Saga Carcassonne - La recette du miracle

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Malgré le plus petit budget de Pro D2, le club audois s’est imposé comme l’une de ses références depuis plusieurs saisons. ET il compte bien poursuivre sa douce montée en puissance, fruit d’une stabilité cultivée et d’une ambition assumée.

Ne vous arrêtez pas à la onzième place affichée mi-mars, après vingt-trois journées de Pro D2, lorsque la crise du Covid-19 a provoqué la fin des compétitions. Carcassonne ne comptait qu’un déficit de six points par rapport à la septième position et avait un match en retard à disputer contre Valence-Romans. Ce qui laissait de légitimes espoirs à Christian Labit : "Nous avons réalisé une belle petite saison, après avoir battu quelques grosses cylindrées au départ. Elle s’est terminée trop tôt. L’exercice était déjà sauvé car on était maintenus, mais il y avait la volonté d’aller chercher quelque chose. On me dira que c’est facile d’avancer ce qui aurait pu se passer mais, si on avait gagné face à la lanterne rouge, on se replaçait derrière les six premiers et la fin de calendrier était plutôt favorable, avec des déplacements jugés abordables." L’USC se serait offert le droit de rêver aux phases finales, du moins à figurer dans la bataille. Il y a évidemment trop de conditions pour mesurer à quel point l’objectif était réaliste mais ce simple constat vient renforcer une vérité : malgré le budget le plus faible de la division, le club s’est imposé comme une de ses valeurs sûres. Un premier exploit. Et Carcassonne poursuit sa douce progression. "Il faut rester dans la philosophie qui était la nôtre l’an dernier, note le manager. Cela fait deux ans qu’on monte crescendo, petit à petit. Nous ne possédons pas le même effectif que certains mais il y a la matière pour viser un parcours ambitieux. Mon rôle, c’est de le marteler aux joueurs."

L’ambition, le mot est lâché et il revient en boucle dans la bouche de Christian Labit. Lui, comme ses dirigeants, sait que les ressources sont restreintes mais pas question de se contenter du minimum : "Il faut être ambitieux et faire preuve de positif dans nos discours tout en ayant les pieds sur Terre." Parce qu’il est conscient que, sur le papier, son équipe ne sera pas parmi les favorites. Il en sourit : "Comme chaque année, vous allez interroger les entraîneurs pour connaître leurs pronostics. Et, comme chaque année, plein d’entre eux va citer Carcassonne parmi les relégués. C’est un peu logique : si on dresse le bilan financier, le plus petit doit descendre. Mais ce n’est pas le cas depuis plusieurs saisons. Bon, il ne faudrait pas que ça arrive cette fois !"

Labit : "Envie de battre les meilleurs"

Ce "petit Poucet" pas comme les autres a réussi à trouver la recette du miracle et compte bien entretenir la flamme. "Malgré nos moyens modestes, je ne suis pas là pour jouer la survie, annonce Labit. Mon envie, c’est de battre les meilleurs. Donc on part du principe qu’on doit être un peu plus ambitieux que la saison précédente et ainsi se rapprocher encore plus de ce qu’il se fait de mieux." Même si le championnat à venir est difficilement lisible. "En toute honnêteté, il est dur de prévoir ce à quoi il va ressembler. Vu qu’on repart avec les mêmes équipes, pour la première fois, les promus ne sont plus des promus. Ils se sont rendu compte de leurs erreurs et ont pu les rectifier avec un recrutement adéquat. Les cartes sont totalement redistribuées et l’écart sera, à mon sens, resserré. Je crois pouvoir dire que le delta entre les uns et les autres ne sera pas si gros. Il sera donc nécessaire pour nous de redoubler d’efforts." Et s’il sait qu’il lui manque encore deux ou trois joueurs pour bénéficier de suffisamment de profondeur dans son groupe, il a encore cherché à mélanger les ingrédients qui font sa force : "J’aime travailler dans la durée, avec les mêmes hommes, et l’effectif sera presque similaire. Je crois en eux et on a essayé d’apporter de l’enthousiasme avec des jeunes Français bourrés de qualités. J’espère que la mayonnaise va prendre avec une structure d’anciens qui tiennent la route, et cette fraîcheur qui sera un plus dans les moments où on commence à fatiguer. Le but, ça reste de franchir un cap."

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