Arlettaz : "Un peu de mal à l’allumage"

Par Rugbyrama
  • PRO D2 - Patrick Arlettaz (Perpignan).
    PRO D2 - Patrick Arlettaz (Perpignan).
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PRO D2 - L’entraîneur de Perpignan se livre après la défaite des siens à Biarritz en ouverture du championnat, et à quelques jours de la première réception de la saison, ce samedi contre Mont-de-Marsan.

Patrick, quel sentiment prédomine après la défaite de l’Usap à Biarritz jeudi dernier ?

De la frustration, parce qu’on a mis un mi-temps avant de rentrer dans un rythme de championnat, parce que même si Biarritz mérite sa victoire, on aurait sans doute pu mieux faire et ramener quelque chose de là-bas, en tout cas ramener un point. C’est toujours frustrant quand on a l’impression qu’on a la capacité de mieux faire et de prendre des points. Après, c’est le premier match de championnat après seulement un seul match amical. On a eu un peu de mal à l’allumage, j’espère que le rythme de la seconde mi-temps nous aura lancé dans le championnat.

Perpignan a montré deux visages. Un premier acte manqué et une réaction d’orgueil au retour des vestiaires. Que retenir ?

Il y a des satisfactions. Même à 18 à 0, personne ne s’est désuni, on est resté dans le plan de jeu et on a été assez réactif par rapport à notre problématique de première mi-temps, où l’on était très en retard sur les soutiens, et avec un engagement insuffisant sur les rucks notamment. Je les ai sentis replacés comme il fallait. Ensuite, j’ai l’impression que ça a fait du bien à tout le monde déjà de recommencer la compétition et que ce match nous a permis de rentrer en plein dans ce championnat. Après, il n’y aura que les bons résultats et les bonnes prestations qui nous amèneront des certitudes. Pour l’instant, on a montré deux visages, et on est frustrés sur le fait de revenir avec zéro point.

La nouvelle règle autour des phases de ruck favorise les défenses et ne semble pas correspondre au jeu que vous prônez…

C’est sûr que les nouvelles règles de récompenser le gratteur de suite avant même le premier déblayage, ça a tendance à nous désavantager. Nous qui aimons jouer en continuité, garder le ballon et en même temps utiliser beaucoup le jeu debout et l’utilisation des soutiens dans les espaces autour du porteur, c’est vrai qu’il y aura sans doute une période d’adaptation. Mais l’adaptation, c’est le côté positif, on a su la faire pendant le match, en deuxième mi-temps. C’est à nous de nous adapter. Le jeu que l’on va pratiquer sera le même, sauf que les réflexes à avoir pour pouvoir jouer en continuité sont un peu différents, donc il faudra que l’on s’adapte vite, comme pour tout cette saison.

Ça fait 6 mois qu’on n’a pas joué devant notre public, donc bien sûr on est impatient

Êtes-vous impatient de retrouver Aimé-Giral samedi soir ?

On sait que l’atmosphère d’Aimé Giral est quelque chose qui nous plaît, c’est pas neutre, c’est pas transparent. Ça fait 6 mois qu’on n’a pas joué devant notre public, donc bien sûr on est impatient. Au-delà de ça, on le couple au fait qu’on a envie de leur montrer une belle prestation. Tout le monde est un peu en manque de rugby en Catalogne, donc il faut être impatient mais pour en profiter pleinement il faudra qu’on fasse une belle prestation, face à une belle équipe de Mont-de-Marsan qui est en pleine confiance, qui vient de prendre 5 points. On sait que ça sera difficile.

Comment jugez-vous le Stade Montois justement, premier leader de la saison ?

Mont-de-Marsan a un nouveau staff, donc c’est toujours une nouvelle dynamique, avec des anciens joueurs emblématiques du club. Ils ont du caractère, de la qualité individuelle aussi avec une belle ligne de trois quarts, un pack qui est solide. Ils sont capables de fulgurances comme ils l’ont montré contre Béziers. On les prend très au sérieux, ils sont leaders, c’est vrai que c’est anecdotique mais c’est quand même le leader. Ils ont fait ce qu’il fallait sur leur terrain, donc on s’attend à une partie très très difficile. Avec cette période où tout change sans arrêt, on se concentre beaucoup sur nous. Ce qui m’intéresse, c’est notre prestation même si on sait que l’adverse sera difficile à manoeuvrer.

Qu’attendez-vous de vos joueur sur cette deuxième journée ?

Ce que j’attends de l’équipe, c’est des progrès, en tout cas confirmer un peu ce qu’on a montré en seconde mi-temps contre Biarritz. Il faut être capable de mettre les occasions au fond, et de tenir cette intensité-là pendant tout un match. On est dans un début de championnat, il faut constater des progrès de match en match pour pouvoir y arriver. Et puis, il faut des victoires. On ne peut pas avancer en confiance si on n’a pas de victoire donc il faut gagner. Il faudra de la constante durant tout le match pour pouvoir nous permettre de gagner cette première victoire.

À Perpignan, il y a toujours de la pression

Il y a-t-il déjà une pression de résultat sur les deux prochaines rencontres que vous jouerez, rappelons-le, à domicile (Mont-de-Marsan, Rouen) ?

À Perpignan, il y a toujours de la pression. Que ce soit à la maison ou à l’extérieur, on a tout un département qui vibre pour le rugby, donc on est toujours immergé dedans. Les supporteurs veulent des résultats, et nous aussi d’ailleurs, donc la pression fait partie de notre quotidien. Donc oui, bien sur qu’il y a de la pression. Mais peu importe, la pression on l’a tout le temps. On a un impératif de résultats, et on perdu le premier match, donc fatalement il faut gagner. Mais ce n’est pas quelque chose d’inhabituel ici, il n’y a pas plus de pression que si on avait derrière quatre matches à l’extérieur. Ça fait parti de notre sport, et on sait qu’en Catalogne tout est exacerbé, tout est multiplié. On le sait, on est attendu et il y a la pression qui est nécessaire pour faire un grand match. Le tout, c’est de savoir si cette pression peut être transformée en motivation, ou si on la transforme en nervosité. C’est toujours comme ça à Perpignan.

Le département des Pyrénées-Orientales est passé en zone rouge Covid cette semaine. La jauge de 8 000 spectateurs que le Préfet avait accordée a été finalement réduite à 6 500. Est-ce une petite déception ?

Bien sûr, il y a de la déception. Après on le comprend, on ne juge pas la décision mais forcément, on fait ce sport là aussi pour partager des émotions, et plus on est nombreux à les partager plus elles sont fortes. Donc plus on est nombreux au stade, plus on a l’impression de faire plaisir et on a envie de faire plaisir au plus grand nombre. On sait que le public à Aimé Giral est un facteur important de nos performances. Forcément, avoir une jauge qui ne nous permette pas de remplir le stade c’est décevant, mais en même temps, c’est une décision qu’on comprend. On sait ce que ça va être comme ça pendant un petit moment, donc on respecte complètement cette décision-là.

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