Arias : "J'ai encore envie de jouer"

  • Top 14 - Julien Arias (Paris) face au Racing 92
    Top 14 - Julien Arias (Paris) face au Racing 92
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TOP 14 - Pour sa dernière à Jean-Bouin dans un contexte très particulier, l'emblématique Julien Arias, au club depuis 2004, a inscrit son centième essai sous les couleurs du Stade français. Tout un symbole. Et une juste récompense pour un joueur à la fidélité exceptionnelle.

Rugbyrama : Pour votre dernière sortie à Jean-Bouin, vous avez inscrit votre centième essai en Top 14. Heureux ?

Julien Arias : On m'en a tellement parlé, au moins ça a été fait dès la première minute. Mais je ne cours pas après les titres individuels. Ce qui m'intéresse, c'est que l'équipe tourne bien. Aujourd'hui, on a gagné, c'est le principal. Mon essai, ce sera pour plus tard. Quand je serai vieux, je pourrai me retourner et dire que j'ai marqué 100 essais.

Avez-vous ressenti beaucoup d'émotions pour cette dernière ?

J.A. : Oui (il souffle longuement). Les deux derniers jours ont été un peu compliqués. Je l'ai appris il n'y a pas longtemps (qu'il n'était pas conservé au sein de l'effectif la saison prochaine). Ça a été un peu difficile, mais c'est comme ça... C'est la vie. Mais quand je me retournerai sur ma carrière, je regarderai plutôt tout ce que j'ai fais ici à Paris. C'était quand même plutôt sympa.

Mettez-vous fin à votre carrière ou pensez-vous rebondir dans un autre club ?

J.A. : Pour l'instant, j'arrête au Stade français. Pour des raisons extra-sportives visiblement, je ne peux pas rester (ndlr : le Stade français est prisonnier de sa masse salariale qui trop élevé vis-à-vis du plafond du Salary Cap). Du coup, je ne pourrai pas finir ma carrière ici. Je n'ai pas encore décidé ce que j'allais faire. Je vais profiter mon week-end et ensuite je vais voir ce qui peut se présenter à moi dans les jours et les semaines à venir.

Mais avez-vous encore envie de jouer ?

J.A. : Oui, j'ai encore envie de jouer, je me sens en forme. Le jour où j'aurais décidé de ne plus jouer au rugby, je ne pourrais pas revenir en arrière. Et là, je n'ai pas encore envie d'arrêter. Je vais peser le pour et le contre. Si j'ai des propositions qui peuvent me permettre de prendre encore du plaisir, c'est très important pour moi, alors on verra...

Est-ce la sortie que vous aviez imaginée ?

J.A. : (il affiche alors un sourire un peu triste) C'est la question à 1000 euros ! Pour être franc, j'avais imaginé une autre sortie. Mais, dans la vie, on ne peut pas toujours faire comme on veut. Il faut l'accepter.

Aviez-vous senti venir le fait que le club ne pourrait pas vous garder ?

J.A. : Oui... Tout doucement, je m'étais préparé un peu à ça. Apparemment, toutes les solutions ont été envisagées pour que ça puisse tourner en ma faveur. Malheureusement, ça n'a pas marché. C'est comme ça... J'ai passé quinze saisons magnifiques dans ce club, c'est ce que je veux retenir. Je pars un peu frustré. Mais sans rancœur.

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