Défense, agressivité, Acebes capitaine… Perpignan opte pour le retour aux sources

  • Pro D2 - Mathieu Acébès (Perpignan)
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PRO D2 - À l’aube de son premier match amical, vendredi soir à Aimé-Giral contre Montauban (20h), l’Usap peaufine sa préparation. Conduits par Mathieu Acebes, leur nouveau capitaine, les Catalans souhaitent prendre un virage identitaire.

Ne cherchez plus les maîtres-mots de l’intersaison usapiste. Défense et agressivité ont rythmé et animé les cinq semaines de préparation des Sang et Or. Deux mois après une douloureuse relégation en Pro D2, et à l’aube de la première rencontre amicale, vendredi face à Montauban, le visage de l’équipe perpignanaise semble être en pleine mutation. Sans qu’elle ne subisse une totale révolution, la philosophie prônée par Patrick Arlettaz depuis trois ans a montré ses faiblesses en Top 14.

Attaque stérile, défense fébrile… des failles que l’instigateur du jeu catalan veut à tout prix combler. D’abord grâce à l’arrivée de Gérald Bastide, ancien du club et spécialiste du secteur défensif et de la technique individuelle. Mais aussi et surtout par la nomination de Mathieu Acebes comme nouveau capitaine de l’Usap.

Le caractère, je l’ai depuis la catégorie poussins

Connu pour son caractère et son tempérament, l’ailier succède à Tom Écochard et concentre à lui seul les valeurs que tente d’insuffler le staff catalan à son équipe. "De manière collégiale et presque naturelle, le capitaine de l’Usap cette saison sera Mathieu Acebes, et le vice-capitaine sera Lucas Bachelier", a annoncé solennellement Patrick Arlettaz, ce matin en conférence de presse. "On veut travailler sur le caractère. C’est l’ADN de notre club et c’est à ça que l’on veut ressembler. C’est l’heure d’avoir un certain visage. Et ce visage, ce sont ces deux garçons qui l’incarnent le mieux. On a bien compris que les supporteurs nous faisaient confiance, mais aussi qu’ils avaient une très forte attente par rapport à notre manière d’exister et de se construire. On a bien compris le message et les leçons de l’année dernière", a ensuite expliqué le manager perpignanais.

"C’est un honneur et une fierté de représenter un tel club", a lui concédé Mathieu Acebes. "C’est un rôle important, l’erreur serait de vouloir en faire trop. Mais ça ne changera rien à ma façon d’être. Je resterai celui que j’ai toujours été sur le terrain. Le caractère, je l’ai depuis la catégorie poussins. J’ai toujours eu ce fil conducteur dans ma carrière", assure le joueur de 32 ans. Après trois saisons, cinquante-neuf matches disputés et vingt essais inscrits sous le maillot de l’Usap, l’ancien Palois espère désormais connaître la même réussite que Lifeimi Mafi, capitaine de la remontée en 2017-2018.

Bachelier, l’enfant du pays

Pour l’épauler, nombreux seront les leaders de vestiaire cette saison au sein du groupe sang et or. Karl Chateau, Enzo Forletta, Alan Brazo ou encore la recrue Piula Faasalele et le champion de France 2009 Damien Chouly auront un rôle à jouer. Mais c’est pourtant à Lucas Bachelier, 24 ans seulement, que l’encadrement roussillonnais à décerner le rôle de vice-capitaine. Natif de Porta, au coeur de la Cerdagne, le troisième ligne incarne parfaitement l’ADN de Perpignan. "L’Usap, ça compte beaucoup quand on vient d’ici. Il y avait plusieurs joueurs compris dans ce rôle de vice-capitaine. C’est un peu anecdotique, mais je suis quand même très content que ce soit moi, après deux saisons sans trop jouer", a-t-il déclaré ce mercredi.

Souvent éloigné des terrains après de sérieuses blessures au genou, le flanker entame sa dernière année de contrat. Il s’est pourtant vu envoyer un signal fort par le staff catalan. Plaqueur infatigable et gratteur hors-pair, Lucas Bachelier pourrait (enfin) laisser exploser son potentiel. Qui plus est dans un système de jeu qui lui correspond : "On nous parle beaucoup d’agressivité depuis la reprise. C’est un peu ce que l’Usap a toujours été, surtout quand ça n’allait pas très bien. Sur le terrain, ça piquait un peu et ça remettait les choses en place. Moi, c’est un discours qui me plaît et je m’y retrouve. Ce serait un retour aux bases", résume le Catalan.

Premières indications vendredi soir contre Montauban. Patrick Arlettaz a lui déjà prévenu : "Si on parle de visage, d’agressivité, d’activité… Premier match de la saison ou pas, sur ce point, il n’y a aucune raison de ne pas être prêt".

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