Bousquet : "Faire la meilleure saison possible pour que Glas finisse bien"

Par Rugbyrama
  • Pro D2 - Jonathan Bousquet et Benito Masilevu (Grenoble).
    Pro D2 - Jonathan Bousquet et Benito Masilevu (Grenoble).
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PRO D2 - Sans langue de bois, l’arrière ou ailier de Grenoble Jonathan Bousquet est revenu mercredi après-midi sur le départ du manager Stéphane Glas en juin 2021 et sur le premier tiers de saison compliqué vécu par le FCG, seulement neuvième au classement.

Rugbyrama : Stéphane Glas a annoncé au groupe, puis confirmé dans la presse plus tard, son départ à la fin de la saison. Comment avez-vous réagi ?

Jonathan Bousquet : Aucune réaction puisqu’on a une saison à finir. C’est notre aventure, notre histoire au moins jusqu’en juin 2021.

Et vous personnellement ? Il avait été important dans votre venue au FCG…

J.B. : C’est toujours difficile de signer deux ans et qu’au bout de trois mois le mec qui t’a fait venir s’en va. Après, j’ai vécu un peu la même situation à Perpignan quand (Alain) Hyardet n’a fait qu’un an (saison 2014-2015, N.D.L.R.) et est parti. C’est son histoire aussi à lui, c’est son choix. Il faut accepter, relativiser, travailler ensemble et essayer de faire la meilleure saison possible pour qu’il finisse bien ici.

Il y a un état d’esprit irréprochable. Maintenant il faut y mettre autre chose

Au niveau du terrain, vous avez réussi à renverser la situation pour l’emporter au finish face à Rouen (21-15) vendredi dernier. Cela n’est pas la première fois que vous finissez fort. Qu’est-ce que cela dit du groupe ?

J.B. : Il y a un état d’esprit irréprochable puisqu’à Vannes on prend un point, on va aussi chercher le nul contre Montauban en fin de match. On a résisté sur les deux fins de match contre Romans et Mont-de-Marsan. On a toujours eu des matchs difficiles. Maintenant il faut y mettre autre chose. On fait beaucoup d’erreurs individuelles qui coûtent à certains moments du match. On n’a pas cette constance sur 80 minutes qui permettrait de maîtriser totalement un match.

Comment l’expliquez-vous ?

J.B. : Il y a un manque de concentration et de confiance. Après, on n’a pas d’excuse, on est sur le terrain. Franchement, nos semaines de travail sont plutôt bonnes. Ce sont des trucs qui parfois ne s’expliquent pas. Il faut être un peu plus dans la maîtrise, avoir un peu plus de sérénité peut-être et surtout ce qui peut nous faire basculer du côté, c’est d’enchaîner les victoires. Il faut essayer de faire une série de victoires pour travailler dans la confiance et dans la sérénité et imposer notre rythme dans les matchs sur 80 minutes.

Vous restez invaincus à domicile mais vous n’avez décroché qu’un point en quatre matchs à l’extérieur…

J.B. On est invaincus à domicile mais on a du mal aussi. C’est ça qu’il faut analyser. Par rapport au premier bloc, il y a beaucoup de choses tout de même qui sont plutôt positives, notamment la conquête, on a nos ballons, ce qui n’était pas toujours le cas sur le premier bloc où on a eu du mal. On arrive à faire quelques séquences de jeu qui sont très intéressantes et à côté de ça, on a des trous noirs. Il faut essayer de bosser sur ces temps faibles et qu’on en ait le moins possible en matchs.

On est tout à fait à notre place

Vous vous rendez à Carcassonne vendredi (19 heures), qui a déjà perdu trois fois à domicile. Est-ce que vous ciblez particulièrement ce déplacement ?

J.B. : Avec le départ qu’on a eu sur le premier bloc, aujourd’hui, on n’a plus le choix : si on veut espérer recoller le plus vite aux six premiers, il faut qu’on gagne chez les équipes qui sont un peu comme nous. Au classement, Carcassonne est un peu comme nous. Si les Carcassonnais gagnent, ils nous rejoignent. Il faut essayer de faire le trou sur eux et que nous on se rapproche de la zone des six. Après, cibler… On sait très bien que gagner à Carcassonne, c’est toujours compliqué avec tout le combat et l’intensité qu’ils mettent et puis je connais quelques mecs de là-bas, je sais comment ils fonctionnent. Ils mettent beaucoup de cœur. Si nous on ne met pas les bases du rugby, on n’existera pas à Carcassonne, c’est sûr.

Aujourd’hui, vous êtes neuvièmes. Compte tenu de vos prestations, estimez-vous être à votre place ?

J.B : Bien sûr, on est tout à fait à notre place. On fait des prestations mitigées. Comme je l’ai dit, on n’a pas de constance dans les matchs. On alterne le bien et le pas bien. Aujourd’hui, on est au milieu du classement, c’est bien et ce n’est pas bien. Cela résume tout à fait ce qu’on vit aujourd’hui.

J’en ai marre de jouer dans des stades vides. C’est vraiment bizarre, c’est même parfois invivable

Personnellement, comment jugez-vous votre début de saison ?

J.B. : C’est compliqué de faire une auto-évaluation. C’est sûr que j’espérais mieux. Il y a cette blessure au genou (lors du dernier match de préparation contre Oyonnax, N.D.L.R.) qui m’a perturbé entre guillemets. Aujourd’hui, j’essaie déjà de revenir en forme physiquement. C’est en enchaînant les matchs que je serai meilleur certainement. Pour l’instant, Stéphane me fait confiance. Je ne vais pas traverser le terrain, ce n’est pas ce qu’on me demande (sourires). C’est sûr que sur le jeu au pied, la réussite aux poteaux, je ne suis pas à mon taux habituel. Il y a des choses à régler mais aujourd’hui je me sens bien. Je travaille pour être meilleur que ce que je suis actuellement.

La Covid a perturbé vos entraînements les trois dernières semaines. Est-ce que cet épisode difficile a malgré tout pu vous souder encore un peu plus ?

J.B. : Pour les mecs qui ne l’ont pas attrapé, on a travaillé dur physiquement. Après, c’est difficile pour ceux qui reviennent parce qu’ils sont dans des états physiques complètement différents. Il y a en a qui ont eu plus de symptômes que d’autres donc c’est un peu plus compliqué de gérer les intensités sur les entraînements. Encore aujourd’hui on voit qu’on demande à avoir une intensité assez élevée et il y a des mecs qui n’arrivent pas à s’y mettre. C’est donc un peu compliqué de travailler dans cette situation là. Après, on s’adapte. On sait que cela fera partie intégrante de la saison de s’adapter au jour le jour. Cela ne pose pas de problème. Le but est de jouer au rugby. Pour l’instant, on le fait. Moi, j’ai connu quelque-chose de bien partout où je suis passé. J’en ai marre de jouer dans des stades vides. En janvier, j’espère que les stades seront rouverts, qu’on ait au moins une partie des supporters qui puissent pousser derrière nous, nous rendre un peu fiers de porter le maillot, etc. Là, c’est vraiment bizarre, c’est même parfois invivable.

Propos recueillis par Laurent GENIN

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