Rachat de Béziers : la mairie douche l'enthousiasme de Dominici et son investisseur émirati

  • Pierre-Olivier Valaize et Cédric Bistué, les deux coprésidents de Béziers, ont rencontré l’investisseur du Golfe prêt à racheter l’ASBH.
    Pierre-Olivier Valaize et Cédric Bistué, les deux coprésidents de Béziers, ont rencontré l’investisseur du Golfe prêt à racheter l’ASBH.
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Christophe Dominici, appuyé d’un puissant investisseur d’Abou Dabi, a fait une offre d’achat aux dirigeants de l’ASBH. Mais ceux-ci, restés sourds à nos appels, ne semblent pas décidés à vendre...

Dans notre édition de vendredi, l’ancien ailier du XV de France et du Stade français Christophe Dominici nous expliquait qu’il travaillait, pour le compte d’un investisseur des Émirats arabes unis pesant plus lourd que le milliardaire Hans-Peter Wild, sur un projet de rachat de l’ASBH, le club biterrois actuellement aux mains des coprésidents Cédric Bistué et Pierre-Olivier Valaize, et du promoteur immobilier Pierre-Louis Angelotti, principal actionnaire de l’entité de Pro D2. Si les dirigeants actuels acceptaient l’opération, Dominici et son mécène issu du monde du pétrole investiraient d’entrée de jeu 7 millions d’euros afin d’assainir des finances en souffrance ces dernières années. Mais la transaction se fera-t-elle ?

Rien n’est moins sûr. Joint au téléphone samedi après-midi, le maire de la ville Robert Ménard, à l’origine de la rencontre entre les différentes parties, expliquait : "Ma fonction, c’est de mettre en rapport les uns avec les autres. Je l’ai fait, à la mairie, entre les gens du Golfe et les actionnaires actuels du club. Christophe Dominici ? Il n’était pas présent parce que lui et les responsables de l’ASBH n’ont pas envie de s’embrasser sur la bouche. J’ai donc jugé préférable qu’il ne soit pas là."

Pour la première fois depuis des années, le club peut finir la saison de façon positive

Selon l’édile biterrois, l’absence de Dominici n’a rien arrangé au déroulement des deux premiers rendez-vous entre les investisseurs d’Abou Dabi et les propriétaires actuels de l’ASBH : "Dire que ces deux réunions se sont bien passées serait un mensonge. Quand ils se sont quittés, ça ne ressemblait pas à un "au revoir" mais à un "on s’est tout dit, ciao". Pour moi, ce fut une fin de non-recevoir." Malgré tout, l’investisseur qu’a évoqué Dominici existe bel et bien puisque le maire de Béziers l’a rencontré : "Oui, enchaîne Ménard. C’est une société basée à Paris qui commercialise des hydrocarbures, du pétrole et du gaz. Cette société travaille pour Abou Dabi mais attention, elle ne produit pas de pétrole, la nuance me semble importante."

À la mairie, on parle d’une solution biterro-biterroise

Doit-on comprendre que le projet porté par Christophe Dominici et son investisseur est mort-né ? "Je comprends les réticences des actuels propriétaires, poursuit Ménard. Tu ne peux pas donner les clés d’un club à quelqu’un que tu ne connais pas. Ces investisseurs, je les ai vus deux fois dans ma vie. Et Christophe Dominici ne les a pas vus plus que moi. Je ne dis pas que les gens mentent. Mais si vous m’annoncez que vous êtes milliardaire, je veux m’assurer que vous l’êtes vraiment. Aujourd’hui, on n’en sait rien. Nous n’avons aucune garantie bancaire, rien. Dès lors, est-ce qu’une solution biterro-biterroise ne serait-elle pas meilleure ?" Si nos sources à la DNACG, le gendarme financier du rugby professionnel, nous ont fait comprendre que les finances de l’ASBH étaient quelque peu préoccupantes, ce qui jouerait plutôt en la faveur de Dominici et de son investisseur, Robert Ménard pense le contraire : "J’ai vu les comptes et la situation financière est moins difficile qu’il y a deux ans. Les plus gros actionnaires ont remis de l’argent au pot, la ville a joué le jeu et, paradoxalement, le coronavirus fut une excellente nouvelle pour l’économie de l’ASBH, dans le sens où les salaires ont été, quelques mois durant, amortis par l’état, via le chômage partiel. Pour la première fois depuis des années, le club peut finir la saison de façon positive."

Et si ce n’était pas le cas ? Le projet Dominici reviendrait-il sur le devant de la scène biterroise ou rebondirait-il ailleurs ? La semaine dernière, l’ancien ailier du XV de France nous confiait que son investisseur le "suivrait" où qu’il aille. Dans ce cas…

? Le communiqué de l'AS Béziers Hérault ⬇️
https://t.co/DqbmWD2Kvd

— ASBH Officiel (@ASBHOfficiel) May 17, 2020
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