USAP : un choc et beaucoup d’incertitudes pour débuter

  • Pro D2 - Tom ECOCHARD (Perpignan).
    Pro D2 - Tom ECOCHARD (Perpignan).
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PRO D2 - Ce jeudi à Biarritz, Perpignan donnera le coup d’envoi de la saison de Pro D2. Les Catalans abordent ce premier choc sans véritable certitude, aussi bien sur le plan sanitaire que sur le plan sportif.

La Pro D2 est de retour. La rivalité entre Perpignan et Biarritz aussi. Catalans et Biarrots ont rendez-vous jeudi soir (20h45) sur la pelouse d’Aguilera pour le coup d’envoi de la saison 2020-2021. Sans aucun round d’observation, ces deux concurrents à la remontée ne pourront pas s’échapper. Du côté des Sang et Or, c’est d’abord une certaine impatience qui dominait en ce début de semaine. "Ça fait trois mois que l’on se prépare pour ce premier match de championnat. Tout ce qui nous tarde, c’est d’attaquer cette nouvelle saison", lance Damien Chouly. "On a tous envie que ça redémarre. Cela fait cinq mois que nous n’avons pas connu de match officiel, en plus on débute avec un gros match à Biarritz. Nous sommes plutôt excités", confirme le deuxième ligne Alban Roussel.

Reprise du collectif dimanche, tests décisifs lundi

Stoppés dans leur élan, l’an passé, les Perpignanais restent toujours aussi ambitieux et motivés. Tant attendu, leur retour sur les terrains a pourtant bien failli être retardé après qu’un membre de l’effectif ait contracté le virus la semaine dernière (son identité n’a pas été dévoilée, NDLR). Protocole oblige, les protégés de Patrick Arlettaz ont été contraints à s'entraîner par groupe de six joueurs, et ce pendant plusieurs jours. Ce n’est que dimanche dernier, à quatre jours seulement de leur déplacement au pays basque, que ces derniers ont pu renouer avec l’entraînement collectif. Au rayon des bonnes nouvelles, l’absence de nouveau cas positif lors des tests réalisés durant le week-end, laissant présager que la rencontre face au BOPB pourra bien se tenir. Sous réserve néanmoins des derniers prélèvements effectués lundi matin au Parc des sports de la ville de Perpignan. "Je ne suis pas stressé non, honnêtement. Les tests Covid, c’est une fatalité. Moi je suis très confiant quant à la responsabilité de mes joueurs, par rapport à leur prise de conscience. Si nous avons des cas positifs, ce sera la faute à pas de chance et pas la faute à une débilité individuelle. Il ne faut pas stresser pour des choses que l’on ne maîtrise pas. Il y a beaucoup de choses qui me stressent autour de ce premier match, mais pas les tests", confiait Patrick Arlettaz autour de cette inconnue sanitaire.

Arlettaz : "L’Usap n’a connu que dix minutes de jeu effectif dans un match pourri contre Colomiers"

D’autres incertitudes, sportives cette fois, planent autour l’Usap en ce début de saison. Dans l’ensemble épargné par le virus, Perpignan a toutefois été privé de son second match amical face à Carcassonne. Après s’être affrontés lors d’une opposition interne, mi-août, les Catalans ont disputé leur unique rencontre de préparation contre Colomiers à Aimé-Giral, une semaine plus tard. Une confrontation pour le moins indigeste, sans grand intérêt rugbystique, où les Sang et Or furent sèchement battus à domicile, 21 à 5. Pas de quoi donner le moindre soupçon de confiance au vestiaire roussillonnais. "Il y a pas mal d’incertitudes, oui… Par rapport à notre mauvaise prestation contre Colomiers en amical. Par rapport aussi à cette semaine passée où nous n’avons pas pu nous entraîner correctement. Après, la préparation de ce premier match de championnat se fait depuis le mois de mai. Même si nous n’avons pas pu nous entraîner pendant trois jours, même si nous n’avons fait qu’un match amical, ce ne seront pas des excuses", estime Damien Chouly. "Il va falloir s’adapter sans arrêt, et très vite, sous peine d’aller vers des désillusions. Plus encore que l’adaptation, il ne va pas falloir sombrer dans des excuses qui n’ont pas lieu d’être. Dans ce sport, on est de suite puni si on commence à se trouver de fausses excuses. Et puis surtout, on est moins capable de réagir et d’être performant. Nous ne devons pas tomber dans le déni", surenchérit Patrick Arlettaz, avant de poursuivre : "Tous les clubs connaissent leur lot de difficulté, à part Biarritz finalement. On le sait, les préparations ne sont pas optimales. Avant cette première journée, l’Usap n’a connu que dix minutes de jeu effectif dans un match pourri contre Colomiers. Et c’est comme ça que l’on se présente à Biarritz. Maintenant que nous avons dit ça, qu’est-ce-que l’on fait ? On n’y va pas alors ? Et bien non, on va y aller", lance-t-il.

Biarritz, le gros morceau

Alors, à quoi ressemblera l’Usap ce jeudi à Aguilera ? Retrouvera-t-on la formation quasi inarrêtable du printemps dernier ? Pas si sûr. Sur quoi les Catalans pourront-ils s’appuyer pour s’offrir le BOPB chez lui, comme l’an passé ? Éléments de réponse avec Patrick Arlettaz : "Peut-être que nous n’irons pas chercher toute la qualité rugby que l’on a pu avoir. Mais par contre, sur notre caractère, notre capacité à combattre, il n’y a pas besoin de six mois de préparation. Il y a un minimum qu’il faudra retrouver face au BO. C’est ce qui va nous intéresser, et c’est sur ça que toutes les belles saisons se construisent", prévient l’instigateur du jeu sang et or. Encore loin de son rythme de croisière à en croire son entraîneur, et déjà privé de certains joueurs clés (Volavola, Écochard, Acebes, Lam, Eru, Philippart), Perpignan ne fera pas figure de favori, jeudi. D’autant qu’en face, c’est un Biarritz nettement plus fringant que la saison dernière qui s’avance. "Je pense que c’est une bonne chose de la affronter d’entrée. Ça va nous mettre tout de suite dans le jus. On sait à quoi s’attendre. Biarritz est annoncé comme un grand favori cette année, ils ont fait un gros recrutement. Nous n’avons pas de pression particulière. Il faudra faire un grand match et s’y filer. Si on gagne, ce sera un gros coup", juge Alban Roussel. "Biarritz a des ambitions affirmées. Ils ont fait un recrutement XXL avec une oxygénation financière… toute nouvelle. Ils sont dans la continuité avec des entraîneurs déjà présents l’an passé, mais avec une plus-value de joueurs. C’est leur premier match de la saison, ils reçoivent l’Usap, on les a battus deux fois l’an passé… je pense que leur motivation est toute faite. Il n’y aura pas de surprise", conclut Patrick Arlettaz. Et quand bien même quelques incertitudes persisteraient d’ici-là, celles-ci devraient rapidement se dissiper, jeudi soir aux alentours de 20h45…

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