Saga Aurillac - Préserver l’entrain

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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PRO D2 - La crise sanitaire du coronavirus a stoppé le nouvel élan aurillacois, qui permettait aux Cantaliens non seulement d’être bien placés dans la course au maintien, d’espérer mieux qu’une 14e place. L’objectif est désormais de conserver cette dynamique.

Vous trouverez cela assez bizarre de parler d’élan, de dynamique ou d’entrain à la sortie de deux mois de confinement, et de quatre mois d’arrêt des compétitions. Pourtant le vent de fraîcheur insufflé par Roméo Gontinéac lors de sa nomination en janvier dernier, semble toujours souffler sur la préfecture cantalienne. Après une finale surprenante en 2016, le Stade aurillacois reste sur trois saisons délicates, les faisant glisser lentement vers l’échelon inférieur. Et malgré toute la reconnaissance que le club conservera pour Thierry Peuchlestrade et ses 33 ans de bons et loyaux services, son départ semble être la bonne décision, seul le timing reste discutable.

En seulement deux mois sur le banc, son successeur Roméo Gontinéac et son nouveau staff issu du club, avait redressé la barre pour placer le club dans une position idéale pour le maintien. Prônant un jeu un peu plus aéré, moins stéréotypé, avec moins de passages par le sol, la méthode Gontinéac a rapidement fait ses preuves. En sept journées, elle est invaincue à domicile et elle permet d’aller chercher deux points de bonus à Béziers et Mont-de-Marsan. Une 14e place néanmoins que le club ne veut plus occuper. L’objectif exigé par le président Christian Millette n’est pas le maintien, mais juste au dessus, pour s’éviter des frayeurs comme celles de la saison 2018-2019, où leur place en Pro D2 n’a tenu qu’à une série de drops de Joris Segonds.

Puiser chez les grands

Avec un des plus petits budgets du championnat, les Aurillacois obtiennent leur maintien grâce à leurs méthodes et leur savoir-faire. Des compétences qu’ils n’hésitent pas à puiser à l’échelon supérieur. Ainsi leurs rencontres amicales les amèneront à ferrailler avec Montpellier. Dans le but de préserver les bonnes relations auvergnates, les Cantaliens iront partager un entraînement avec le grand frère clermontois. L’occasion pour eux de découvrir des infrastructures nettement supérieures car si l’ASM est réputé pour avoir à sa disposition des locaux exemplaires, côté cantalien, on sait que le club met à la disposition de ses joueurs juste ce qu’il faut. De quoi donner des idées à certains éléments à fort potentiel, de réaliser les efforts supplémentaires pour faire le pas vers l’échelon supérieur.

Un recrutement ciblé

Troisième élément qui permet de croire en la prolongation de cet entrain, c’est l’arrivée de nouveaux visages. Comme pour beaucoup d’équipes, la crise économique que nous traversons exige un recrutement irréprochable, qualitatif car beaucoup moins quantitatif. À Aurillac, il a fallu remplacer des éléments clés de l’équipe notamment dans le pack. Pour cela ils n’ont pas hésité à superviser des joueurs du monde entier (voir ci-contre). Le club a souhaité attirer des personnalités revanchardes, qui veulent se relancer. Il est toujours difficile d’évaluer ces éléments très prometteurs avant de les avoir vus à l’œuvre.

Mais à l’heure du bilan de l’exercice précédent, Maxime Petitjean, entraîneur des arrières, assurait dans ces colonnes qu’il s’agissait "du meilleur recrutement du club depuis de nombreuses saisons" mais au moment de jeter un œil avec nous sur sa probable équipe type, Roméo Gontinéac avait pour le moment du mal à placer des recrues comme titulaire indiscutable. À l’image de Onehunga Havili qui aura la très lourde tâche de faire oublier Shaun Adendorff en numéro 8. Un joli CV pour le Tongien en provenance des Sunwolves, mais qui n’a toujours pas pu quitter l’Australie ou il est confiné. Incertitude donc concernant son état physique et psychologique. Une des seules certitudes que possède le club, c’est qu’il pourra s’appuyer sur ses jeunes pour compléter un effectif réduit. Le club a été élu meilleur centre de formation de Pro D2 en janvier 2020.

Par Baptiste Barbat

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