Oyonnax : le test réussi sur le fil

  • Pro D2 - Rory Grice (Oyonnax) contre Perpignan
    Pro D2 - Rory Grice (Oyonnax) contre Perpignan
  • Etienne Herjean (Oyonnax) ) à la lutte aérienne avec Quentin Etienne (Perpignan)
    Etienne Herjean (Oyonnax) ) à la lutte aérienne avec Quentin Etienne (Perpignan)
Publié le Mis à jour
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Pro D2 – En conservant son invincibilité à Charles-Mathon face à Perpignan, un concurrent direct, Oyonnax s’est une fois de plus affirmé et démontre de nouvelles qualités qui laissent penser que cette équipe a passé un cap dans ce premier tiers du championnat.

Des sourires non dissimulés et un certain soulagement, voilà ce que l’on pouvait lire sur le visage des Oyomen ce jeudi, après une victoire au forceps face à l’USAP. Car Oyonnax aura dû s’employer, et a profité d’une pénalité de Jérémy Gondrand après la sirène pour faire basculer un duel engagé, au final cruel pour un Perpignan combatif.

"On est très très satisfait, insiste tout d’abord Joe El Abd. On est très très fier de la façon dont on est allé chercher la victoire sur la fin. C’était un match difficile à cause des conditions, et car il y avait une grande équipe en face, très costaud. On est resté serein, on n’a pas perdu le fil et ça montre que si l’on reste ensemble, l’équipe est impressionnante. On est très content de notre état d’esprit", retient l’entraineur en chef qui estime que son équipe a passé – avec succès – un test.

Je pense que l’an dernier, à moins quatre, on aurait pris la touche et on aurait perdu…

Mené de la 25e à la 80e minute, Oyo ne s’est pourtant pas mis le feu et a fait preuve de patience pour inverser la tendance. "Je pense que l’an dernier, à moins quatre, on aurait pris la touche et on aurait perdu. Là, on a pris les points et on a gagné", note Joffrey Michel, en référence à la pénalité de Gondrand à la 72e qui permet de réduire l’écart à 18-19. L’arrière haut-bugiste y voit "une preuve de maturité. On a grandi par rapport aux évènements de l’an passé et des années précédentes. C’est positif car on a su construire notre match."

La parfaite utilisation du jeu au pied malgré la sortie de Yohan Le Bourhis (entorse cheville, ndlr) et le repositionnement de Tony Ensor à l’ouverture, cumulés à l’envie, auront été de précieux atouts au même titre que la conquête, illustration du travail de cadres comme Battye, Taieb ou Herjean.

Etienne Herjean (Oyonnax) ) à la lutte aérienne avec Quentin Etienne (Perpignan)
Etienne Herjean (Oyonnax) ) à la lutte aérienne avec Quentin Etienne (Perpignan)

La première quinte des Oyonnaxiens

Il n’est ainsi pas étonnant d’entendre dans la bouche des Oyomen des analyses faisant état d’une progression par rapport au précédent exercice, car cette cinquième victoire de rang n’est pas anodine. Une telle série n’était pas arrivée lors de la saison écoulée et ce alors qu’Oyonnax descendait de Top 14. "Cette série de victoires, c’est déjà du passé, nuance Joe El Abd qui préfère souligner des points précis du jeu. On a eu besoin de s’adapter pour aller chercher cette victoire, comme sur les mauls. La discipline et les détails ont fait la différence" face à une formation surtout venue dans l’esprit de jouer les contres à fond, plutôt que de vouloir imposer son rythme.

En plus, "on a su gérer cette pression du résultat à domicile et à rester dans ce que l’on avait prévu, sur cette stratégie qui a payé. On avance petit à petit", note Joffrey Michel.

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— On n'Est Pas Douché (@OEPD_sport) November 14, 2019

Ce cumul de circonstances ajoute ainsi du crédit à ce succès qui arrive à une semaine de la fin d’un bloc cohérent et qui va se conclure par un déplacement sur les terres de l’ancien entraineur Adrien Buononato, aujourd’hui à la tête de Soyaux-Angoulême. Ce sera un nouvel examen de passage avant de terminer l’année par la réception de Mont-de-Marsan puis des déplacements à Aurillac et Grenoble.

L’on constate aussi au regard de l’adversité proposée par les Catalans, et de leurs ambitions affichées dans l’Ain, que cette Pro D2 dégage plus que jamais un triptyque Oyonnax-Grenoble-Perpignan pour la quête des deux premières places. "Ça peut aller tellement vite… mais les trois favoris sont en haut de tableau et vont se tirer la bourre jusqu’à la fin", reconnait l’ancien catalan Joffrey Michel. Et Oyo s’affirme.

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