Giresse : "Les phases finales, on y pense depuis la reprise de la saison"

  • Top 14 - Tim Giresse (Oyonnax) contre le Racing 92
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  • Pro D2 - Tim Giresse (Oyonnax)
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  • Pro D2 - L'équipe d'Oyonnax victorieuse à Massy
    Pro D2 - L'équipe d'Oyonnax victorieuse à Massy
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PRO D2 - D’une saison à l’autre, tout peut changer. Après un premier exercice à Oyonnax où il n’a quasiment pas joué et où son club a connu la descente, Tim Giresse est aujourd’hui un maillon essentiel dans une équipe qui joue la montée et se tourne vers les phases finales.

Rugbyrama : Après une réception d’Aurillac, vous enchainez par un autre match à Charles-Mathon face à Massy. Au moment où les écarts peuvent être décisifs, c’est une période importante.

Tim Giresse : C’est sûr que recevoir deux fois, s’il y a victoire au bout, ça peut permettre de distancer nos concurrents. Mais comme notre objectif c’est la première place et la qualification directe en demie, c’est vrai que ça peut nous aider sur cette fin de championnat. On est dans le sprint final et elle arrive à point nommé cette double réception.

D’autant que cela a débuté par un succès bonifié…

T. G. : Contre Aurillac, on a eu quelques déchets mais on a mis un peu ça sur le compte du début du bloc. Au fur et à mesure du match, on a réussi à bien se régler et ça nous a permis de le remporter assez facilement. Maintenant, on est focus sur Massy et on sait que ça va être un match compliqué. Ils vont arriver ici sans pression et on connait ces équipes sans pression. On a vu qu’ils étaient capables d’aller gagner à Aix-en-Provence avec le bonus donc on s’attend à une équipe qui n’aura rien à perdre et qui va venir avec l’intention de jouer.

On sait que vous aimez faire des focus en termes de jeu sur chaque bloc, quel est l’actuel ?

T. G. : On arrive sur la fin de saison et la préparation des phases finales. Notre focus est porté sur tous les petits détails, les petites choses que l’on n’arrivait pas trop à faire avant. On doit finaliser notre projet de jeu pour arriver sur les phases finales le plus compétitif possible. C’est de la précision, finir les coups et être le plus "tueur" possible quel que soit l’adversaire.

Vous êtes quand même la meilleure attaque du championnat, ça roule malgré tout.

T. G. : Offensivement, c’est vrai que l’on est la première équipe mais on s’est aussi mis un petit focus sur la défense pour essayer de prendre moins d’essais que les blocs précédents. C’est un réel objectif que les coaches nous ont fixé. On va essayer de le tenir. On a réussi sur le premier match contre Aurillac donc on va essayer de continuer comme ça.

Avec votre place de leader, il est finalement logique de penser aux phases finales ?

T. G. : Les phases finales, on y pense depuis juin et la reprise de la saison ! Ça a été notre objectif dès le départ et on va essayer de ne pas dérouter de ce chemin-là.

Pro D2 - Tim Giresse (Oyonnax)
Pro D2 - Tim Giresse (Oyonnax)

Et vous êtes dans un "plan à quatre" avec Nevers, Bayonne et Brive pour deux places…

T. G. : Il y a quatre ou cinq équipes qui se battent pour la qualification directe en demie mais après, huit équipes sont capables d’aller au bout. En Top 14 l’an dernier, le sixième a remporté le Brennus. On sait que toutes les équipes sont compétitives et que sur un match, tout peut arriver. Notre chemin de croix est la première place, on ne regarde pas en arrière.

Il n’est pas rare d’entendre vos adversaires dire qu’Oyonnax est probablement la meilleure équipe du championnat, comment vous réagissez à ces commentaires positifs ?

T. G. : Ça me fait plaisir quand on me dit ça… Ça veut dire qu’on laisse une marque à l’adversaire et que le travail que l’on fait toute la semaine paie. Ce n’est pas rien de dire que l’équipe que l’on a joué le week-end nous a "roulé dessus". L’objectif est que chaque adversaire nous dise que l’on est la meilleure équipe de Pro D2. On essaie de garder cette intensité et que tous les adversaires nous craignent. Mais on a quand même pas mal de défaites, on a perdu des matches à l’extérieur que l’on devait gagner.

En tout cas, personnellement, vous êtes devenu un cadre de cette équipe (19 matches pour 19 titularisations, ndlr) !

T. G. : Un cadre, je ne sais pas… Les coaches me font confiance et j’enchaine, ça me fait plaisir. Par rapport à l’an dernier (1 seul match de Top 14 et 5 de Challenge Cup, ndlr), c’est un peu le jour et la nuit. Ça fait partie d’une carrière, il y a des hauts et des bas. Il faut savoir rebondir et s’accrocher quand ça ne marche pas tout le temps. C’est ce que j’ai réussi à faire, et cette année ça paie.

Comment l’expliquer ?

T. G. : Il a fallu un temps d’adaptation pour passer de la Pro D2 au Top 14, de Biarritz à Oyo, que ce soit sur la façon de travailler, physiquement. C’était ma première fois en Top 14, qui plus est dans un nouveau club. Il y a eu cette transition et j’avais des concurrents devant moi comme Daniel Ikpefan, Axel Muller et Dug Codjo. Ce sont de gros clients et il n’y a pas trop eu de blessures. Mais il ne faut pas se mettre la tête en bas, il faut rester fort mentalement, continuer à pousser pendant les entrainements et ça paie. La preuve cette année. Je suis satisfait mais je dois encore progresser pour continuer sur cette voie car rien n’est acquis.

Pro D2 - L'équipe d'Oyonnax victorieuse à Massy
Pro D2 - L'équipe d'Oyonnax victorieuse à Massy

La frustration de l’année dernière renforce cette envie de bien faire cette année ?

T. G. : Exactement. Je joue ailier et je n’ai pas marqué un essai l’an dernier… Ne pas marquer pendant une saison entière, ça fait vraiment bizarre. Ça a été mentalement compliqué et il ne faut pas se relâcher. Cette année j’enchaine (il a déjà inscrit 8 essais à ce stade de la saison, ndlr), ça fait plaisir et ça donne envie de continuer à bien bosser.

Surtout qu’il y a maintenant le jeu qui permet à un ailier de bien s’exprimer à Oyonnax ?

T. G. : C’est sûr que quand on est ailier à Oyonnax, c’est beaucoup plus simple. Les avants avancent, les trois-quarts se font des passes, on a de bons ballons dans de bonnes conditions. Notre travail c’est de finir le boulot des copains.

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