Vannes : (re)montée en puissance

Par Rugbyrama
  • Pro D2 - Christopher Hilsenbeck (Vannes) contre Biarritz
    Pro D2 - Christopher Hilsenbeck (Vannes) contre Biarritz
Publié le
Partager :

PRO D2 - Les Vannetais reprennent l'entraînement jeudi après une bonne semaine de coupure. Il s'agit de mieux repartir à l'assaut du deuxième bloc. Celui-ci s'annonce aussi compliqué que le premier.

La victoire face à Mont-de-Marsan, pour le compte de la 4e journée, a été fêtée jusque tard dans la nuit par une partie des joueurs. Il y avait un gros besoin de décompresser après quatre premières confrontations au cours desquelles Vannes est doucement monté en puissance. Le lendemain, tous se retrouvaient pour une journée de cohésion (accrobranche et barbecue !) avant de profiter d'une semaine de vacances.

"Ils sont sur le pont depuis le 28 juillet. Il faut se régénérer avant de repartir. Il faut beaucoup de fraîcheur pour attaquer trois déplacements compliqués", explique Jean-Noël Spitzer, dont le groupe, qui a validé son entame de saison avec deux victoires à domicile et un bonus défensif, aura un deuxième bloc au moins aussi compliqué que le premier.

On a pris une danse

Les Vannetais reconnaissent avoir raté leur entame. À Carcassonne (défaite 37-10), "on a pris une danse", avoue Jules Le Bail, demi de mêlée et capitaine. "Mais ça nous a permis de redescendre sur terre, analyse-t-il. Il y a un mois, on surfait encore sur la saison dernière. Ce début de championnat nous a prouvé que c'était fini."

"Nous n'étions pas dans le rythme pour répondre aux exigences, confirme l'ailier Gwenaël Duplenne. Nous avions fait deux bons matches amicaux, mais Carcassonne nous a remis les pieds sur terre. On a pêché dans l'engagement, dans le combat. On est passé à côté."

"J'avais cette crainte. On n'avait pas soldé certaines choses de la saison passée. On n'avait pas retrouvé le vrai appétit. Il manquait la petite étincelle de l'envie. L'objectif de ce bloc a été de retrouver du plaisir dans la compétition, dans l'investissement, de la fierté aussi à porter le maillot", développe leur entraîneur.

On a su remettre les pendules à l'heure

Être à 100% mentalement et dans l'investissement sur la pelouse, Vannes a mis trois matches pour y parvenir. "Nous faisons une rentrée fébrile, qui plus est à l'extérieur, face à des équipes prétendantes au haut de tableau, explique Duplenne. Mais déjà face à Biarritz, "on montre un autre visage, sur lequel on s'est appuyé pour recevoir Oyonnax. On sort là un match cohérent dans le contenu et dans le projet de jeu."

"Une défaite nous mettait sous pression, renchérit-il. Nous avions hâte de retrouver La Rabine, nos supporters. À domicile, on met ce surplus d'engagement qu'il faudra mettre à l'extérieur."

La réception de Mont-de-Marsan va confirmer cette réaction, même si Vannes manque de plier le match à la mi-temps : trop d'imprécisions et de déchets.

Mais l'issue du premier bloc est positive. "On est sur notre tableau de route", indique son capitaine. "On a su remettre les pendules à l'heure et on a engrangé de la confiance. Mais si on n'est pas aux commandes dans notre projet de jeu et dans le contenu, on va prendre des claques dans la gueule, prévient le demi de mêlée. À nous de faire de gros matches, de continuer à rester humbles et concentrés sur nous-même."

Après ce bloc, on en saura plus sur nous-mêmes

Pour leur deuxième bloc les Bretons ont trois déplacements. "À nous d'aller chercher des victoires à l'extérieur. Elles sont importantes pour la fin de la saison, invite Duplenne. Il faudra mettre les ingrédients pour qu'il y ait match. Il n'y aura peut-être pas victoire, mais au moins il y aura match."

"Après ce bloc, on en saura plus sur nous-mêmes. On sait que les matches à l'extérieur forgent une équipe, poursuit Le Bail. Ça peut lancer une bonne dynamique. On va récupérer des blessés. Ils vont avoir de l'énergie et à cœur de faire de gros matches. On a une histoire commune après les playoffs passés. Toute l'équipe a envie d'y regoûter."

Une victoire à l’extérieur (ils l'ont tenue jusqu'à la 72e à Biarritz avant de commettre trop d'erreurs techniques et de mauvais choix tactiques) aurait fait de cette entame un "top bloc. Ca n'est pas le cas. Il la faudra sur le prochain. Il faut gagner à la maison et nous aurons trois opportunités à l'extérieur. Faut qu'on arrive à en mettre une au fond", prévient Spitzer. L'entraîneur vannetais se rêve une équipe constante et consistance toute la saison. La clé d'un top 6.

Par Laurent Vilboux

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?