Millet, au centre de l'attention

Lui à une expérience un peu particulière pour son âge. Déjà parce qu'à 21 ans seulement, Théo Millet compte une vingtaine de matchs de Top 14 à son actif. Aussi parce que le joueur d'Oyonnax à également connu les joies d'une expérience Sevens. Appelé en 2016 par Frédéric Pomarel et le staff du 7 de France, l'ancien joueur du Stade Français avait même disputé l'étape finale du circuit à Londres, marquant au passage un essai à à peine 18 ans. Aussi jeune, seul le joyau rochelais Arthur Retière peut se targuer d'avoir joué sous le maillot des Bleus récemment. Il faut dire que l'ancien pensionnaire des Espoirs du Stade Français à de vraies qualités.

A ce moment là, on parlait déjà d'un joueur vif, aux appuis intéressants mais qui devait s'étoffer un peu juste pour le jeu ultra-physique du Top 14. Alors Théo Millet a travaillé, et nous avons rapidement retenu de lui quelques fulgurances et notamment lors du déplacement de son ancien club à Toulon en fin d'année dernière, quand il assomma d'un grand coup d'épaule le centre All Black Malakai Fekitoa, monté en pointe pour le plaquer. La scène, violente, avait marqué les esprits et prouvé s'il le fallait, que Théo Millet s'était endurci.

Près d'un an plus tard, alors que le natif de Toulouse culmine aujourd'hui à 1m87 pour 96kg, lui brille finalement sur les pelouses de Pro D2. Bien que Millet faisait partie de la rotation au Stade Français, la concurrence importante au poste ne lui permettait pas d'envisager une place de titulaire du côté de la capitale, quand Danty et Nayacalevu trustaient les deux places disponibles, avant même l'arrivée de l'international Gael Fickou. Intelligemment, le jeune parisien à donc rejoint le Haut-Bugey histoire de s'aguérir en Pro D2, dans une équipe du haut de tableau chez qui il pourrait s'installer au centre de l'attaque.

En ce début de saison 2018/2019, le joueur de l'USO semble avoir fait le bon choix, lui qui se révèle un peu plus chaque semaine aux yeux du ProD2. Avec plus de 150 minutes de jeu sur les cinq premières rencontres, dont une titularisation, le jeune trois-quart fait partie des nouveaux hommes forts d'Oyonnax, grâce à ses capacités à casser les lignes. Si ses bonnes performances restent à confirmer, certainement que le joueur de 21 ans a choisi le bon championnat pour progresser, et pourquoi pas viser bien plus haut. A cet âge là, on atteint pas une telle expérience sans grand talent...

Par Théo Fondacci