Un Oyonnax abouti se tourne vers le derby

En guise de premiers mots, quelques minutes seulement après avoir encaissé 51 points sur la pelouse de Mathon, Amédée Domenech n’a pas été avare en compliments concernant son bourreau du soir. "Je pense que c’est la plus belle équipe que l’on ait rencontrée. Il faut être réaliste, dans ce championnat Oyo n’est pas forcément à sa place. Je pense même que ce devrait être le leader incontestable et incontesté. Ils sont d’un niveau de Top 14, pas de Pro D2. L’écart est vraiment conséquent avec nous", a confié le troisième ligne montalbanais. Des éloges sincères qui mettent une certaine pression sur les épaules des Oyomen.

Un match référence, signe de confiance

Cette dernière performance, livrée avec un parfum de revanche suite à la première défaite à domicile concédée quinze jours plus tôt face à Biarritz, a tout du "match référence", de l’aveu de Jérémy Gondrand. "On commençait mal les matches depuis le début de saison et là on a mis les choses dans l’ordre. On a maitrisé notre sujet et il n’y a pas eu d’affolement", argumente le demi de mêlée qui estime que la formation aindinoise commence à bien maitriser les structures mises en place depuis l’arrivée de Manny Edmonds à l’intersaison. Surtout, elle donne l’impression de pouvoir s’adapter au jeu déployé par son adversaire.

Concrètement, Adrien Buononato fait remarquer que cela se traduit "par de l’alternance entre le jeu au près, au pied ou dans l’axe." Pour l’entraineur, c’est aussi la compétence que son équipe a su rajouter à sa palette, celle de désormais "sortir du vestiaire et répondre présente dès le coup d’envoi sans s’exciter ni perdre patience, pour construire les actions et les amener au bout." Un gage de confiance et une sérénité du moment qui permettent de lancer des bizuths, à l’instar de Manuel Leindekar. "Quand tu rentres dans une équipe qui joue bien, c’est plus facile. C’est la meilleure façon", glisse le deuxième ligne uruguayen.

Tourné vers Bourg pour le derby de l’Ain

Noël déjà fêté lors d’une soirée mêlant joueurs, staffs et familles dans la foulée du succès montalbanais, Oyonnax aimerait désormais s’offrir du rab à Bourg-en-Bresse. Dans ce contexte favorable, ce derby se présente comme un défi intéressant. "On doit consolider notre place et il y a la possibilité d’aller chercher la première en gagnant", insiste Adrien Buononato. Le tout dans un stade plein et face à un adversaire particulièrement solide à Verchère ces derniers temps. "Je sais qu’ils nous attendent, lance un Jérémy Gondrand averti car, quand on joue un derby on craint toujours l’équipe en face, sinon ça se passe mal !"

Surtout que les retrouvailles sont attendues, car la der’ en Préfecture date du 25 janvier 2009 (succès 9-3 d’OYO, ndlr). Et personne n’a oublié le derby de 2003 disputé en Berjallie, une victoire des Haut-Bugistes en finale d’une saison de Fédérale 1 pourtant dominée par les Bressans ; beaucoup disent encore aujourd’hui qu’elle a inversé le destin des deux clubs.