Bilan des clubs - "Carca", valeur sûre

  • Christian Labit (USC).
    Christian Labit (USC).
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Plus petit budget de Pro D2, l’USC parvient néanmoins à se maintenir sans trop de heurts depuis 10 ans, à la grâce d’une parfaite maîtrise des codes du deuxième échelon professionnel.

Ce n’est probablement pas la formation la plus clinquante de la division, loin s’en faut. Reste que si Carcassonne se maintient sans trop de problèmes depuis dix ans dans l’antichambre de l’élite du rugby français, ce n’est évidemment pas par hasard, mais bien en raison d’une maîtrise totale de cette relevée division de Pro D2. Toujours difficile à battre dans leur antre d’Albert-Domec où ils n’ont pas leur pareil pour faire déjouer plus gros qu’eux (seul Grenoble est venu s’imposer au pied de la Cité la saison dernière, 19-26), les Carcassonnais s’avèrent aussi des adversaires délicats à affronter hors de leurs bases lorsqu’ils décident de s’en donner les moyens sur des matchs parfaitement ciblés victoires à Valence-Romans et Montauban (bonus défensifs ramenés de Mont-de-Marsan et Rouen). Ces derniers, en parfaite conscience des moyens de leur effectif, n’hésitant en revanche pas à "lâcher" des matchs chez les gros bras du championnat (à Colomiers, Biarritz, Perpignan ou Nevers cette saison) pour mieux préparer leurs échéances à domicile…

Prêts fructueux

Cette politique ? Elle est à la fois la force et la faiblesse de l’USC qui, bien consciente de ses atouts, se "condamne" à ne jamais jouer que le ventre mou de la Pro D2. Sagesse, diront certains, convaincus que seul le maintien en Pro D2 doit entrer en ligne de compte à chaque début de saison. Manque d’ambition, diront les autres… La vérité ? Elle se situe probablement entre les deux extrémités, dont Christian Labit s’avère tant bien que mal le garant, avec des hauts et des bas, depuis désormais une dizaine d’années. L’incarnation d’une stabilité qui demeure, qu’on le veuille ou non, la meilleure arme de Carcassonne, sur laquelle il lui faudra compter plus que jamais, dans le contexte difficile lié au covid qui a obligé l’USC à dégraisser quelque peu son effectif, (4 arrivées pour 15 départs au sein du groupe professionnel) tout en le rajeunissant par le biais de prêts de joueurs (Mahoni et Martocq venus de Bayonne, la charnière Page-Relo - Mouchous de Toulouse, ou encore Dulon de Bordeaux) ou l’intégration de jeunes espoirs locaux, venus de Mauguio ou Gruissan…

Une recette miraculeuse qui a fait ses preuves depuis des années, que Carcassonne entend faire perdurer encore longtemps. La preuve ? Le stade Albert-Domec devrait enfin être doté cette saison d’un éclairage digne de ce nom ainsi que de loges dans la tribune Canal du Midi, tandis que l’équipe de Christian Labit devrait disposer sous peu du terrain d’entraînement qu’elle réclame depuis tant d’années.

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