxième saison professionnelle, sachant que l’année dernière a été très courte. Je pense que c’est important aussi de pouvoir réaliser ses objectifs, les valider. Je reste sur les 10 essais. Si je les atteins ce sera un bon point, si cela va au-delà, comme je l’ai dit, cela voudra dire aussi que l’équipe tourne bien.

Ange Capuozzo (FC Grenoble)
Ange Capuozzo (FC Grenoble)

Vous avez été blessé cette saison (pubalgie). On sent que ces dernières semaines vous êtes revenu à votre meilleur niveau…

Oui. Ce n’était pas une blessure très grave. J’avais juste besoin de la soigner comme il faut. J’aurais pu continuer à jouer avec un peu de douleur. On a fait le choix de vraiment s’en occuper dans l’objectif d’être à 100 % jusqu’à la fin de la saison. Ça a été une réussite parce qu’aujourd’hui je me sens très bien, je n’ai plus aucune douleur qui revient musculairement. Je suis très content. On a fait un très bon boulot avec le staff physique et médical. Je pense que ça se ressent aussi sur le terrain. J’arrive à faire beaucoup plus de courses, à avoir une activité plus élevée. Ça sert à l’équipe et à moi. C’est très bien comme ça.

La sélection italienne ? Un objectif à moyen-long terme

La saison dernière, on a découvert vos qualités de relanceur. Sur quels aspects de votre jeu estimez-vous avoir le plus progressé ces derniers mois ?

On va dire que j’ai un peu élargi ma palette, ne pas se cantonner à être simplement le joueur un peu foufou qui relance. Je pense que c’est important aussi de rassurer les coéquipiers, de pouvoir faire des choses un peu plus simples, de terminer les actions et donc d’être placé au bon moment au bon endroit. On a un groupe qui est très homogène, il y a énormément de très bons joueurs, donc le but n’est pas constamment de chercher la solution seul mais d’accompagner ceux qui vont faire les différences à côté de nous. La différence avec l’an passé, c’est que j’essaie de me mettre un peu plus au service des autres. Ça fonctionne parce que sur les 9 essais que j’ai pu mettre, il y en a beaucoup où je termine les actions, des essais aussi un peu d’opportuniste, ça veut dire que dans l’activité et dans mes déplacements j’ai changé certaines choses.

Au-delà du FCG, l’un de vos objectifs est d’être appelé en équipe d’Italie. Avez-vous eu des contacts avec le staff ?

Non pas jusqu’à maintenant. On va dire que je le mets au même niveau qu’un rêve et qu’un objectif au global sur ma carrière entière. Je ne suis pas pressé non plus. Pour l’instant, on a d’énormes enjeux avec le club, ce n’est pas quelque chose qui me prend la tête. À court terme, l’important c’est vraiment Grenoble, de réussir notre fin de saison, de se qualifier et pourquoi pas d’être champions de France de Pro D2, c’est toujours possible. On a de beaux objectifs pour la fin de saison. Après l’Italie, ce sera peut-être une cerise sur le gâteau d’ici quelques mois ou années, le plus tôt j’espère, mais pour le moment ça reste un objectif à moyen-long terme.

Pro D2 - Ange Capuozzo (Grenoble)
Pro D2 - Ange Capuozzo (Grenoble)

Avez-vous suivi ses matchs et comment analysez-vous ses difficultés ?

Oui, ca fait longtemps que je suis les matchs et l’équipe, même avant de vouloir prétendre à la sélection. J’ai un avis clair là-dessus : aujourd’hui l’Italie fait partie des 12-14 meilleures nations du monde mais le gros problème qu’elle a est qu’elle joue contre 5 peut-être des meilleures équipes du monde. Le 6 Nations est super relevé et aujourd’hui je pense que même si l’Italie progresse, par petits pas, doucement mais sûrement, il y a quand même un écart qui est difficile à combler avec les autres nations. C’est difficile parce qu’il y a beaucoup de défaites. Les gens voient l’Italie comme une nation faible mais je crois simplement qu’on est moins bons que les 5 autres nations. Je ne crois pas que ce soit une équipe faible. Quand l’Italie affronte les autres nations en Coupes du monde ou en matchs amicaux moins bien classées qu’elle à l’IRB, très souvent elle gagne. […] Je pense que le niveau global a évolué. Il y a énormément de jeunes joueurs. En Coupe du monde U20, on fait quand même des bons résultats. Je suis assez confiant et j’ai envie de croire que, d’ici quelques années, l’Italie arrivera à aller glaner des victoires en 6 Nations.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?