Peuchlestrade : "Je ne veux pas entendre parler de Fédérale 1"

  • Pro D2 - Thierry Peuchlestrade (Coach d'Aurillac)
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PRO D2 - Le Stade aurillacois n’est pas mathématiquement sauvé. Il a besoin d’un point à Nevers dimanche (14h30). Son entraîneur en chef Thierry Peuchlestrade y croit. Si les Cantalous ne parviennent pas à le décrocher, ils devront espérer que Bourg-en-Bresse ne l’emporte pas avec le bonus contre Béziers.

Rugbyrama : Après la défaite (16-17) contre Biarritz, comment avez-vous fait pour repartir de l’avant ?

Thierry Peuchlestrade : La semaine dernière, on est tombé sur une très belle équipe de Biarritz qui nous a contrarié, après la peur nous a pris et on a eu un dernier quart d’heure difficile. On s’est tiré une balle dans le pied tout seuls en faisant des fautes idiotes en fin de match. On était tous déçus. Il reste une journée, on n’a plus le droit à l’erreur. On sait qu’on est dans une position extrêmement délicate. Ça a été difficile en début de semaine parce qu’il a fallu avaler cette défaite. C’est toujours compliqué après une défaite et surtout à ce moment-là de la saison mais le rugby a repris ses droits. On a travaillé pour préparer le déplacement à Nevers. On sait que ça va être compliqué, que c’est une superbe équipe. On sait aussi qu’on a notre destin entre nos mains. Il faut aller chercher un point de bonus pour rester dans le rugby professionnel.

Je fais entièrement confiance au groupe aligné pour porter haut les couleurs du rugby aurillacois

Quel a été message cette semaine ?

T.P. : On a travaillé cette semaine en se disant qu’il y a un dernier coup de collier à donner. C’est un match à enjeux, un match de phases finales qui ne ressemble pas à un autre. Nevers a besoin de gagner pour se qualifier et nous il ne faut pas qu’on perde. On n’en pas du tout envie. Ce sera sûrement un match très intéressant. Ce qui est sûr, c’est qu’on vendra chèrement notre peau. Je fais entièrement confiance au groupe qui va être aligné pour répondre présent et porter haut les couleurs du rugby aurillacois. On a 80 minutes à mettre à profit pour rester dans cette Pro D2 parce que moi je ne veux pas du tout entendre parler de Fédérale 1 tant que les dés ne sont pas jetés et que l’arbitre n’a pas sifflé la fin du match. J’y crois.

Malgré treize victoires et 60 points au classement, vous n’êtes pas sûrs de vous maintenir, cela veut dire que le championnat est de plus en plus compliqué chaque année ?

T.P. : Il est de plus en plus homogène surtout. Les équipes se valent. Il n’y en a aucune qui mérite de descendre parce qu’il y a du rugby de qualité. Massy, le dernier, a mis 30 points chez lui contre Brive. Toutes les équipes ont fait leur parcours, un parcours très honnête. Ça prouve seulement que l’élite se resserre, que ça devient très compliqué de combattre en Pro D2 et que chaque équipe vend chèrement sa peau.

Bien sûr que Béziers peut nous sauver mais on ne part pas du tout dans cette optique

À l’extérieur, vous n’avez pas pris le moindre point en 2019. C’est une statistique qui n’est pas rassurante.

T.P. : On est allé gagner à Massy, on a pris des bonus à Biarritz, Carcassonne, Colomiers. Pas en 2019 ? On a eu une année très compliquée en termes de blessures. À un moment, il a fallu faire des choix aussi draconiens quand on se déplaçait. On a laissé la part belle aux matchs à la maison. En 2019, on recevait beaucoup d’équipes de haut de tableau comme Bayonne et Brive dont on est venu à bout de belle manière. [En déplacement, N.D.L.R.] on a fait tourner pour reposer certains joueurs qui donnaient beaucoup et laisser la place à des jeunes aussi. Maintenant c’est vrai qu’on a souvent manqué d’agressivité. C’est ce qui nous a peut-être pénalisés sur ces derniers matchs à l’extérieur où on a été trop tendres. Mais on a déjà montré aussi qu’on pouvait combattre. On a ce dernier match pour le démontrer.

Allez-vous vous tenir informé du résultat de Bourg-en-Bresse - Béziers ?

T.P. : Oui, mais nous il faut qu’on aille chercher ce point de bonus. On peut avoir une oreille sur ce match mais cela ne nous avancera pas beaucoup. Bien sûr que Béziers peut nous sauver mais on ne part pas du tout dans cette optique. On part dans l’optique de remplir notre contrat, c’est-à-dire d’aller à Nevers pour combattre et sauver notre saison en Pro D2. […] Il faut ne rien lâcher, être au plus près possible en permanence de Nevers. Je prédis qu’il faudra une très grande équipe d’Aurillac pour aller chercher ce qu’on a à chercher. J’en suis complètement conscient. Après, une équipe qui a combattu avec nous pour le maintien comme Colomiers y a cru jusqu’au bout jusqu’à aller gagner à Biarritz. Ça prouve que tout peut arriver. C’est à nous de démontrer qu’on peut aussi faire ce genre de choses.

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